Mantella aurantiaca
Mantella aurantiaca est une espèce d'amphibiens de la famille des Mantellidae[1].
- Mantella aurantiaca rubra Staniszewski, 1996
CR B2ab(iii,v) :
En danger critique d'extinction
Statut CITES
Répartition
Cette espèce est endémique de Madagascar. Son aire de répartition est restreinte aux environs d'Andasibe. Elle est présente entre 920 et 960 m d'altitude[1],[2].
Description
Mantella aurantiaca mesure en général de 19 à 24 mm[3] ; les femelles sont plus grandes que les mâles et peuvent atteindre 31 mm. Chez l'adulte, la coloration générale est uniformément jaune-orangé ou rouge-orangé ; par ailleurs la finesse de sa peau lui donne une relative transparence. Les seules motifs visibles sont des taches rouges sur la face interne des membres postérieurs (Glaw et Vences 2006). La finesse de la peau du ventre permet d'apercevoir certains organes. Chez le juvénile, la coloration est vert olive avec des taches sombres sur le dos et des barres transversales sur les membres postérieurs.
Écologie
Cette espèce de grenouille est principallement terrestre forestière et rejoint les mares pour la reproduction. Entre 50 et 200 œufs peuvent être pondu à chaque ponte, environ 75 % sont fertiles, la fécondation est externe. La reproduction a lieu d'octobre à février[4].
Les grenouilles adultes se nourrissent de petits insectes, comme des mouches et des collemboles dans leur milieu naturel, tout en restant généraliste dans leur choix de proies[5]... (Elles peuvent également consommer des criquets, au moins en captivité).
Publication originale
- Mocquard, 1900 : Nouvelle contribution à la faune herpétologique de Madagascar. Bulletin de la Société Philomathique de Paris, sér. 9, vol. 2, p. 93-111 (texte intégral).
Statut de conservation
L'Union internationale pour la conservation de la nature a classé Mantella aurantiaca parmi les espèces en danger critique d'extinction. L'aire de répartition de cette espèce endémique de Madagascar est très restreinte : limitée au District de Moramanga dans les Hautes-terres. Le marais de Torotorofotsy (classé par la Convention de Ramsar comme zone humide d'importance internationale), la forêt de Mangabe, et la forêt d’Andriambondro Ambakoana sont les réservoirs où sont présentes les plus fortes densité de sa population. La zone de Torotorofotsy, entre autres, subit les conséquences de l'exploitation minière de Ambatovy[4].
Trafic
Cette espèce a été exportée pour alimenter le commerce terrariophile entre les années 1980-90 et 2002. En Europe, depuis 2006, l'importation de spécimens sauvages est désormais interdite. Toutefois il persiste un commerce illégal d'animaux sauvages malgré le faible revenu que cela procure aux braconniers malgaches et les pertes importantes enregistrées durant le transport de ces animaux.
Protection
En 2012, un programme de sauvegarde ex-situ a été mis en place par l'association « Mitsinjo », grâce en partie au financement de la société qui gère la mine. 162 individus ont été capturés dans 38 marais de ponte puis élevés dans le centre «Toby Sahona». Les marais situés sur la zone où allait avoir lieu l'exploitation minière ont été vidés de leur population de Mantella aurantiaca. En 2017, plus de 1 500 têtards ont été relâchées dans la nature[4].
Liens externes
- (en) Référence Amphibian Species of the World : Mantella aurantiaca Mocquard, 1900 (consulté le )
- (en) Référence AmphibiaWeb : espèce Mantella aurantiaca (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Mantella aurantiaca (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Mantella aurantiaca Mocquard, 1900 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Mantella aurantiaca (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Mantella aurantiaca Mocquard, 1900 (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Mantella aurantiaca (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence uBio : Mantella aurantiaca Mocquard, 1900 (consulté le )
- (en) Référence UICN : espèce Mantella aurantiaca Mocquard, 1900 (consulté le )
Notes et références
- Amphibian Species of the World, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- AmphibiaWeb, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
- Rivonala Razafison, « Le repeuplement de Mantella aurantiaca à Madagascar est un cas d’école à dupliquer », sur fr.mongabay.com,
- (en) Cindy Woodhead et al., « Specialist or generalist? Feeding ecology of the Malagasy poison frog Mantella aurantiaca », Herpetological journal, no 17(4), (lire en ligne)
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