Ludibrium
Ludibrium est un mot d'origine latine, qui fut traduit en français comme « une farce » par Paul Arnold dans son texte Histoire des Rose-Croix. Mais cette traduction est contestée par Frances Yates qui a suggéré que l'usage du mot par Johann Valentin Andreae est plus une conception de la comédie divine, une allégorie dramatique jouant dans le domaine politique pendant le tumulte qui a précédé la Guerre de Trente Ans en Allemagne.
Andreae écrivit les manifestes des Rose-Croix et Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz. Ce sont des mises en scène - voir sa Peregrini in Patria errores (1618) où il a comparé le monde à un amphithéâtre où personne n'est vu sous son vrai jour. Cette conception du monde comme un théâtre de tromperie fut popularisée par Guy Debord dans son livre La Société du spectacle.
L'Internationale situationniste (IS) était un ludibrium fondé par Asger Jorn comme la fraternité de la Rose-Croix, une organisation très petite qui a fonctionné comme un projecteur psychique sur l'imaginaire social.
Quand Debord commença à se voir lui-même comme un grand homme, les gens du Bauhaus situationniste ont enrôlé un cheval, nommé Ambrosius Fjord, dans les rangs de l'Antinationale situationniste. Ce fut une continuation du ludibrium original de l'IS.
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