Liomer

Liomer est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Liomer

Église Saint-Pierre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Colette Michaux
2020-2026
Code postal 80430
Code commune 80484
Démographie
Gentilé Liomerois, Liomeroises
Population
municipale
393 hab. (2018 )
Densité 101 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 51′ 25″ nord, 1° 49′ 02″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 180 m
Superficie 3,89 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives 4e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Liomer
Géolocalisation sur la carte : Somme
Liomer
Géolocalisation sur la carte : France
Liomer
Géolocalisation sur la carte : France
Liomer

    Géographie

    Localisation

    Située sur la route départementale 211 (RD 211), l'axe Hornoy-le-Bourg-Senarpont, le village se trouve à l'ouest d'Amiens.

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 4 (Blangy-sur-Bresle - Amiens) et la ligne no 32 du réseau Trans'80, Hauts-de-France, chaque jour de la semaine sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Liomer est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (56 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (42,9 %), forêts (38,6 %), prairies (13 %), zones urbanisées (5,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Un important incendie a détruit 45 maisons du bourg en [9].

    Le bourg est desservi de 1891 à 1948 par la ligne du chemin de fer secondaire du réseau départemental de la Somme, venant d'Amiens, et qui atteint Aumale (Seine-Maritime) en 1901 puis Envermeu en 1906.

    Illustration de la gare de Liomer - Braucourt sur du mobilier urbain à côté de l'église en 2019.
    Deuxième Guerre mondiale

    Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la Résistance française est très active dans le secteur. Par ailleurs, l'occupant construit des rampes de V1 dans les bois environnants.

    Le , les populations de Liomer et Brocourt sont malmenées. Les deux villages sont entourés par des troupes dirigées par des SS, aux premières heures du jour. Les femmes, les personnes âgées et les enfants sont regroupés dans la cour de l'hôtel de ville par l'occupant allemand. Les hommes sont rassemblés sur la place pour être emprisonnés à Amiens. Les villageois qui tentent de fuir sont abattus. L'abbé Michel Lyonneau, parlant allemand, entreprendra des négociations qui permettront la libération des personnes arrêtées[10].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Liomer fut chef-lieu de canton de 1790 à 1802, année à laquelle celui-ci devint le canton de Hornoy-le-Bourg[11]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Poix-de-Picardie.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois, créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[12],[13]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [14], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[15].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [16].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        M. Hénocque Bonapartiste Notaire
    Suspendu par le préfet de la Somme le [17]
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 En cours
    (au 30 mai 2020)
    Colette Michaux[18],[19] PS Proviseure de lycée retraitée
    Conseillère régionale de Picardie (2004 → 2010)
    Réélue pour le mandat 2020-2026[20]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

    En 2018, la commune comptait 393 habitants[Note 2], en diminution de 3,44 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 130326346402408422449486466
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    454466438441428428403374356
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    349332353401370341300326358
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    336372525490360370356392406
    2018 - - - - - - - -
    393--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Les enfants de la commune sont scolarisés dans un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) géré par un syndicat de communes qui regroupe Daméraucourt, Dargies, Elencourt, Sarnois et Offoy. 81 élèves y sont inscrits en 2018-2019[24].

    Le collège le plus proche est le collège Maréchal-Leclerc-de Hauteclocque à Beaucamps-le-Vieux[25].

    Vie associative

    L'association du village, « Le Forestel », propose des activités culturelles (chorale, expositions, concerts, spectacles). En 2016, l'association édite un livre et produit une pièce de théâtre sur la bataille de la Somme, à l’origine de la mort de plus d’un million de soldats[26]. Le livre est un témoignage sur les soldats inscrits sur le monument aux morts de Liomer.

    L'association propose également des activités auprès des scolaires[27].

    Manifestations culturelles et festivités

    La foire du déparcage, instituée en 1498 par le roi Charles VII, avait lieu traditionnellement le premier week-end de novembre. Depuis 2017, cette foire a lieu le , à l'époque où les moutons quittent leur parcage dans les larris (terme picard qui désigne des pelouses sèches pentues, autrefois utilisées comme pâtures à moutons) pour regagner les bergeries à la mauvaise saison. Il s'agit de l'une des grandes foires de l'ouest amiénois, qui était la vitrine de l’activité agricole du secteur. Avec les mutations de l'agriculture picarde, la foire a évolué pour se structurer autour du retour des moutons, vers 11 h et des expositions thématiques[28],[29].

    Animations

    La fanfare locale effectue ses sorties avec le renfort des formations de Beaucamps-le-Vieux et Hallencourt[30].

    Économie

    La commune a racheté le dernier café du village en 2014 et l'a mis en gestion afin qu'il soit ouvert tous les jours et serve de commerce de proximité, avec restauration rapide, épicerie, dépôt de pain, point pressing, vente de journaux, de tickets à gratter, salle de jeux et dépôt de gaz[31].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Pierre[32]. Elle comprend divers mobiliers liturgiques classés, dont une chaire en bois du XIXe siècle[33]
      Son clocher ne comporte pas de cadran en direction de Brocourt : les habitants du village voisin n'ayant pas voulu participer au financement de la construction, ils n'ont pas eu droit à « l'heure gratuite »[34].
    Monument aux morts et coq gaulois.
    • Chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours[35], avec fronton et pilastres, inspirée des temples grecs[36].
    • Monument aux morts

    Héraldique


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • pages 188 à 194 : P.-L. Limichin, "Canton d'Hornoy" in Dictionnaire Historique et Archéologique de la Picardie - Tome 2 - Arrondissement d'Amiens, 458 pages, éd. Société des Antiquaires de Picardie (Fondation Ledieu) - (1912) - Réimpression : Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Empire français », Journal de l'Empire, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
    10. Patrick Piérard, Le Courrier picard, édition d'Abbeville, 16 août 2014, p.15.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    13. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    14. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    15. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    16. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du  » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    17. E. L., « Géographie politique », Le XIXe siècle - Journal républicain conservateur, no 1037, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
    18. Delphine Richard, « « Pas plus honnêtes, mais plus courageuses  » : Élue de terrain depuis plus de 30 ans, Colette Michaux, maire de Liomer, revient sur ses diverses carrières », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « À 77 ans, Colette Michaux aura eu plusieurs carrières, dont deux marquantes : celle de maire de Liomer, depuis 1989, et sa carrière dans l’Éducation Nationale. «  J’ai d’ailleurs été la première femme promue proviseure dans la Somme  »,, sourit celle qui a relevé le défi de mettre sur les rails le lycée de la Hotoie, à Amiens ».
    19. Vincent Bény-Thoreux, « Jean-Claude Michaux est décédé : Jean-Claude Michaux est décédé le lundi 8 avril à l'âge de 79 ans à Liomer. Il laisse le souvenir d'un homme cultivé qui a énormément œuvré pour que la culture soit un bien commun », Le Réveil, édition Bresle, Oise, Somme, no 3602, , p. 21 (lire en ligne, consulté le ) « Il ne laissera que de très bons souvenirs dans ce village où il est venu s’installer en 1974 avec son épouse Colette, maire depuis 1989. Mais au-delà d’être le mari de madame le maire, Jean-Claude Michaux aura surtout marqué de son empreinte l’histoire culturelle de la commune ces quarante dernières années ».
    20. Vincent Beny, « Un sixième mandat pour Colette Michaux à Liomer : Colette Michaux a été, sans surprise, réélue maire de Liomer. Elle attaque son sixième mandat », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Une classe du RPI sera fermée à la rentrée prochaine : Les habitants présents aux vœux du maire de Sarnois ont appris la fermeture d'une classe du regroupement intercommunal (RPI) », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3590, , p. 28.
    25. Le collège sur Journal des femmes.
    26. Vincent Beny, « Histoire. Le Forestel rend hommage aux soldats du village morts entre 1914 et 1918 : Deux soirées ont été organisées par l’association Le Forestel de Liomer pour rendre hommage aux 23 soldats originaires du village morts pendant la Première guerre mondiale », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    27. Vincent Beny, « Le Forestel. Les marionnettes remises au goût du jour à Liomer », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    28. Patrick Piérard, « Le déparquage prend date à Liomer : Il n’y a pas que les moutons qui migrent à cette époque de l’année dans la vallée du Liger : la foire d’automne change une seconde fois de date », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    29. VBT, « C'est la fête du déparquage à Liomer », Le Réveil, édition Bresle Oise Somme, no 3577, , p. 31.
    30. Jacques Dulphy, « Hallencourt La fanfare recherche des musiciens », Courrier picard, édition Picardie maritime, , p. 12.
    31. « La mobilisation à Liomer pour sauver son café », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    32. Oswald Macqueron, « Aquarelle : Eglise de Liomer (Canton d'Hornoy), d'après nature, 25 avril 1870 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    33. « chaire à prêcher », notice no PM80003942, base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. Le Courrier picard, 13 mai 2016, édition Picardie maritime.
    35. « A) Chapelle de Notre-Dame de Bon-Secours à Liomer. - [Aquarelle d'Oswald Macqueron], d'après nature, 25 avril 1870. B) Liomer. - [Carte postale] Amiens, Imp. Yvert et Tellier. Cliché C.B., n°97. », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
    36. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme : éditeur=Frédéric Paillart, Abbeville, coll. « Richesses en Somme », 4e trimestre 2003, 302 p., p. 93 (ASIN B000WR15W8).
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