Lichen crustacé

Un lichen crustacé, incrustant ou encore encroûtant, est un champignons faisant partie du clade des fonges.

Cette sous-catégorie de lichens est la plus fréquente, elle représente 80% des lichens.[1]

Ils se fixent généralement en profondeur[2] dans les murs ou les écorces d’arbres où il est difficile de les déloger sans emporter le support sur lequel ils sont fixés[3], d’où le nom de crustacé qui, ici, signifie « incrusté ». Ils ont un aspect de croûte et leur thalle présente une délimitation peu précise[4].

Les lichens crustacés peuvent être séculaires.[5]

Ils peuvent se fixer, soit sur des arbres et sont donc appelées corticoles, soit sur des roches et sont donc appelées rupicoles[6].

Intérêt biologique

Ces lichens présentent, le plus souvent, des résistances à la pollution azotée, ils sont donc nitrophiles[7]. Ainsi les lichens crustacés vont plus facilement se développer dans des milieux pollués. Ils sont donc utiles en tant que biomarqueur de pollution, car leur présence implique une mauvaise qualité de l’air[3].

Intérêt géologique

Les lichens crustacés sont les plus lents à se développer. Ils apparaissent en premier, puis les lichens foliacés et enfin les lichens fruticuleux. Ce sont donc des bons indicateurs d’âge des roches lorsqu’ils se développent dessus, de plus, ils en modifient les composés par hydrolyse. Cette technique de datation des roches est appelée la lichénométrie[8].

Ce type de lichen se fixe préférentiellement sur les roches calcaires[5].

Quelques espèces de lichens crustacés

  • Caloplaca verruculifera, ou "Caloplaque verruqueuse"
  • Graphis scripta
  • Lecidea fuscatra, ou "Lécidée noir brunâtre"
  • Ochrolechia parella, ou "Ochroléchie des parois"
  • Tephromela atra, ou "Tépromèle noire"

Références

  1. « lichen crustacé », sur gdt.oqlf.gouv.qc.ca (consulté le )
  2. Pierre Le Pogam, Andreas Schinkovitz, Béatrice Legouin et Anne-Cécile Le Lamer, « Matrix-Free UV-Laser Desorption Ionization Mass Spectrometry as a Versatile Approach for Accelerating Dereplication Studies on Lichens », Analytical Chemistry, vol. 87, no 20, , p. 10421–10428 (ISSN 0003-2700 et 1520-6882, DOI 10.1021/acs.analchem.5b02531, lire en ligne, consulté le )
  3. K. Rebbas, L. Boutabia, Y. Touazi et R. Gharzouli, « Inventaire des lichens du Parc national de Gouraya (Béjaïa, Algérie) », Phytothérapie, vol. 9, no 4, , p. 225–233 (ISSN 1624-8597 et 1765-2847, DOI 10.1007/s10298-011-0628-3, lire en ligne, consulté le )
  4. « Biologie des Lichens », sur liboupat2.free.fr (consulté le )
  5. « Le monde mystérieux et fascinant des lichens », sur Club Alpin Suisse CAS (consulté le )
  6. Yannick Agnan, « Les lichens dans leur environnement », sur Futura (consulté le )
  7. « Les lichens : sentinelles de l’environnement – outils pédagogiques | PnrBV », sur Parc naturel régional des Ballons des Vosges (consulté le )
  8. « Les lichens, de surprenants organismes pionniers », sur Encyclopédie de l'environnement, (consulté le )
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