Louis Perrier (architecte et homme politique)

Louis Perrier, né à Neuchâtel le et mort à Berne le , est un homme politique suisse. Il est conseiller fédéral entre 1912 et 1913.

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Louis Perrier

Louis Perrier
Fonctions
41e conseiller fédéral suisse

(1 an, 2 mois et 3 jours)
Élection 12 mars 1912
Prédécesseur Robert Comtesse
Successeur Felix-Louis Calonder
Chef du Département de l'intérieur

(4 mois et 15 jours)
Prédécesseur Camille Decoppet
Successeur Felix-Louis Calonder
Chef du Département des postes et des chemins de fer

(9 mois et 18 jours)
Prédécesseur Robert Comtesse
Successeur Ludwig Forrer
Conseiller national

(9 ans et 6 mois)
Législature 19e à 22e
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Neuchâtel (Suisse)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Berne (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique PRD
Conseillers fédéraux de Suisse

Architecte et politicien

Frédéric-François-Louis Perrier est le fils aîné de l'architecte cantonal Louis-Daniel Perrier et de Cécile Dardel. À 19 ans, il va étudier à Stuttgart en Allemagne et obtient en 1871 son diplôme d'architecture à l'École polytechnique fédérale de Zurich. Il acquiert de l'expérience en travaillant avec son père et en participant à la construction du Bureau international des poids et mesures à Sèvres. Il construit l'Université de Neuchâtel, l'hôtel des postes de La Chaux-de-Fonds, l'hôpital de Saignelégier et les casernes de Colombier[1]. Perrier participe à la construction du tramway entre Neuchâtel et Boudry et au système d'adduction d'eau de la ville de Neuchâtel depuis les gorges de l'Areuse[1].

Membre du Parti radical-démocratique, Perrier siège au Conseil général (législatif) de la ville de Neuchâtel entre 1888 et 1891 puis entre 1894 et 1903. Il est élu au Grand Conseil neuchâtelois en 1889. En 1903, Perrier entre au Conseil d'État, poste qu'il occupera jusqu'à son élection au Conseil fédéral en 1912[2]. En 1905, il dirige les travaux publics et conduit à ce titre les rénovations du château de Neuchâtel, le siège du gouvernement[1]. Il préside le Conseil d'État à deux reprises, en 1905-1906 et en 1909-1910[3]. Perrier siège au Conseil national de 1902 à 1912. Il commande le génie du 1er corps d'armée en 1896 et dirige entre 1902 et 1905 les forts de Saint-Maurice[1].

Conseil fédéral

Le , il est élu au conseiller fédéral avec 160 voix sur 192 bulletins valables[4]. En 1912, il dirige le Département des postes et des chemins de fer puis en 1913 le Département de l'intérieur[5]. Il meurt le . Son mandat est à ce jour le plus court de l'histoire du Conseil fédéral (14 mois)[6].

Louis Perrier est connu pour sa défense, avec succès, en 1912, du rachat de compagnies de chemin de fer privées afin de créer un régie fédérale. En 1913, il initie une loi sur la force hydraulique[1].

Hommages

Le quai Louis-Perrier au bord du lac de Neuchâtel porte son nom.

Références

  1. Jean-Pierre Jelmini, « Perrier, Louis » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. « Membres du gouvernement depuis 1848 », sur Site officiel de la République et canton de Neuchâtel (consulté le )
  3. « Présidences du Conseil d'État depuis 1848 », sur Site officiel de la République et canton de Neuchâtel (consulté le )
  4. « Louis Perrier, élection », sur Site officiel de l'administration fédérale (consulté le )
  5. « Louis Perrier, détails », sur Site officiel de l'administration fédérale (consulté le )
  6. « Liste des membres du Conseil fédéral depuis 1848 », sur Site officiel de l'administration fédérale (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux - Urs Altermatt, 1993, p. 312-315

Liens externes

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