Louis-Pascal Jacquemond

Louis-Pascal Jacquemond (né en 1948) est un historien spécialiste de l'histoire contemporaine des femmes et du genre.

Biographie

Louis-Pascal Jacquemond est un universitaire diplômé en Droit[1] et Sciences Politiques[2] et titulaire de l'Agrégation d'Histoire[3] et d'un Doctorat en Histoire contemporaine (thèse sur les archives personnelles d'Aristide Briand et la loi de Séparation des Églises et de l’État) de l'Université de Saint-Etienne [4]. Il a été successivement instituteur, professeur de lycée (Romain Rolland à 58 Clamecy, Léonard de Vinci à 38 Villefontaine) puis inspecteur d'Académie (en poste dans les académies d'Orléans-Tours, Clermont-Ferrand puis Grenoble)[5]. Il a collaboré à la publication de nombreux manuels d'Histoire et Géographie du collège ou du lycée ou d'Éducation Civique du second degré (Magnard, Nathan, Hachette et principalement Belin[6]).

Il est conférencier auprès de diverses Universités (Université Lyon 2, Université Pierre et Marie Curie Paris 6) et d'institutions d'enseignement et de formation (École de la Magistrature, Sciences Po Paris). Il est également sollicité par le Musée Curie [7] pour des conférences concernant les Curie et la radioactivité.

Membre de Mnémosyne - Association pour le développement de l'enseignement de l'histoire des femmes et du genre - depuis 1999, il a présidé les différentes tables rondes de l'association pour les Rendez-vous de l'Histoire à Blois [8](de 2013 à 2018).En fonction des thèmes annuels, voici quelques exemples des sujets traités: "Mâles images. Masculinités, virilités et misogynie." en 2018, "Femmes et Sciences: une affaire de fa mille?" en 2017, "La fabrique des Empires et le genre " en 2016.

Recherches et publications

Comme membre de l'IHTP (Institut de l'Histoire du Temps Présent) de 2002 à 2014, et comme membre des jurys de concours de recrutement des enseignants du second degré, il a participé aux réflexions pédagogiques et à la mise en place des nouvelles épreuves (CAPES d'Histoire et Géographie en 2011 et 2014, Agrégation Externe d'Histoire en 2011).

Outre la publication d'articles et la tenue de conférences sur la didactique et l'enseignement de l'histoire et de la géographie, il intervient aux Rendez-Vous de Blois (avec le concours de collègues enseignants du second degré) pour présenter des sujets de didactique et d'épistémologie de l'Histoire ou de l'Éducation Civique en lien avec les programmes d'enseignement: "Enseigner les migrations de travail des femmes" en 2016, "Enseigner la place des femmes des femmes dans les sciences à travers les programmes, du collège et du lycée" en 2017, "Enseigner l'égalité en déconstruisant les stéréotypes de genre dans les images des leçons d'Histoire" en 2018 [8].

Ses travaux d'historien concernent principalement l'histoire des femmes, l'histoire des sciences, l'histoire des représentations et stéréotypes. Dans le sillage de la grande scientifique que fut Irène Joliot-Curie dont il a renouvelé la biographie, il peut reprendre son propos de 1938 en tant qu'historien: « Je crois que ce qui caractérise réellement un travail de recherche scientifique, c’est qu’il est destiné à satisfaire une curiosité désintéressée »[9]. En donnant à la Bibliothèque nationale de France , en 2007, les correspondances (plusieurs milliers de lettres) et les archives de leurs parents, Hélène Langevin-Joliot et Pierre Joliot, ont permis que soit écrite cette biographie jusqu'à l'intime d'Irène Joliot-Curie[10]. Si l'étude de cette personnalité et de cette savante au féminisme plus empirique qu'idéologique a été considérée comme novatrice, ce point de vue a parfois suscité des réserves[11],[12].

Bibliographie

comme auteur

  • Irène Joliot-Curie. Biographie, Paris, Odile Jacob, 2014
  • L’espoir brisé. 1936, les femmes et le Front populaire, Paris, Belin, 2016
  • Histoire de la Fête des Mères. Non, Pétain ne l’a pas inventée ! Rennes, PUR, 2019

comme co-auteur

  • Geneviève Dermenjian, Irène Jami, Annie Rouquier et Françoise Thébaud (dir.), La place des femmes dans l’Histoire, une histoire mixte, Paris, Belin éditeur, 2010.
  • Christine Bard, Sylvie Chaperon (dir.), Dictionnaire des féministes, France XVIIIe-XXIe siècle, Paris, PUF, 2017.
  • Julie Le Gac, Fabrice Virgili (coordination) L’Europe des Femmes XVIIIe-XXIe siècle, Paris, Perrin, 2017[13].
  • Directed by Annette Lykknes (Norwegian University of Science and Technology, Norway) and Brigitte Van Tiggelen (Science History Institute, USA), "Women in Their Element. Selected Women's Contributions To The Periodic System", World Scientific Publishing Co Pte Ltd, August 2019, pages: 556. (ISBN 978-981-120-628-3)

Références

  1. licence en droit administratif Faculté de Droit Saint-Etienne, 2 juillet 1970
  2. IEP Lyon diplôme du 6 juillet 1970 Marcel Pacaut
  3. arrêté ministériel, DPE5, 14 septembre 1978
  4. Université de Saint-Etienne, attestation 29 janvier 1976
  5. Dossier administratif MEN, DIPER encadrement
  6. « Louis-Pascal Jacquemond », sur belin-histoire
  7. « Louis-Pascal Jacquemond », sur musée Curie
  8. « Louis-Pascal Jacquemond », sur rdv.histoire
  9. ACJC, Émissions scolaires, 1938. En novembre 1938, Irène Joliot‐Curie participe à une émission scolaire radiodiffusée et s'adresse à un public de jeunes intéressés par la science. Elle célèbre le 40e anniversaire de la découverte du polonium puis du radium par ses parents Pierre et Marie Curie.
  10. Louis-Pascal Jacquemond, Irène Joliot-Curie. Biographie, Paris, Odile Jacob, , pages 12-13
  11. « Irène Joliot-Curie », Libération,
  12. « Irène Joliot-Curie, physicienne, savante, féministe et militante », L'Humanité, 5-7 septembre 2014
  13. « Louis-Pascal Jacquemond », sur ehne.fr

Liens externes

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