Les Goguettes en trio, mais à quatre
Les Goguettes en trio, mais à quatre est un quatuor vocal français créé en 2013. Spécialisé dans des reprises parodiques et humoristiques de chansons de variété française, le groupe connaît un succès important sur les réseaux sociaux pendant la période de confinement de 2020.
Histoire
Stan, auteur interprète, et Clémence Monnier, docteure en musicologie[1], claveciniste et pianiste, jouent ensemble un spectacle musical, lorsqu'ils rencontrent Aurélien Merle et Valentin Vander, également auteurs et interprètes, au lieu de spectacle Le Limonaire à Paris[2], lors de soirées consacrées aux goguettes : des chansons piochées dans le répertoire, auxquelles on ajoute des paroles de son cru, souvent inspirées de l'actualité. Ils créent en 2013 le groupe Les Goguettes en trio, mais à quatre — trois auteurs interprètes et une pianiste — puis commence à se produire au Lieu-Dit[3] puis au théâtre de l'Aktéon, au forum Léo-Ferré à Ivry, au théâtre Essaïon, puis au théâtre Trévise en 2017[4]. Ils tournent également en France[5].
En 2016 et 2017, ils collaborent sur un rythme mensuel avec le site 20 Minutes[4],[6],[7]. Le groupe se produit lors du festival d'Avignon en 2018[8].
Leur goguette, reprise de Vesoul de Jacques Brel connaît un succès important sur YouTube en avril 2020[9].
Le groupe revendique sa veine satirique[10] et a pour ambition « d’être dans l’humour, d’être dans l’ironie, le second degré ou la caricature[11] ».
La goguette
Le nom du groupe fait référence aux goguettes, ces parodies de chansons : selon Stan, « si le mot « goguette » au sens d’« être d’humeur joyeuse » apparaît au XVe siècle – d’où les expressions festives « partir en goguette » ou « à gogo », ces parodies et parfois pastiches de chanson se multiplient après la Révolution française tout au long du XIXe siècle. Les goguettes étaient alors des sociétés chantantes « un peu secrètes » où l’on se réunissait « pour chanter sur des airs connus tout le mal qu’on pensait du gouvernement[11] » ».
Les goguettes connaissent un regain de popularité lors du confinement de 2020, en particulier sur YouTube[11].
L'esprit de leurs chansons est proche de celui des chansonniers des années 1950 à 80, en particulier au théâtre de Dix heures ou dans les émissions radiophoniques et télévisées comme Le Grenier de Montmartre : il s'agit de prendre un air connu et de le pasticher pour « coller » à l'actualité.
Notes et références
- Clémence Monnier, Histoire et analyse d’une collection musicale du XVIIe siècle : les Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Ballard (1658-1694), thèse de l'université Paris-Sorbonne (Paris-IV), 2011, lire le résumé en ligne : https://www.theses.fr/2011PA040167
- Sandrine Blanchard, « Un apéro virtuel avec Les Goguettes : « On se retrouve dans la tradition du bouffon du roi » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Programme du Lieu dit », sur http://lelieudit.com/,
- lancetre, « Les Goguettes, en trio mais à quatre : rire et chansons au pays de Macron... », sur Club de Mediapart (consulté le )
- Jean-Pierre Boris, « Éco d'ici éco d'ailleurs - L’économie est-elle soluble dans l’humour ? », sur RFI, (consulté le )
- « J'suis Fillon : Les Goguettes se mettent à la place du candidat », sur www.20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le )
- « Les Goguettes chantent pour l’égalité hommes-femmes », sur www.20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le )
- Florence Brun, « Revoir "Avignon, une journée au Festival" en compagnie de Leïla Kaddour », sur France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le )
- Marion Bargiacchi, « Le groupe Les Goguettes cartonne avec sa parodie de Brel sur le coronavirus », sur France Bleu, (consulté le )
- Valentine Rousseau, « En chanson, Les Goguettes rhabillent les politiques ! », sur leparisien.fr, Le Parisien, (consulté le )
- Anne Demoulin, « Pourquoi les goguettes comme « Très mal masqués » envahissent la Toile ? », sur www.20minutes.fr, 20 Minutes, (consulté le )
Liens externes
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