Maison Souquet

La Maison Souquet est un hôtel cinq étoiles de la Collection Maisons Particulières[n 1], situé au 10 rue de Bruxelles à Paris, aux abords de Montmartre. Cet hôtel s'inspire des maisons de plaisirs de Montmartre. Il est décoré par l’architecte d'intérieur français Jacques Garcia.

Histoire

De 1871 à 1880, l'hôtel abrite une école communale de jeunes filles, l'École Paulin[réf. souhaitée].

Madame Souquet crée en 1905 une maison de plaisirs discrète et raffinée s'inscrivant parfaitement dans les mœurs et l’esthétique parisiennes de cette époque[1]. À partir de 1907[2], la Maison Souquet laisse place à un hôtel populaire[1].

En 2013, sous l’impulsion de Sylviane Sanz et Yoni Aidan, Maisons Particulières fait l’acquisition de l’hôtel et lance un programme de rénovation qui dure deux ans, afin de créer un hôtel 5 étoiles.

Décor

Jacques Garcia reprend le décor des maisons de plaisirs pour créer l'ambiance de l'hôtel[2]. Tous les éléments décoratifs présentés à la Maison Souquet datent de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle[2],[3][source insuffisante].

Salons

La Maison Souquet se compose d'une succession de salons, reprenant la configuration originale des maisons de plaisirs[2]. On[Qui ?] distingue aujourd’hui le salon des 1001 nuits, le salon des Petits Bonheurs et le Jardin d'Hiver[4][source insuffisante].

Le salon des 1001 nuits

Autrefois, ce salon portait le nom de « salon de discussion » ou « salon de sociabilité ». Ce premier salon était alors réservé aux hommes. Grands argentiers, capitaines d’industrie et politiques s’y retrouvaient dans un format de club privé pour parler du monde et des affaires[5].

Acheté en 2013 auprès d’un antiquaire belge de renom, le salon des 1001 nuits est une pièce unique. Ce salon était à l’origine dans un hôtel particulier au cœur de Bruxelles[6]. Il s’agit d’une commande spéciale faite par un riche aristocrate belge pour reproduire dans son hôtel particulier un décor digne des plus grands palais mauresques du XIXe siècle. Ce décor a été achevé en 1895. Il est composé d’émaux précieux, de bois polychromes à rehauts d’or, et orné de cuir de Cordoue[7]. Ce salon nécessite au préalable un travail minutieux pour être réadapté aux dimensions de la Maison Souquet[8].

Le salon des Petits Bonheurs

Ce deuxième salon servait autrefois de « salon de présentation ». Courtisanes et clients s’y retrouvaient avant de se rendre dans une des chambres de la maison[2].

Aujourd’hui rebaptisé salon des Petits Bonheurs, il se compose d'un bar caché, d'une bibliothèque, de jeux de société, d'une cheminée monumentale et de boiseries héritées de la fin du XIXe siècle[9],[10].

Le jardin d’hiver

Ce dernier salon était autrefois prénommé le « salon d'après ». Le « salon d’après » laisse place aujourd’hui au Jardin d'hiver de la Maison Souquet et termine ainsi cette enfilade de petits salons.

Le salon d’Eau

Le salon d’Eau de la Maison Souquet est orné d’une voûte céleste dont les étoiles et autres constellations sont rehaussées à la feuille d'or[11]. Il comprend un bassin de nage de 10 mètres, un hammam et une salle de soins[12].

Chambres

La Maison Souquet se compose de 14 chambres, 6 suites et 2 appartements[13][source insuffisante]. Les décors s’inspirent d’une palette de styles tels que : Napoléon III, Indien, Chinois, Japonais, Empire et XVIIIe siècle français[1],[14],[11].

Chaque chambre porte le nom de courtisane célèbre[14],[2] parmi lesquelles La Castiglione, La Païva, Liane de Pougy et La Belle Otero.

Les chambres de la Maison Souquet sont tissées du fil de plus de 120 références telle que la Manufacture Prelle[pas clair][15].

Mécénat

À son ouverture, la Maison Souquet s'associe au Musée d'Orsay pour son exposition Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910[16],[17]. Cette collaboration a également permis la publication d'un ouvrage Splendeurs & misères aux éditions Flammarion.

Notes

  1. La Collection Maisons Particulières est composée d’établissements conçus comme des hôtels particuliers. La Collection Maisons Particulières compte à ce jour deux établissements, la Maison Souquet et la Maison Athénée.

Références

  1. Sophie De Santis, « Maison Souquet, le dernier écrin coquin », Le Figaro, (lire en ligne).
  2. Marine Benoit, « Dans les pas... des courtisanes de Pigalle », Le Monde, (lire en ligne).
  3. « L'esprit de la maison », sur Maison Souquet, (consulté le ).
  4. « Bar », sur Maison Souquet, (consulté le ).
  5. Paris Nuit, « LA MAISON SOUQUET », Paris nuit, (lire en ligne).
  6. Marie LétangHoray, « Le palais des graces », Mixt(e), (lire en ligne).
  7. Elle Décoration, « La Maison Souquet », Elle décoration, (lire en ligne).
  8. François Andelkovic, « Le voyage immobile », Homme Deluxe, (lire en ligne).
  9. Stiletto Daily, « La Maison Souquet », Stiletto Daily, (lire en ligne).
  10. Sandra Iskander, « The Guide Entertainment - Encart "Bars" », Where, (lire en ligne).
  11. LPBI, « Culture et haute couture », Les plus beaux intérieurs, (lire en ligne).
  12. (de) Elle, « Hoteltipp: Das aufregendste neue Boutiquehotel in Paris », Elle, (lire en ligne).
  13. « Chambres De Luxe », sur Maison Souquet, (consulté le ).
  14. Thomas Jean, « Jacques Garcia rhabille les demi-mondaines », Ad Magazine, (lire en ligne).
  15. François Andelkovic, « Le voyage IMMOBILE », Homme Deluxe, (lire en ligne).
  16. (en) Elaine Sciolino, « ‘Splendor and Misery: Images of Prostitution,’ Captures a Profession in Paris Through Artists’ Eyes », New York Times, (lire en ligne).
  17. Mariana Reali, « LE REPAIRE MAISON SOUQUET À PARIS, NID SECRET », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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