Louis Antoine Kriéger
Louis Antoine Kriéger est un ingénieur et chef d'entreprise français du début du XXe siècle. Il fait partie des pionniers de l'automobile électrique.
Biographie
Louis Antoine Kriéger fait ses études à Paris en passant par le collège Sainte Barbe et l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures
En 1894 il créer son 1er véhicule électrique, en équipant de moteur un véhicule hippomobile de type victoria de la Compagnie des fiacres de l'Abeille. L'autonomie est alors de 30km.
Il participe en 1895 à la course Paris-Bordeaux-Paris. Il en fera d'autres avec l'Automobile Club de France aux côtés de Camille Jenatzy ou Charles Jeantaud.
En 1898, alors que l'intérêt pour les véhicules électriques augmente en France, Kriéger fonde la "Compagnie Parisienne des Voitures Électriques Système Kriéger" (Kriéger Company of Electric Vehicles) à Courbevoie.
Cette même année il expose au Salon de l'automobile de Paris.
Le Brougham, le Landaulette et l'Electrolette étaient trois des modèles produits. En 1901, 43 véhicules électriques ont été produits. En 1902, au moins 65 ont été produits. Kriéger a produit ou aidé plusieurs véhicules de course, dont un appelé «puissant» en 1900 [1].
L'Electrolette était un véhicule pour deux personnes. À côté de chaque roue avant se trouvait un moteur électrique de 3 chevaux chacun. Le pignon sort sur le côté de la roue et s'engage avec une grande roue dentée qui est fixée contre elle. L'engrenage (roue + pignon) sont enfermés dans un boîtier étanche. Ainsi, chaque roue est actionnée indépendamment par son propre moteur. Les 800 livres de batteries Fulmen sont contenues dans une boîte qui est fixée dans le véhicule sous la carrosserie du châssis et est agencée de manière à pouvoir être facilement glissée par l'arrière. Kriéger a revendiqué au moins 65 milles sur une seule charge. L'Electrolette de 1700 livres sur une pente de niveau pourrait parcourir 21 milles à l'heure, ou 12 à 15 milles sur une route moyenne. [2]
Les automobiles Kriéger ont été les premières à utiliser des freins électriques régénératifs.
En 1903, il fait construire un garage au 46-48 rue la Boétie. Il produit le premier véhicule électrique hybride (HEV) "Electrogenia"; il avait une traction avant, une direction assistée et un moteur à essence qui complétait la batterie.
En 1905, il s'associe au constructeur Brasier, et commercialise le Kriéger-Brasier, véhicule hybride électrique/essence.
Malgré un succès commercial, il connait la faillite en 1907.
La société Kriéger a fabriqué des véhicules électriques jusqu'en 1909. Il existe des preuves que Louis Antoine Kriéger a continué à concevoir et à travailler avec d'autres par la suite, y compris le nom Electrolette.
Enseigne de la compagnie
Action de la compagnie
