Lunfardo

Le lunfardo est un argot né dans les quartiers périphériques de Buenos Aires, où il s'est développé durant la seconde moitié du XIXe siècle, avec les arrivées massives d'immigrants européens. D'autres villes, telles que Rosario et Montevideo (Uruguay) ont également contribué au développement du lunfardo, dont certains mots sont entrés dans le vocabulaire populaire argentin et uruguayen. Ces trois villes ont connu des situations socioculturelles similaires, caractérisées par des activités portuaires et une arrivée importante d'immigrés européens pauvres, principalement italiens et espagnols, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe.

Mi noche triste (es)

Le lunfardo est également la langue du tango.

Histoire

Étymologie

Le mot « lunfardo » s'apparente à « lumbardo » (« lombard » en italien) qui fait référence à la langue régionale et aux habitants de Lombardie, province du nord de l'Italie. Or, jusqu'au début du XXe siècle, il est courant que les émigrés italiens désignent les délinquants par le vocable de lombardi.

Les explications avancées pour la dérive sémantique de ce mot et son cheminement jusqu'en Argentine et Uruguay varient légèrement selon les spécialistes.

Une première hypothèse fait remonter la connotation péjorative aux invasions lombardes du début du Moyen Âge dans le nord de l'Italie[réf. nécessaire].

Selon d'autres spécialistes[Lesquels ?], le mot « lunfardo » ne proviendrait pas directement d'Italie mais plutôt d'Occitanie, car la mafia marseillaise était très active sur le Río de la Plata à la fin du XIXe siècle.

Enfin, selon Otilia da Veiga, vice-présidente en 2011 de la Academia Porteña del Lunfardo (es), les Italiens de milieu social modeste considéraient les usuriers, prêteurs sur gage et banquiers, souvent d'origine lombarde, comme des voleurs[1].

Origine

Le lunfardo, ou en abrégé lunfar, est apparu à Buenos Aires et dans ses alentours durant la seconde moitié du XIXe siècle, avec les apports linguistiques et culturels des diverses immigrations européennes, notamment italiennes ou gaucho déjà présents en Argentine[2].

D'abord utilisé spécifiquement par les délinquants, cet argot s'est ensuite étendu aux classes défavorisées puis aux classes moyennes inférieures. Une partie des mots et expressions de cet argot est passée dans la langue populaire et s'est diffusée dans le castillan parlé en Argentine et en Uruguay.

Cependant, dès les débuts du XXe siècle, le lunfardo commence à pénétrer toutes les couches de la société, que ce soit pour son usage fréquent ou pour sa présence dans les paroles de chansons du tango, ou pour ces deux motifs.

Morphologie et linguistique

Notes et références

Notes

Références

  1. (es) Nora Sánchez, « El porteñísimo lunfardo se renueva con palabras del rock y de la cumbia », sur Clarin, (consulté le )
  2. (es) Real Academia Española, « Lunfardo (DRAE) », sur Diccionario de la lengua española (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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