Mûr-de-Bretagne
Mûr-de-Bretagne ([myʁ də bʁətaɲ]) est une ancienne commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.
Pour les articles homonymes, voir Mur (homonymie).
Mûr-de-Bretagne | |||||
La mairie de Mûr. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Pontivy communauté | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué | Hervé Le Lu 2017-2020 |
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Code postal | 22530 | ||||
Code commune | 22158 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mûrois, Mûroise | ||||
Population | 2 049 hab. (2014 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 12′ 03″ nord, 2° 59′ 05″ ouest | ||||
Altitude | Min. 69 m Max. 290 m |
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Superficie | 29,80 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Mûr-de-Bretagne (chef-lieu) | ||||
Historique | |||||
Date de fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Guerlédan | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
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Géolocalisation sur la carte : France
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Cette commune a fusionné au avec la commune de Saint-Guen pour devenir la commune de Guerlédan[1].
Géographie
Située en Argoat, Mûr-de-Bretagne est une petite ville avec des commerces, située à l’est du lac de Guerlédan. L'axe central breton (RN 164) passe au nord du village.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Mur en 1280, parrochia de Mur en 1283 et en 1284[2], Mur vers 1330, Mur en 1516, Mur en 1536, Meur en 1630[3], Mûr en 1861, Mur-de-Bretagne en 1856 et enfin Mûr-de-Bretagne à partir de 1957 (décret du )[2].
Le sens de mur est ici « muraille qui ceint une ville ou une place forte »[4] .
Le nom de la commune en breton est Mur[5].
Histoire
L'Époque moderne
En 1646, à Mûr-de-Bretagne, selon Julien Maunoir, même les notables « ignoraient (...) les noms des trois personnes divines », Père, Fils et Saint-Esprit[6].
Les ardoisières
Certaines « perrières » (ardoisières) existaient déjà, entre Gouarec et Mûr-de-Bretagne sur les rives du Blavet, exploitées depuis au moins le XVIe siècle comme le prouve un aveu de 1571 de la seigneurie de La Roche Guéhennec.
Elles furent très actives entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle, faisant vivre plusieurs centaines de familles. La Première Guerre mondiale et la mise en eau du barrage de Guerlédan précipitèrent leur déclin.[7]
Guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 152 soldats morts pour la France[8] :
- 131 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
- Dix-neuf sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
- Un est mort durant la Guerre d'Algérie.
- Un est mort durant la Guerre d'Indochine.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires délégués
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans.
Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 049 habitants, en diminution de −2,48 % par rapport à 2009 (Côtes-d'Armor : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- La chapelle Sainte-Suzanne est classée aux monuments historiques depuis le [13]. Elle est entourée de chênes séculaires peints vers 1840-1850 par Camille Corot[14].
- Église Saint-Pierre : à l'intérieur, autels et chaires sculptés par un artiste local. Sur la chaire, les panneaux sculptés représentent les sept péchés capitaux.
- L'allée couverte de Coët Correc, classée au titre des monuments historiques le [15].
- château de La Roche-Guéhennec.
- Barrage et lac de Guerlédan.
- Base de plein air et de loisirs de Guerlédan.
Tradition
Quand un enfant tardait à marcher seul, on lui faisait mettre un pied devant l'autre sur la tombe d'un ancien recteur de la paroisse, messire Oliman de Kernéguez (mort en 1720 en odeur de sainteté), et on lui frottait les reins avec une poignée de terre prise contre la tombe[16]
Sports
- Le critérium de Mûr-de-Bretagne, une ancienne course cycliste réservée aux coureurs professionnels, disputée de 1961 à 1969[17].
La côte du Menez Hiez, ou côte de Mûr, se trouve sur la route départementale 767, à la sortie nord de Mûr-de-Bretagne. Longue de 2 km, elle monte à 6,8 %, avec des passages à 15 %[18]. Escaladée une première fois en 1938, elle devient célèbre en 1947, lors de la 19e étape du premier Tour de France de l'après-guerre [19]. Ce contre-la-montre Vannes-Saint-Brieuc — 139 km, le plus long de l'histoire du Tour[20] — est marqué par un coup de théâtre : le maillot jaune et favori du Tour, Vietto, connaît une terrible défaillance dans la côte de Mûr[21]. Il termine à 14 min 40 s d'Impanis, le vainqueur de l'étape[20]. Robic finit brillant deuxième, et se hisse de la cinquième à la troisième place du classement général, à 2 min 58 s du nouveau maillot jaune Brambilla[22]. Il reste deux étapes, et c'est Robic qui remporte finalement le Tour.
Le Tour grimpe encore la côte de Mûr en 2004 et en 2006[18]. Mûr-de-Bretagne est la ville d'arrivée de la 4e étape du Tour de France 2011 et de la 8e étape du Tour de France 2015 (Rennes – Mûr-de-Bretagne, longue de 181,5 km).
Lors de la 6e étape du Tour de France 2018, partant de Brest, la côte de Mûr est escaladée 2 fois, l'arrivée de l'étape se situant au sommet, après la 2e montée précédée d'une boucle passant par Saint-Mayeux et St Gilles Vieux Marché. C'est Dan Martin qui s'y imposa.
La densité du public dans le "Mûr" à chaque passage du Tour de France lui vaut le surnom « d’Alpe d’Huez de Bretagne ».[23]
Les coureurs de la Bretagne Classic affrontent également la célèbre côte depuis l'édition de 2016 et le changement de format de la course qui se dispute en ligne et non plus en circuit[24].
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à une croix engrêlée d'or, à un franc-canton de gueules, chargé de quatre mâcles d'argent posées 2,2. |
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- E. Le Barzic, Mûr de Bretagne et sa région, Quimper, Nature et Bretagne, coll. « Guide officiel du syndicat d'initiative », (réimpr. 1956, 1975), 480 p.
Notes et références
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[25].
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Commune nouvelle. Feu vert pour le nom "Guerlédan", Le Télégramme, 4 novembre 2016
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Mur-de-bretagne »
- Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis »
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Tome 3, Librairie Droz, Genève 1991, page 1474.
- « Résultats concernant « Mûr-de-Bretagne » », sur la base KerOfis, Office public de la langue bretonne (consulté le ).
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
- Jacques Garreau, Bernard Tanguy et Yves-Pascal Castel, "Bretagne intérieure", éditions Privat, 1995, (ISBN 2-7089-9082-9)
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Notice no PA00089349, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no 000PE000623, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice no PA00089348, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Yann Brékilien, "La vie quotidienne des paysans bretons au XIXe siècle", Librairie Hachette, 1966.
- Critérium de Mûr-de-Bretagne sur siteducyclisme
- « La 8e étape Rennes-Mûr-de-Bretagne vue par Jean-Paul Ollivier et Bernard Hinault », sur france3-regions.francetvinfo.fr, 10 juillet 2015 (consulté le 21 septembre 2016).
- Evanno, Yves-Marie, « Mûr-de-Bretagne et le Tour de France : une passion récente », Bretagne Culture Diversité, consulté le 2 mai 2021.
- « Étape 19 : Vannes-Saint-Brieuc (C.L.M.) », sur lagrandeboucle.com, 2016 (consulté le 21 septembre 2016).
- « Arrivée d'étape à Mûr de Bretagne », sur adalea.fr (consulté le 21 septembre 2016).
- « Classement des étapes du Tour de France 1947 », sur ledicodutour.com (consulté le 21 septembre 2016).
- Evanno, Yves-Marie, « Mûr-de-Bretagne et le Tour de France : une passion récente », Bretagne Culture Diversité, consulté le 2 mai 2021.
- Thierry Peigné, « Les 4 jours de Plouay : l’événement du cyclisme en Bretagne », sur francetvinfo.fr, .
- Mûr-de-Bretagne sur le site de l'Institut géographique national (Visualiser le lien [archive]).
Liens externes
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