Loxoscelisme

Le loxoscelisme est un aranéisme (troubles par morsure d'araignée). Plus précisément, c'est le syndrome résultant de la morsure d'araignée du genre Loxosceles, il est dû à un venin (arachnotoxines nécrosantes[1]) de toxicité variable.

Les deux espèces les plus dangereuses sont aux Amériques, du nord (Loxosceles reclusa) et du sud (L. laeta). Elles fréquentent le plus souvent l'intérieur des maisons[2]. On observe d'importantes variations de toxicité selon les zones géographiques, l'état du sujet mordu, etc. Il existe de nombreuses autres espèces cosmopolites, comme L. rufescens (dite araignée-violon) courante en Europe, mais donnant rarement des formes graves[3].

Les troubles peuvent se limiter à une réaction inflammatoire locale, peu douloureuse, guérissant spontanément, parfois après petite escarre et ulcération minime. Toutefois, dans sa forme majeure, le loxocelisme se caractérise par une nécrose plus ou moins étendue (forme locale chronique) ou d'un état de choc (forme viscérale aigüe).

La morsure est alors suive d'une cloque (phlyctène), d'un état de malaise, d'hémorragies locales. La lésion locale peut évoluer en ulcération et nécrose des tissus cutanés et sous-cutanées, dont l'extension peut nécessiter des greffes. La guérison spontanée est lente, jusqu'à plusieurs mois, mais le pronostic vital n'est pas en jeu.

Plus rarement, dans les 2 à 3 jours après la morsure, un état de choc peut survenir avec hémolyse, hémoglobinurie, ictère, fièvre, insuffisance rénale et troubles de la conscience[1]^,[2]. La mortalité est alors de 10 à 25 %. Ce syndrome est imprévisible, il semble n'être en fonction ni de l'âge du sujet, ni du site de la morsure, ni de l'importance des premiers symptômes[3].