Lugarde

Lugarde est une commune française située dans le département du Cantal, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Ses habitants s'appellent les Lugardois ou Lugardais.

Lugarde

Vue aérienne du bourg de Lugarde et de son viaduc.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Arrondissement Saint-Flour
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Gentiane
Maire
Mandat
Daniele Mandon
2020-2026
Code postal 15190
Code commune 15110
Démographie
Gentilé Lugardais, Lugardaises
Population
municipale
137 hab. (2018 )
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 17′ 19″ nord, 2° 45′ 41″ est
Altitude 1 017 m
Min. 753 m
Max. 1 165 m
Superficie 13,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Riom-ès-Montagnes
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : Cantal
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : France
Lugarde
Géolocalisation sur la carte : France
Lugarde

    Géographie

    La commune de Lugarde est située dans le parc des volcans d'Auvergne. Elle est bordée à l'est par la Santoire.

    Les communes limitrophes sont Marchastel, Saint-Amandin, Condat, Marcenat, Saint-Bonnet-de-Condat et Saint-Saturnin.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Lugarde est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,3 %), forêts (23,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), zones urbanisées (2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    La commune de Lugarde était autrefois une seigneurie, avec un château fort qui a été détruit au début de la Révolution. Il reste encore des ruines laissant deviner la forme du château. Malheureusement, ces ruines n’ont pas été classées, et les habitants du village voisin, Le Meyniat, s'en sont servis de carrière (le nom du village vient sans doute de cela, du latin moenia, les ruines[réf. nécessaire]). Le terrain appartient à un particulier qui a planté des sapins à l’emplacement des ruines.

    Ce château gardait la vallée de la Santoire, rivière aux gorges étroites et abruptes et était en vue directe avec celui d’un puissant voisin, le comptour[Note 2] d’Apchon, précieux auxiliaire du Roy de France pendant la guerre de Cent Ans dont le chroniqueur Froissard cite souvent le nom.

    Le château devait dater du XIe ou XIIe siècle et appartenait au seigneur Maurin du Breuil. Il était situé à 500 m du bourg actuel.

    Au XVIe siècle, le seigneur du lieu était le vicomte d’Estaing, également seigneur de Murol (Puy-de-Dôme).

    Vers la Révolution, le château qui appartenait au marquis de Chavagnac servait de lieu de réunion à la conférence dite de Lugarde qui rassemblait annuellement les prêtres de la région.

    Un village, la Griffoul, à km, possédait sa seigneurie. Le seigneur de « la Griffoul et autres lieux » habitait un petit château qui est devenu maison de ferme et dont les boiseries ont disparu sous les tas de pommes de terre. La façade a été restaurée par l’actuel propriétaire. Elle est en basalte apparent et remarquable. Avant la Révolution, le seigneur s’appelait Monteil, et de 1743 à 1789, un de ses frères était curé de Saint-Amandin. Ce curé fut prêtre réfractaire et revint mourir à la Griffoul, chassé par un remplaçant ayant prêté le serment.

    La famille Monteil a traversé la Révolution sans problème et pendant un siècle, jusqu'en 1870, l’un de ses membres fut maire de Lugarde.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
             
    juillet 2002 mars 2008 Éliane Vidal    
    mars 2008 2020 René Crouzy LR Retraité
    2020   Daniele Mandon    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].

    En 2018, la commune comptait 137 habitants[Note 3], en diminution de 12,18 % par rapport à 2013 (Cantal : −1,54 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    686567623710755770747840716
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    681750858686741737738738682
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    658720584671645705702641587
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    543512379333219166162159149
    2018 - - - - - - - -
    137--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Quelques maisons caractéristiques de l’art auvergnat agrémentent le bourg, notamment l’ancienne maison du bailli (XVe siècle environ) et rendent pittoresque la place de l’église et le centre du bourg.
    • L’église Saint-Martin a été construite de 1191 à 1221. Elle possède un porche roman auvergnat très simple mais très fin dont les colonnettes extérieures portent, en vis-à-vis, une tête d’homme, figurant probablement les seigneurs du lieu. Elle avait autrefois un clocher à peigne ; mais en 1891, il a été remplacé par une flèche qui en réduit l’unité ; il s’agissait de sacrifier à la mode Viollet-le-Duc. Dans le même temps, le chœur fut rénové, mais en conservant sa forme première.
    • La gare de Lugarde - Marchastel est desservie par le Gentiane express, un train touristique.
    • Situé à « Lugarde haut », le Suc du chien offre un panorama sur le Puy de Sancy et le plateau du Cézallier.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Le comptour ou comtour était un des grands barons de la Haute-Auvergne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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