Lilian Uchtenhagen

Lilian Uchtenhagen, née le à Olten et morte le à Zurich[1], veille de son 88e anniversaire, est une économiste et personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Lilian Uchtenhagen

Lilian Uchtenhagen en 1986.
Fonctions
Conseillère nationale
Législature 39e (1971-1975)
40e (1975-1979)
41e (1979-1983)
42e (1983-1987)
43e (1987-1991)
Biographie
Nom de naissance Lilian Brunner
Date de naissance
Lieu de naissance Olten (Suisse)
Date de décès
Lieu de décès Zurich (Suisse)
Nationalité Suisse
Parti politique Parti socialiste suisse (PSS)
Diplômé de Université de Bâle
Profession Enseignement
Femme politique

Biographie

Lilian Uchtenhagen fait des études de sciences politiques à l’Université de Bâle, et à la London School of Economics (1947), et obtient son doctorat en 1954. Elle réalise également une formation d'assistante en psychiatrie aux États-Unis (1955-1956).

Vie professionnelle

Elle enseignera l'économie et l'instruction civique à l'école de la Société des employés de commerce, et les sciences et l'économie politique à l'école de travail social de Zurich, de 1966 à 1986[2].

Carrière politique

Elle mène une activité de militante féministe par son activité au Centre de liaison des associations féminines zurichoises, à l'Alliance de sociétés féminines suisses, et fait partie du comité directeur de l'Association pour le suffrage féminin de 1957 à 1973, suffrage féminin obtenu en 1971[2].

De 1970 à 1974, elle est conseillère communale au législatif de la ville de Zurich.

Élue au Conseil national dans le canton de Zurich le , Lilian Uchtenhagen fait partie des premières femmes élues après que les femmes aient obtenu le droit de vote au niveau fédéral en Suisse, et la première à y prendre la parole[3]. Elle restera au Conseil national jusqu'en 1991.

En 1983, elle sera la première candidate féminine officielle au Conseil fédéral, pour la succession de Willi Ritschard. Mais malgré sa désignation comme seule candidate du Parti socialiste, la majorité bourgeoise lui préférera le socialiste Otto Stich, plus consensuel et pourtant peu connu au niveau fédéral. Cette non élection, préparée en secret par la droite au cours de ce qui sera appelé une "nuit des longs couteaux"[4], provoque une vague d'indignation, au sein du Parti socialiste suisse qui hésite à se retirer du Conseil fédéral[5], mais également parmi les femmes suisses[6]. Elle démontrait la "toute puissance de la majorité bourgeoise [...] et la pérennité de la domination masculine en politique"[7], douze ans après l'octroi du droit de vote aux femmes en Suisse.

Lilian Uchtenhagen a également mené son engagement à travers la présidence, de 1981 à 1997 de la Coop Zurich VLZ, puis, de 1998 à 2003, celle de l'association d'entraide Swissaid[1].

Elle a été considérée comme très influente, faisant partie de la "bande des quatre" à la tête du Parti socialiste avec notamment Helmut Hubacher[1].

Vie privée

En 1956, elle avait épousé Ambros Uchtenhagen, psychiatre et directeur du service de psychiatrie sociale de la clinique psychiatrique universitaire de Zurich[2], pionnier de la politique de la drogue en Suisse, en particulier à propos de la dépénalisation des drogues. Ensemble, ils ont adopté trois frères et sœurs originaires de Madagascar[3].

Références

  1. « Lilian Uchtenhagen s'est éteinte peu avant Amélia Christinat, deux figures féministes disparaissent », sur letemps.ch, 8 septembre 2016
  2. « Uchtenhagen, Lilian », sur Historisches Lexikon der Schweiz (HLS) - Schweizer Geschichte, (consulté le )
  3. (de-CH) « Lilian Uchtenagens grösster Stolz sind ihre Kinder », sur Aargauer Zeitung, (consulté le )
  4. (de-CH) René Lüchinger, « Bundesratswahl: Woher kommt die «Nacht der langen Messer»? », sur Blick, (consulté le )
  5. Daniel S. Miéville, « Coup de théâtre au Palais fédéral en 1983 », Journal de Genève, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. « L'échec de Lilian Uchtenhagen », sur rts.ch, (consulté le )
  7. (de-CH) Daniel Gerny et Erich , Aschwanden, « Nachruf: Lilian Uchtenhagens Nichtwahl war ein Fanal | NZZ », Neue Zürcher Zeitung, (ISSN 0376-6829, lire en ligne, consulté le )

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