Marais de Grée

Le (ou les) marais de Grée est une zone géographique humide, située sur les communes d'Ancenis et de Saint-Herblon, à l'est de la Loire-Atlantique, en France.

Toponymie

Le mot grée serait d'origine celte et évoquerait un endroit pierreux[1].

Géographie

La formation du marais résulte de l’existence d'une dépression schisteuse parcourue par quelques ruisseaux. Au centre, l'altitude moyenne varie entre 6 et 7,5 m. Les abords du marais sont sensiblement plus marqués avec des buttes schisteuses comme celles de la Gréserie (17 mètres), la Chapelle Saint-Georges (16 mètres), la Templerie (14 mètres), le Verger et la Trochonière (13 mètres) et la Basse-Île (12 mètres). Dans cette dépression, les inondations régulières de la Loire y ont déposé des alluvions, la transformant progressivement en un marais. Celui-ci s'étend désormais sur km du Nord au Sud et sur 8,5 kilomètres, d'est en ouest, sur environ 450 hectares.

Le bassin versant, d'environ 15 000 hectares, est principalement alimenté par les ruisseaux Grée, Aubinière et Clairet qui convergent vers la Loire. Les prairies du marais sont sillonnées de canaux qui se rejoignent au sud pour se jeter dans la Loire, au niveau de l'île Delage. Depuis 1991, l'installation d'un vannage permet de gérer les niveaux d’eau dans le marais afin d'éviter les crues de la Loire en hiver ou son assèchement en été.

Histoire et légende

En 1837, une ordonnance de Louis-Philippe crée un syndicat regroupant 70 propriétaires privés[1].

Une légende veut qu'il y aurait eu jadis une ville dans le marais. Elle s’appuie sur la découverte de briques, de pierres et d’éléments de charpente retrouvés dans le marais au XIXe siècle[1].

Écologie

La faune y est variée, avec plus de 150 espèces d'oiseaux observées, puisqu'il s'agit d’une zone de reproduction d’espèces associées aux milieux humides (grèbes castagneux, colverts, sarcelles d'été, bruants des roseaux et proyers, alouettes des champs…) et de halte migratoire, pour des limicoles (bécassines des marais, chevaliers aboyeurs et culs-blancs, balbuzards pêcheurs, oies cendrées…).

Le site est classé et inclus dans le réseau européen Natura 2000[2] et constitue une « Zone d’Intérêt Communautaire pour les Oiseaux ». Un observatoire ornithologique est implanté au nord-est du site, près du hameau dit Le Marais.

Liens externes

Notes et références

  1. Panneaux didactiques du Conseil Général consultables près de l'observatoire ornithologique.
  2. « FR5212002 - Vallée de la Loire de Nantes aux Ponts-de-Cé et ses annexes », sur inpn.mnhn.fr (consulté le )
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