Ligne de Bon-Encontre à Vic-en-Bigorre

La ligne de Bon-Encontre à Vic-en-Bigorre est une ligne ferroviaire, partiellement déclassée, qui relie la gare de Bon-Encontre (près d'Agen dans le département de Lot-et-Garonne) à celle de Vic-en-Bigorre dans les Hautes-Pyrénées, via la gare d'Auch.

Ligne de
Bon-Encontre à Vic-en-Bigorre
Pays France
Historique
Mise en service 1865 1869
Concessionnaires Midi (1857 1937)
SNCF (1938 1997)
RFF (1997 2014)
SNCF (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 647 000
Longueur 129,8 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification Non électrifiée
Pente maximale 25 
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire SNCF
Exploitant(s) SNCF
Schéma de la ligne

Seule la partie de Bon-Encontre à Auch est restée exploitée en trafic fret jusqu'en 2015.

Elle constitue la ligne 647 000[1] du Réseau ferré national.

Histoire

Chronologie

Origine

Déjà en 1853 une ligne de « Limoges à Saragoza » est intégrée dans un projet d'ensemble de la nouvelle Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France, ce projet reste sans suite du fait des difficultés du Grand-Central[2].

C'est finalement une ligne faite pour établir une liaison directe entre Paris et les Pyrénées qui est déclarée d'utilité publique par décret impérial le [6]. Elle doit débuter à la gare d'Agen, traverser le centre de la Gascogne et rejoindre Tarbes. C'est la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne (Midi) qui en obtient la concession le par une convention signée avec le ministre des Travaux Publics. Cette convention est approuvée par un décret impérial le même jour[7]. La compagnie bénéficie de conditions favorables, comme les garanties données par l'État pour l'intérêt et l'amortissement. Néanmoins la compagnie doit ouvrir l'exploitation, sur une seule voie, avant l'échéance de huit années. Le cahier des charges prévoit un parcours facile entre Agen et Auch et nettement plus difficile ensuite car le tracé prévu demandera la création de nombreux ouvrages d'art. Cette deuxième partie est réétudiée ce qui retarde les travaux et repousse la mise en exploitation à 1869. Du fait de mauvaises récoltes qui touchent les ouvriers agricoles, le gouvernement ouvre des chantiers de terrassements pour employer les chômeurs. En 1859, 12 kilomètres sont réalisés entre Agen et Auch et 16 kilomètres après Auch[2].

De Bon-Encontre à Auch

Cette première section débute à Agen, mais les premiers kilomètres s'effectuent sur la ligne de Bordeaux à Sète. C'est à la nouvelle station de Bon-Encontre, située à environ six kilomètres de la gare d'Agen, que la voie se détache sur la droite, puis franchit la Garonne sur le seul ouvrage d'art important. Composé de 17 arches et long de 450 mètres, son coût, accepté en , est évalué à 1,5 million de francs. Les autres ouvrages d'art qui permettent le franchissement, notamment du Gers, sont de taille modeste. Les principaux problèmes rencontrés par la compagnie sont, une météo difficile en hiver et surtout des conflits d'intérêts avec les propriétaires des terrains ce qui nécessite 242 recours au jury d'expropriation[3].

L'ouverture de l'exploitation a lieu le , les trains mettent 2 h 15 pour parcourir les 64 km d'Agen à Auch en desservant les neuf stations, où haltes, intermédiaires de Bon-Encontre, Layrac, Astaffort, Castex-Lectourois, Lectoure, Fleurance, Montrestruc (halte), Sainte-Christie et Rambert-Preignan (halte)[3].

Mirande - Vic-en-Bigorre

Cette section comprenait notamment le Viaduc de Laas, construit par Gustave Eiffel, d’une longueur de plus de 250m, qui enjambait l’Osse et sa vallée. Il fut dynamité en 1968 après la fermeture de la ligne[8].

Exploitation

Actuellement, le tronçon de Bon-Encontre à Auch ne reçoit plus aucun traffic, le reste de la ligne est déferré. Dans les années 2000, de nombreux appels et études ont été lancés pour la réouverture de la section entre Agen et Auch pour le trafic voyageurs, jusqu'à présent sans résultat. Le tronçon de Bon-Encontre à Auch est resté ouvert au trafic de marchandises jusqu'au [9], où il a été suspendu à la suite d'intempéries[10] et jusqu'au pour la partie entre Bon-Encontre et Sainte-Christie[11]. La réouverture de ce tronçon au fret était prévue pour 2018[12], mais à ce jour, elle n'a toujours pas eu lieu[13].

Notes et références

  1. Livre : Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, édité par La Vie du Rail en août 2011, (ISBN 978-2-918758-44-0), volume 2, page 40.
  2. Palau, 2004 : 8.7 Agen-Auch : 16 novembre 1865, p. 52
  3. Palau, 2004 : 8.7 Agen-Auch : 16 novembre 1865, p. 53
  4. Palau, 2004 : 12.8 Auch-Mirande : 31 mai 1869, p. 173
  5. Palau, 2004 : 12.21 Auch-Vic de Bigorre : 2 décembre 1869, p. 186
  6. « N° 4100 - Décret impérial qui déclare d'utilité publique l'établissement des lignes de chemins de fer de Toulouse à Bayonne, d'Agen à Tarbes et de Mont-de-Marsan à ou près Rabastens : 23 octobre 1856 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 8, no 438, , p. 839 - 840.
  7. « N° 4994 - Décret impérial qui approuve la convention passée, le 1er août 1857, pour la concession de chemins de fer à la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne : 1er août 1857 », Bulletin des lois de l'Empire Français, Paris, Imprimerie Impériale, xI, vol. 8, no 544, , p. 781 - 810.
  8. « Mirande (Gers) : Cartes postales d'hier et photos d’aujourd’hui | Cartes Postales Anciennes sur CPArama », sur www.cparama.com (consulté le )
  9. « Travaux différés sur la ligne Fret Agen-Auch », Rail Passion, (lire en ligne)
  10. « Une étude pour la rénovation de la ligne Auch-Agen », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  11. La Dépèche du Midi, « La ligne Agen-Auch en travaux », ladepeche.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. « Ligne Auch-Agen : réouverture en 2018 ? », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  13. « Ligne SNCF Auch-Agen : les deux Régions tapent du poing », sur ladepeche.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 3 (1864-1870), Paris, Palau, , 239 p. (ISBN 2-9509421-3-X), p. 52-53, 173 et 186.

Articles connexes

Liens externes

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