Luigi Galvani (sous-marin, 1938)

Le Luigi Galvani est un sous-marin de la classe Brin, en service dans la Regia Marina lancé à la fin des années 1930 et ayant servi pendant la Seconde Guerre mondiale.

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Luigi Galvani
Type Sous-marin
Classe Brin
Histoire
A servi dans  Regia Marina
Commanditaire Royaume d'Italie
Constructeur Cantieri navali Tosi di Taranto (Tosi)
Chantier naval Tarente, Italie
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé au combat le 24 juin 1940
Équipage
Équipage 9 officiers et 50 sous-officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 72,47 m
Maître-bau 6,80 m
Tirant d'eau 4,89 m
Déplacement En surface: 1 016 tonnes
En immersion: 1 266 tonnes
Propulsion 2 moteurs Diesel Tosi
2 moteurs électriques Ansaldo
2 hélices
Puissance Moteurs Diesel: 3 000 cv (2 200 kW)
Moteurs électriques: 1 300 cv (970 kW)
Vitesse 17,3 nœuds (32 km/h) en surface
8 nœuds (14,8 km/h) submergé
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 8 tubes lance-torpilles (4 à l'avant et 4 l'arrière) de 533 mm
14 torpilles
1 canon de pont de 100 mm OTO 100/47
4 mitrailleuses anti-aériennes Breda Model 1931 de 13,2 mm

Il est nommé en honneur de Luigi Galvani (1737-1798), un physicien, professeur d'anatomie et médecin italien

Caractéristiques

Les sous-marins de la classe Brin sont des versions améliorées de la précédente classe Archimede. Ces sous-marins avaient un déplacement de 1 000 tonnes en surface et de 1 254 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 72,47 mètres de long, avaient une largeur de 6,80 mètres et un tirant d'eau de 4,89 mètres. La classe était partiellement à double coque[1].

Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel de 1 500 chevaux (1 119 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 550 chevaux-vapeur (410 kW). Ces moteurs électriques étaient alimentés par une batterie composée de 124 éléments. Ils pouvaient atteindre 17,3 nœuds (32,0 km/h) en surface et 7,8 nœuds (14,4 km/h) sous l'eau. En surface, la classe Brin avait une autonomie de 9 000 milles nautiques (17 000 km) à 8 noeuds (15 km/h), en immersion, elle avait une autonomie de 90 milles nautiques (170 km) à 4 noeuds (7,4 km/h)[2].

Les sous-marins étaient armés de huit tubes lance-torpilles internes de 53,3 cm, quatre à l'avant et quatre à l'arrière. Ils transportaient un total de 14 torpilles. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 100 mm OTO 100/47 pour le combat en surface. Le canon était initialement monté à l'arrière de la tour de contrôle (kiosque), mais il a été replacé sur le pont avant plus tard dans la guerre dans les bateaux sous-marins et la grande tour de contrôle a été reconstruite en un modèle plus petit. L'armement antiaérien léger consistait en une ou deux paires de mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 mm[1].

Construction et mise en service

Le Luigi Galvani est construit par le chantier naval Cantieri navali Tosi di Taranto (Tosi) à Tarente en Italie, et mis sur cale le . Il est lancé le et est achevé et mis en service le . Il est commissionné le même jour dans la Regia Marina.

Historique

A l'entrée de l'Italie dans la Seconde Guerre mondiale, le Luigi Galvani se trouve à Massaua (Erythrée), sur la mer Rouge, et affecté au 81e Escadron de sous-marins.

Il part pour sa première mission de guerre, sous le commandement du capitaine de corvette Renato Spano, le , et atteint son secteur d'embuscade - au large d'Oman - le [3],[4], après une attaque infructueuse le , à une quinzaine de milles nautiques (27 km) au nord-ouest de Perim) contre un croiseur et un destroyer[5].

Certaines sources attribuent à une torpille lancée à partir de ce sous-marin le naufrage de l'unité d'escorte indienne HMIS Pathan, alors que son naufrage était en fait dû à une explosion interne[6].

Le , probablement sur la base de documents trouvés à bord du sous-marin capturé Galileo Galilei, il est attaqué par la corvette HMS Falmouth (L34) et le destroyer HMS Kimberley (F50). Alors qu'il est en plongée, un des obus du Falmouth frappe sa poupe en ouvrant une faille[7].

Le chef en second des torpilles, Pietro Venuti, se rendant compte que le sous-marin va couler rapidement sans que l'équipage puisse s'enfuir, ferme la porte de la salle des torpilles arrière (celle qui a été touchée), l'isolant et sauvant ainsi temporairement le sous-marin, mais se retrouvant prisonnier dans le compartiment et mourant de ce fait (il a été décoré de la Médaille d'or de la valeur militaire à titre posthume)[7]..

Endommagé par des grenades sous-marines, le Galvani refait surface rapidement, l'armement de surface (canon) étant désormais inutilisable, puis coule de l'arrière en quelques minutes[8].

Vingt-cinq hommes sont morts (3 officiers, 5 sous-officiers et 17 chefs et marins[9]), tandis que 31 autres (dont le commandant Spano[3]) sont sauvés et faits prisonniers par les Britanniques[8].

Lors de la seule mission, le Galvani avait parcouru 1 216 milles nautiques (2 252 km) en surface et 104 milles nautiques (193 km) sous l'eau[10].

Notes et références

  1. Chesneau, p. 309
  2. Bagnasco, p. 154
  3. Regio Sommergibile Galvani
  4. Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, p. 392
  5. Warsailors.com :: Ship Forum :: Re: The HMIS Pathan mystery
  6. Warsailors.com :: Ship Forum :: The HMIS Pathan mystery<
  7. Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, p. 399-400
  8. Giorgio Giorgerini, Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, p. da 400 a 402
  9. Caduti
  10. Attività Operativa

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Bagnasco, Erminio (1977) Submarines of World War Two London, Cassell & Co, (ISBN 1-85409-532-3)
  • (en) Brescia, Maurizio (2012). Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45. Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 978-1-59114-544-8).
  • (en) Chesneau, Roger, ed. (1980). Conway's All the World's Fighting Ships 1922–1946. Greenwich, UK: Conway Maritime Press. (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Frank, Willard C., Jr. (1989). "Question 12/88". Warship International. XXVI (1): 95–97. (ISSN 0043-0374).
  • (en) Rohwer, Jürgen (2005). Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two (Third Revised ed.). Annapolis, Maryland: Naval Institute Press. (ISBN 1-59114-119-2).
  • (it) Giorgerini, Giorgio : Uomini sul fondo. Storia del sommergibilismo italiano dalle origini a oggi, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50537-2).

Liens internes

Liens externes

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