Louis Vaneau

Louis Vaneau (Rennes, [1] - Paris,  ; son nom a aussi été orthographié « Vanneau »[Note 1]) est un élève de l'École polytechnique mort dans les combats de la Révolution de juillet à Paris en 1830. Il a été abattu en chargeant en tête des insurgés lors de la prise d'une caserne rue de Babylone occupée par les gardes suisses, le 29 juillet, attaque à laquelle il prenait part avec d'autres polytechniciens en uniforme de l'École.

Attaque d'une barricade commandée par un polytechnicien, le 28 juillet 1830.

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Louis Vaneau
La mort du polytechnicien Vaneau, 29 juillet 1830, tableau de Georges Moreau de Tours.
Nom de naissance Louis Marie Anne Vaneau[1]
Naissance
Rennes
Décès
Paris
Nationalité Français
Pays de résidence France

Des actions de ce genre, où des polytechniciens prirent part en uniforme à divers combats des Trois Glorieuses, souvent en dirigeant le peuple insurgé, ont conféré à l'École polytechnique une grande popularité, qui se reflète par la présence de polytechniciens dans de nombreux récits ou représentations des insurrections (par exemple l'illustration ci-contre, ou en arrière-plan dans le tableau La Liberté guidant le peuple), et la mort de Louis Vaneau a été consacrée comme l'exemple du courage que les insurgés ont reconnu en ces élèves. Il fut enterré le 31 juillet avec les honneurs militaires de la Garde nationale, au cimetière du Montparnasse, et une rue du voisinage de la caserne de Babylone (qui est peut-être la rue même où il fut abattu[3]) fut renommée rue Vanneau en son hommage la même année (corrigée par la suite en « rue Vaneau », en 1873)[2].

Postérité

La mort de Vaneau en particulier est le sujet d'un tableau de Georges Moreau de Tours réalisé en 1891[4], et figure en détail d'arrière-plan[3] d'un tableau de Jean-Abel Lordon sur la prise de la caserne de la rue de Babylone, réalisé en 1831[5].

Colonne Vaneau-Papu, dans le parc du Thabor à Rennes, avec l'inscription « Vanneau / Papu / morts pour la liberté / juillet 1830 » (il y manque au sommet la statue d'une représentation féminine de la liberté, alors en restauration).

En 1835, en parallèle de l'élévation de la colonne de Juillet à Paris en mémoire des Trois Glorieuses, et à l'initiative de l'écrivain Hippolyte Lucas, la ville de Rennes (sa ville d'origine) érigea dans le parc Thabor la colonne Vaneau-Papu, une « colonne de juillet » en hommage à Vaneau et un autre Rennais mort dans ces combats[6].

Louis Vaneau est resté un fort symbole historique, et une figure récurrente, des traditions des élèves de l'École polytechnique ; la cour d'honneur de l'École porte son nom, et chaque année une délégation d'élèves lui rend hommage sur sa tombe après le défilé militaire du 14 Juillet[7]. Depuis la promotion 2013, l'École possède un hymne intitulé "Ode à Vaneau".

À Paris, une cité du 7e arrondissement et une station de métro portent également son nom, par voisinage de la rue Vaneau. À Rennes, son nom fut aussi donné à une rue, à la fin du XIXe siècle, et par la suite à une école située dans cette rue.

Notes et références

Notes
  1. Notamment dans les hommages qui lui ont été faits après sa mort (sur sa tombe, sur la colonne « Vanneau-Papu » à Rennes), et pendant quelques décennies ensuite ; ainsi la rue nommée à son nom était orthographiée « rue Vanneau » jusqu'en 1873[2].
Références
  1. Acte de naissance, 2 E 19, Archives de Rennes
  2. Rue Vaneau, mairie de Paris
  3. (en) Art in an Age of Counterrevolution, 1815-1848, Albert Boime, p. 247
  4. La mort du polytechnicien Vaneau, 29 juillet 1830, Notice no ARC00618, base Archim, ministère français de la Culture
  5. Attaque de la caserne de la rue de Babylone, 29 juillet 1830, Notice no 000PE011540, base Joconde, ministère français de la Culture
  6. Colonne monumentale, dite de Vanneau-Papu, sur Gertrude, base du service de l’Inventaire du patrimoine de la région Bretagne.
  7. Les grandes périodes de l'histoire de l'École : La gloire populaire des révolutions de 1830 et 1848, sur le site officiel de l'École polytechnique

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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