Les Yeux de dix-huit ans

Les Yeux de dix-huit ans est un drame en quatre actes de Jean Schlumberger, publié le premier octobre 1926[1] dans La Nouvelle Revue française puis publié par Gallimard[2]. La pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre des Mathurins à Paris le [3]. dans la mise en scène de Jean-Paul Cisife, les décors de Gisèle Tanalias et une réalisation sonore de Fred Kiriloff.

Les Yeux de dix-huit ans
Auteur Jean Schlumberger
Nb. d'actes 1
Lieu de parution Paris
Éditeur La Nouvelle Revue française / Éditions Gallimard
Collection Blanche
Date de parution 1926
Nombre de pages 209
ISBN 2070258173
Date de création en français 9 avril 1964
Lieu de création en français Théâtre des Mathurins
Metteur en scène Jean-Paul Cisife

L'intrigue

Se sachant condamné à court terme par une maladie avancée et incurable, un riche industriel apprend qu'il ne lui reste que quelques minutes à vivre. Se plaçant devant un grand miroir, l'homme remémore les principaux événements essentiels de son existence. Son jeune double apparaît telle une ombre face à lui et lui renvoie l'image de ses années d'illusions, d'errances et d'erreurs. L'adulte apostrophe son avatar, entre alarmes, remords et avertissements en lui prouvant qu'il est très loin de son idéal de jeunesse, de ses ambitions intimes et de ses envies les plus profondes qu'il a abandonnés peu à peu au profit d'une soi-disant réussite publique.

Mises en scène

Jugements sur la pièce

  • Extrait de la critique de L'Officiel des spectacles (no 908, 8-14.4.1964) :
En montrant, par exemple, comment Les yeux de dix-huit ans « concilie deux éléments théoriquement contradictoires », Michel Raimond a bien analysé l'usage habile qu'il en faisait avant de conclure que « la hantise profonde de Schlumberger [...] est la lutte à mener par tous les moyens et dans toutes les circonstances contre l'éparpillement du moi »[4].
  • Le Figaro littéraire, Jacques Lemarchand (23-, p. 22) :
Un des thèmes essentiels dans l'œuvre de Schlumberger est celui-ci : les sentiments d'un homme parvenu à l'âge mûr à l'égard de la jeunesse, soit qu'il se revoie lui-même, soit qu'un autre personnage lui apparaisse comme une réincarnation de ce qu'il a été. Ainsi surtout dans Les Yeux de dix-huit ans. La jeunesse y est moins considérée en soi que par rapport à ce qu'elle devient quand elle s'efface[5].
  • Revue d'histoire littéraire de la France (Vol.109, page 339) :
Dans les nouvelles de Schlumberger, l’unité de ton est obtenue grâce au monologue intérieur, qui permet de se concentrer sur une voix et une seule, filtre et atténue la réalité extérieure, pour n’en laisser transparaître que ce que peut en percevoir une conscience : Elles présentent dans la forme une curiosité qui mérite attention : le monologue en quelque sorte orchestré. Elles impliquent en effet le dialogue, mais les paroles de l’un des personnages ne nous sont sensibles que devinées à travers les phrases qu’elles amènent chez l’autre. Dès lors, toute l’action est révélée par une seule voix […] Il y a là ainsi une unité d’accent qui retient l’attention de se disperser, puis une fusion des éléments qui lui offre un ensemble à tout endroit égal , selon le critique et auteur Henri Dalby[6].

Notes et références

  1. première publication dans la NRF, sur le site de l'éditeur Gallimard, consulté le 3 juillet 2017
  2. Fiche du livre, sur le site de l'éditeur Gallimard, consulté le 3 juillet 2017
  3. Fiche de la pièce, sur le site Les Archives du Spectacle, consultée le 3 juillet 2017
  4. , "Écrivains méconnus du XXe siècle", article de Patrick Guay publié au printemps 2007 dans la revue "Nuit Blanche, le magazine du livre", cf, le site du Consotium Erudit
  5. Le Figaro Littéraire du 23 avril 1964, page 22 « Césaire et Les Yeux de dix-huit ans de Jean Schlumberger », article de Jacques Lemarchand.
  6. Revue d'histoire littéraire de la France 2009 / 2 (Vol. 109) : L’esthétique de la nouvelle dans Europe, citation d'Yvon Houssais, page 339. Presses Universitaires de France, sur le site Cairn.info consulté le 3 juillet 2017
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