Lycée international Jean-Mermoz

Le lycée international Jean-Mermoz est un établissement scolaire français en Côte d'Ivoire, fondé sous le nom de collège Jean-Mermoz le [1], membre du réseau de la mission laïque française, et situé dans la commune abidjanaise de Cocody. Détruit par des émeutiers de la Fédération estudiantine et scolaire (FESCI) lors des évènements de novembre 2004 de la guerre civile en Côte d'Ivoire, l'établissement a rouvert en .

Lycée international Jean-Mermoz
Généralités
Création
Pays Côte d'Ivoire
Campus Modèle:Unité 5 ha
Coordonnées 5° 20′ 24″ nord, 3° 59′ 54″ ouest
Adresse Avenue Mermoz +225 22 54 83 83
Cocody
Site internet http://www.lijmermoz.org
Cadre éducatif
Appellation Lycée international Jean-Mermoz
Réseau Mission laïque française
Proviseur Jean-Claude MEUNIER
Population scolaire Environ 2200 élèves en 2021, inscrits de la maternelle à la terminale.
Formation Établissement scolaire français, homologué par le Ministère français de l'éducation Nationale de la Toute Petite Section (TPS - Maternelle) à la Terminale (Primaire, Collège et Lycée général
DNB, Baccalauréat
Langues étudiées Français; Anglais; espagnol et Allemand Arabe
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Abidjan

Histoire

A sa fondation en 1961 par des parents d'élèves français et ivoiriens[2], le collège est un établissement privé d'enseignement laïc comptant environ 350 élèves répartis dans 11 classes. Les cours comprenaient les cycles primaire et secondaire. Quatre ans plus tard, le nombre d'inscrits est de plus de 600 élèves, répartis dans 31 classes.

À partir des années 1970, le collège est dirigé par Pierre Padovani épaulé par son épouse Geneviève. Il compte alors plus de 900 élèves[2]. En 1975, le collège obtient l'homologation, lui permettant ainsi de prodiguer un enseignement français agréé, conjointement à l'enseignement ivoirien.

L'établissement connait un développement rapide au fil des années, passant de 300 à 2 400 élèves et proposant dès les années 1980 un enseignement allant du primaire à la terminale. Les élèves comptent 40 % de Français et à peu près autant d'Ivoiriens, surtout des enfants de ministres et d'hommes d'affaires compte tenu du coût de la scolarité.

En 1987, le collège célèbre le 25e anniversaire de la première année scolaire en présence du président Félix Houphouët-Boigny et de son épouse, de membres du gouvernement, des ambassadeurs accrédités en Côte d'Ivoire et de chefs traditionnels.

En 1990, le collège devient un établissement scolaire français à l'étranger, grâce à la signature d'une convention bilatérale entre la Côte d'Ivoire et la France. Le , Félix Houphouët-Boigny lui octroie le statut de collège international. Le collège est une société de droit ivoirien, mais les examens et ses enseignants sont français[2].

L'établissement était réputé dans toute la région ouest-africaine pour la qualité de son enseignement, et était alors considéré comme l'un des établissements les plus prestigieux de la capitale économique, ayant formé de nombreux cadres ivoiriens[2],[3]. En 1999, le Collège international Jean-Mermoz figurait parmi les 20 meilleurs établissements d’enseignement français au monde en termes de résultats obtenus au baccalauréat français[4]. L'établissement compte alors 2 500 élèves inscrits, représentant plus de 70 nationalités différentes et répartis dans 85 classes, comprenant tous les cycles de la maternelle à la terminale.

Destruction durant la crise post-électorale

La fin de l'ère Houphouët-Boigny marque le commencement d'une période difficile pour le collège Jean-Mermoz, dirigé par Geneviève Padovani depuis la mort de son mari en 1998[2]. Le collège doit renforcer sa sécurité à la suite de l'apparition de milices et de mouvement antifrançais.

Après le début de la crise post-électorale, l'établissement est pillé par les « patriotes » ivoiriens une première fois en janvier 2003, à l'issue de la signature des accords de Linas-Marcoussis[2].

Le collège, un des symboles de la présence française en Côte d'Ivoire, est détruit de fond en comble par des membres de la FESCI, venant des cités et du campus de l'université Félix-Houphouët-Boigny proche de l'établissement[3], à la suite de la destruction de l'aviation militaire ivoirienne en représailles du bombardement de Bouaké. L'établissement ferme ses portes alors qu'il comptait déjà plus de 3000 élèves inscrits de plusieurs dizaines de nationalités différentes.

Réhabilitation

Le site et les bâtiments de l'établissement sont réhabilités dès début 2013, pour une livraison initialement prévue pour la rentrée scolaire 2013-2014[5], mais finalement prévue pour la rentrée suivante. L'établissement est depuis rebaptisé lycée international Jean-Mermoz[4].

Vue intérieure du lycée Mermoz : piscine, gymnase et cantine

Réouverture

L'établissement a rouvert ses portes le . Désormais, il est géré par la Mission laïque de Côte d’Ivoire (MLCI) créée par la Mission laïque française (MLF).

En , il a été homologué de la petite section de maternelle aux 1res S et ES. Depuis 2016, l'établissement est homologué dans sa totalité.

Le lycée compte plus de 2 100 élèves en .

Notes et références

  1. « International school detail of College Jean Mermoz »,
  2. Judith Rueff, « Tableau noir », sur Libération, (consulté le )
  3. Abidjan, « fatiguée-fatiguée » Jeune Afrique. Consulté le 30 janvier 2013.
  4. Réouverture annoncée du Lycée international Mermoz de Cocody (Côte d’Ivoire) - article de la Mission laïque française publié le 27 janvier 2014.
  5. Au collège Jean-Mermoz à Cocody, les bâtiments abandonnés et vidés de leur contenu rappellent l’histoire récente de la crise ivoirienne. Mais dans cinq mois, les 4,2 hectares verront pousser de nouveaux édifices. Dès la rentrée 2013-2014, l’établissement pourra revivre l’ambiance des 4000 élèves, neuf ans après. - article de FratMat.info. Consulté le 30 janvier 2013.
  6. Judith Rueff, « Tableau noir », Libération, 3 décembre 2004.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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