Louise-Élisabeth de Bourbon
Louise-Élisabeth-Charlotte de Bourbon, dite Mademoiselle de Condé, princesse de Conti (1713-1727) puis princesse douairière de Conti (1727) et comtesse de Sancerre (1740-1775), est une aristocrate française [1] née à Versailles le et morte à Paris le .
Louise-Élisabeth de Bourbon | ||
Louise-Élisabeth de Bourbon par Pierre Gobert. | ||
Titre | princesse de Conti (1713-1727) princesse douairière (1727-1775) |
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Autres titres | comtesse de Sancerre (1740-1775) | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Louise Élisabeth de Bourbon | |
Naissance | Versailles |
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Décès | Paris |
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Père | Louis III de Bourbon-Condé (1668-1710) | |
Mère | Louise-Françoise de Bourbon (1673-1743) | |
Conjoint | Louis-Armand de Bourbon (1695-1727) | |
Enfants | Louis de Bourbon (1715-1717) comte de La Marche Louis-François Ier de Bourbon (1717-1776) Louis-Armand de Bourbon (1720-1722) duc de Mercœur Charles de Bourbon (1722-1730) comte d'Alais Louise-Henriette (1726-1759) |
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Biographie
Fille de Louis III de Bourbon-Condé, prince de Condé, et de la princesse née Louise-Françoise de Bourbon Mademoiselle de Nantes (1673-1743), elle est par celle-ci petite-fille de Louis XIV.
Jolie femme, d'un caractère très doux et de manières agréables, elle soigna son mari lorsqu'il fut atteint de la petite vérole en . Son mariage n'en fut pas moins malheureux : non seulement le prince trompait sa femme ouvertement, mais encore, à demi-fou, il faisait preuve d'une jalousie maladive et violente.
Nonobstant, elle savait faire montre de suffisamment de courage et de fierté pour dire à son mari : « Souvenez-vous que je puis faire des princes du sang sans vous alors que vous ne pouvez en faire sans moi. »[2]. En effet, la princesse, de son côté, n'avait pas tardé à prendre pour amant le marquis de La Fare (1687-1752)[3], un cavalier de belle allure, futur maréchal de France, sans prendre la peine de dissimuler cette liaison. Conti se mit à battre sa femme et l'on dut à deux reprises appeler un chirurgien.
Elle finit par s'enfuir pour se réfugier chez sa mère, puis dans un couvent. Le prince en appela au Parlement pour tenter de récupérer sa femme. Celle-ci finit par réintégrer le domicile conjugal en 1725. Conti commença par l'enfermer dans son château de L'Isle-Adam mais, à force de séduction et de persuasion, elle finit par le convaincre de rentrer à Paris en 1727. Souffrant d'une fluxion de poitrine, le prince ne tarda pas à mourir.
En 1732, la princesse douairière maria son fils à sa cousine Louise-Diane d'Orléans (1716-1736), fille du feu Régent, ce qui permit la réconciliation des branches cadettes de la famille de France, rivales depuis la fin du règne de Louis XIV.
En 1745, elle accepta de présenter officiellement à la Cour la marquise de Pompadour, le roi réglant en échange le montant de ses dettes.
Elle possédait à Louveciennes le château de Voisins. L'architecte Claude-Nicolas Ledoux donna un projet de reconstruction de ce château, gravé vers 1790 sous le titre Maison de campagne pour la princesse de Conti à Louveciennes.
En 1734, l'architecte Nicolas Simonnet aménagea pour la princesse l'hôtel de La Vrillière au no 14 de la rue Saint-Dominique à Paris.
Titulature
- — : Son Altesse Sérénissime mademoiselle de Charolais, princesse du sang de France
- — : Son Altesse Sérénissime mademoiselle de Condé, princesse du sang de France
- — : Son Altesse Sérénissime la princesse de Conti, princesse du sang de France
- — : Son Altesse Sérénissime la princesse de Conti douairière, princesse du sang de France
Ascendance
Mariage et descendance
Louise-Élisabeth de Bourbon épousa le son cousin Louis-Armand de Bourbon, prince de Conti (1695-1727). Ils eurent cinq enfants :
- Louis de Bourbon (1715-1717) comte de La Marche ;
- Louis-François Ier de Bourbon (1717-1776) ;
- Louis-Armand de Bourbon (1720-1722) duc de Mercœur ;
- Charles de Bourbon (1722-1730) comte d'Alais ;
- Louise-Henriette de Bourbon (1726-1759) dite Mademoiselle de Conti, qui épousa en 1743 Louis-Philippe d'Orléans (1725-1785), duc d'Orléans.
Notes et références
- Membre de la famille royale par naissance et par mariage, elle est à double titre, princesse du sang et reçoit à la cour les honneurs dus à son rang
- Paul Rival, Les fantaisies amoureuses du Duc de Richelieu, Paris, Hachette, , 399 p., p. 192
- Fils du poète Charles-Auguste de La Fare (1644-1712), de nombreux contemporains n'ont pas douté qu'il ait été le véritable père de Louis-François de Bourbon-Conti, qui n'avait pas hérité de la « bosse » des Conti.
Liens externes
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