Louise Élisabeth Gontier
Marie-Louise-Élisabeth Belloste, née Bousquier, d'abord connue sous le nom de scène de Rosette Gavaudan, et puis de Madame Gontier (Gonthier-Gavaudan[note 1]), née en et morte le à Fontainebleau, est une artiste lyrique et dramatique française.
Ne doit pas être confondu avec Madame Gonthier.
Biographie
Elle est née à Nîmes, fille de Pierre Joseph Bousquier, fabricant de bas de soie, et de Jeanne-Marie-Émilie Gavaudan[1]. Du côté de sa mère elle appartient donc à la « tribu » artistique des Gavaudan qui a émergé dans le milieu lyrique et théâtral parisien entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle.[2] Elle est notamment la sœur de Jean-Sébastien-Fulchran Bousquier, dit Bosquier-Gavaudan, et la nièce de Jean-Baptiste-Sauveur Gavaudan[3].
Elle débute au Théâtre Feydeau dans les dernières années du siècle, sous le nom de Rosette Gavaudan (dite « l'aînée ») aux côtés de sa sœur Jeanne-Marie-Françoise Bousquier (1784 - après 1834), dite « Aglaë Gavaudan cadette »[2],[note 2].
Engagée dans la troupe française de Mademoiselle Raucourt, en Italie, elle épouse à Milan, le , Louis Georges Belloste, dit Tonon Gontier[4].
Rentrée en France avec son mari au commancement de 1810, ils se présentent d'abord à la Comédie-Française[3], mais, en 1812, ils retournent à l'Opéra-Comique, où elle reprend en partie l'emploi (les duègnes) et le nom vénéré de Madame Gonthier, qui venait tout juste de se retirer de la scène après une glorieuse carrière de plus de trente ans, et qui n'avait d'ailleurs rien à voir avec son mari Tonon.[2]
En 1815 son mari passe au Vaudeville[2]. Elle va chez son frère Bosquier-Gavaudan, codirecteur des Variétés, et y fait sa place en devenant l'un des soutiens de ce théâtre, dans les rôles de poissardes et de petites bourgeoises[3].
Elle se retire du théâtre après 1825 et meurt à Fontainebleau, peu de temps après son mari, le 10 avril 1844, dans sa 60e année.
Carrière
Théâtre
- 1810 : Nanine de Voltaire, à la Comédie-Française, rôle de La Marquise.
- 1810 : Le Joueur de Regnard, à la Comédie-Française, rôle de la Comtesse.
- 1810 : Tancrède de Voltaire, à la Comédie-Française, rôle de Fanie.
- 1810 : La Fausse Agnès ou le Poète campagnard de Destouches, à la Comédie-Française, rôle de La Baronne.
- 1816 : Père enfant, comédie-parade en un acte d'Alexandre, théâtre des Variétés, rôle de Nanette[5].
- 1819 : Le Séducteur champenois ou les Rhémois, comédie-vaudeville en un acte d'Armand d'Artois, Saintine et Charles Nombret Saint-Laurent, au théâtre des Variétés le , rôle de Mme Ledoux[6].
- 1818 : Les Perroquets de la mère Philippe, vaudeville en un acte, d’Armand d'Artois et Achille d'Artois, création le 10 juin au Théâtre des Variétés, rôle de Madame de Merville.
- 1824: M. Pique-assiette, comédie-vaudeville en 1 acte, d’Armand d'Artois et Jacques Gabriel, création le 18 mai au Théâtre des Variétés, rôle de Mme Dalibon.
Opéra
- 1798 : Jean-Baptiste, opéra comique en un acte, paroles et musique du Cousin Jacques, au Théâtre Feydeau, le 13 Prairial de l'an VI, rôle de Minette[7]
- 1812 : Ma tante Aurore ou le Roman impromptu, opera buffa en deux actes, livret de Longchamps et musique de Boieldieu, à l'Opéra-Comique le 20 avril[2].
- 1812 : Blaise et Babet de Nicolas Dezède à l'Opéra-Comique[2],[8].
- 1812 : Richard Cœur de Lion à l'Opéra-Comique[9],[10].
- 1813 : Paul et Virginie à l'Opéra-Comique[11].
- 1813 : Les Visitandines, livret de Picard et musique de Devienne, à l'Opéra-Comique[11].
- 1813 : Philippe et Georgette, livret de Jacques-Marie Boutet de Monvel, musique de Nicolas Dalayrac, à l'Opéra-Comique[12]
Notes et références
Notes
- qu'on écrit toujours Gonthier-Gavaudan, pour la différencier de Madame Gonthier
- Les deux jeunes sœurs ne sont pas à confondre avec leurs tantes Anne-Marie-Jeanne Gavaudan « l'aînée » et Adélaïde Gavaudan « cadette », anciennes chanteuses de l'Opéra de Paris et membres fondatrices du clan. Une troisième tante, Émilie, la dernière-née, chantait aussi dans le chœur du Théâtre Feydeau au moment de l'admission des nièces. Le vrai nom complet d'Aglaë est tiré des listes annexées à l'ordonnance du roi Louis Philippe n. 6637 du 23 octobre 1834 sur les pensions civiles et militaires (Bulletin des lois du Royaume de France, IXe série. Regne de Louis-Philippe 1er, Roi des Français. IIe Partie — Ordonnances. IIe Section — Tome cinquième [...], Paris, Imprimerie Royale, 1834, p. 782 (numero d'ordre: 74) [lire en ligne]
Références
- (en) « Family tree of Marie Louise Elisabeth Bosquier », sur Geneanet (consulté le )
- « Le Ménestrel », sur Gallica, (consulté le )
- Lyonnet.
- « Tonon Gontier (1785-1841) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Journal général des théâtres », sur Gallica, (consulté le )
- « Le Camp-volant : journal des spectacles de tous les pays », sur Gallica, (consulté le )
- Livret original : Jean-Baptiste, Opéra-comique, En Prose et en un Acte, Paris, Moutardier, 1798.
- « Journal de l'Empire », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal de l'Empire », sur Gallica, (consulté le )
- « Journal de l'Empire », sur Gallica, (consulté le )
- Journal de Paris, Journal de Paris, (lire en ligne)
- Journal des débats politiques et littéraires, Journal des débats politiques et littéraires, (lire en ligne)
Bibliographie
: documents utilisés comme source pour la rédaction de cet article :
- Henry Lyonnet, Dictionnaire des comédiens français, ceux d'hier, T. 2. E-Z / par Henry Lyonnet..., Genève, 720 p. (lire en ligne), p. 148.