Lycée Marie-Curie (Sceaux)

Au cœur de la ville de Sceaux et à quelques pas de l’hôtel de ville, le lycée Marie-Curie est un lieu d’enseignement de la classe de sixième jusqu’aux classes préparatoires. Cette « cité scolaire » réunit un collège, un lycée d'enseignement général et des classes préparatoires aux grandes écoles dans des bâtiments classés monuments historiques.

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Lycée Marie-Curie (Sceaux)
Généralités
Création 1936
Pays France
Académie Versailles
Coordonnées 48° 46′ 37″ nord, 2° 17′ 16″ est
Adresse 1 rue Constant-Pilate
92330 Sceaux (Hauts-de-Seine)
Site internet http://www.lyc-mariecurie-sceaux.ac-versailles.fr/
Cadre éducatif
Type Établissement public local d'enseignement (EPLE)
Proviseur Etienne Recoing
Population scolaire ~750 élèves au collège et ~1 200 élèves au lycée
Formation Collège
Lycée général (S, ES et L)
CPGE économiques
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-Seine

Historique

Création

N’ayant pas d’enseignement proposé aux jeunes filles à Sceaux après le certificat d’études, quelques professeurs du lycée Lakanal décident d’ouvrir en 1897 le cours Florian à Bourg-la-Reine, mais les locaux s’avèrent rapidement trop exigus. Des démarches sont alors entreprises auprès du ministère de l’Éducation nationale pour la construction d’un lycée de jeunes filles à Sceaux. En 1929-1930, la ville de Sceaux acquiert un terrain de 18 873 m2, ayant appartenu à Augustin Louis Cauchy situé au centre de la ville (actuelles rues Émile-Morel et Constant-Pilate), cédé ensuite à l’État qui confie en 1932 la construction d’un lycée de jeunes filles à l’architecte Émile Brunet[1]. En , le lycée ouvre ses portes, et le une inauguration est organisée en présence de Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des beaux-arts du gouvernement du Front populaire. À l’occasion de cette journée, une fête est donnée en l’honneur de ce « palais scolaire ».

Le nom de Marie Curie s’imposa pour ce nouveau lycée de jeunes filles puisque cette marraine vécut avec son mari dans le quartier de l’actuel lycée (actuel 9 et 11 rue Pierre-Curie). Pionnière, elle représente un exemple à suivre dans la poursuite d’études et l’exercice d’un enseignement jusqu’alors réservés aux hommes. Son engagement pour l’éducation constitue également un modèle.

Seconde Guerre mondiale

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate en 1939, un détachement de l’état-major de la Luftwaffe occupe le lycée Marie-Curie. Les soldats occupent les salles de classe et les vastes réfectoires transformés en dortoirs. L’appartement de fonction de la directrice est affecté au service d’un général allemand qui jette par les fenêtres le mobilier qu’il jugeait « inadapté »[2]. Les bâtiments sont occupés de à et voient l’installation de batteries anti-aériennes sur les terrasses ainsi que le cloisonnement des sous-sols en bunkers, toujours visibles à ce jour.

Après-guerre

Après la guerre, on observe une nouvelle croissance des effectifs qui atteignent 1 327 élèves en 1954 pour dépasser les 2 500 élèves en 1958. C’est entre 1958 et 1960 que sont ouverts les lycées d’Antony, de Châtenay-Malabry et d’Orsay, entraînant la disparition des classes de primaires du lycée Marie-Curie. Après 1968, la mixité n'est pas de mise au lycée Marie-Curie c'est un établissement pour filles uniquement, les garçons étant au lycée Lakanal de plus le port de la blouse était toujours d'actualité en 1973 (blouse bis ou bleue en fonction des semaines avec le nom prénom et classe brodés en haut à gauche et d'une certaine couleur en fonction de la classe).

Les bâtiments

Depuis le [3], les bâtiments du lycée Marie-Curie sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques du ministère de la culture : bâtiments du lycée en totalité, ainsi que les façades, les toitures et l'escalier intérieur de l'ancienne maison Cauchy.

L'enseignement depuis 1980

Depuis les années 1980, le nombre d’élèves est de l'ordre de 2 000 élèves. Les lois de décentralisation ont fait du lycée une cité scolaire mixte départementale qui forme les élèves de la classe de sixième jusqu’aux classes préparatoires au concours d’entrée à l’École normale supérieure de Cachan et aux grandes écoles de commerce.

Sections

Trois niveaux d’enseignement cohabitent au sein du lycée Marie-Curie : le collège, le second cycle et les classes préparatoires aux grandes écoles.

Sont disponibles pour le second cycle en option :

  • Seconde générale : MPI, SES, Arts plastiques, Hébreu, Russe, Grec, Latin …
  • Bac S : Mathématiques, Physique-Chimie, SVT, Informatique et Sciences du Numérique
  • Bac ES : SES, Mathématiques, Anglais
  • Bac L : Latin, Grec, LV3, Mathématiques, Arts plastiques

Les classes préparatoires :

  • CPGE : classe préparatoire Économie et gestion option économie, droit et gestion (D1), 1re année et 2e année.
  • CPGE : classe préparatoire Économie et gestion option économie, méthodes quantitatives et gestion (D2), 1re année et 2e année.

Classement du lycée

En 2015, le lycée se classe 12e sur 52 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 344e au niveau national[4]. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[5].

Personnalités liées au lycée

Anciens élèves

Anciens professeurs

Le lycée et les médias

Le lycée Marie-Curie est régulièrement un lieu de tournages : par exemple, le film Le Zèbre et Dans la peau d'une grande ou Moi à ton âge (dont l'histoire se déroule principalement dans le lycée), ainsi que les séries télévisées Madame le Proviseur et Julie Lescaut.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Jacques Durin, Quand un lycée de jeunes filles devient la cité scolaire Marie-Curie, (modifié en ), [lire en ligne]

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Le lycée de jeunes filles à Sceaux » dans La Construction moderne, 14 mars 1937, 52e année, no 19, pp. 385–393 [lire en ligne]
  2. Historique par Jacques Durin, Du Lycée de jeunes filles à la Cité Scolaire, mai 2006, [lire en ligne]
  3. Notice no PA92000008, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Classement départemental et national du lycée
  5. Méthodologie du classement national des lycées français
  6. Françoise Chandernagor, interviewée par Caroline Pigozzi, « Jude et Jésus - Enfants de la fratrie », Paris Match n°3444, semaine du 21 au 27 mai 2015, page 16.
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