Les Ferres

Les Ferres (Lei Fèrras en occitan) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Les Ferres

Les Ferres.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Sophia Antipolis
Maire
Mandat
Georges Tossan
2020-2026
Code postal 06510
Code commune 06061
Démographie
Gentilé Ferrois
Population
municipale
101 hab. (2018 )
Densité 7,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 50′ 52″ nord, 7° 05′ 41″ est
Altitude Min. 180 m
Max. 1 278 m
Superficie 13,7 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les Ferres
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Les Ferres
Géolocalisation sur la carte : France
Les Ferres
Géolocalisation sur la carte : France
Les Ferres

    Ses habitants sont appelés les Ferrois.

    Urbanisme

    Typologie

    Les Ferres est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    • Cité au XIIe siècle « Castrum de Ferris ». L'origine du nom est peut-être à rechercher dans le latin « ferrum » qui désigne un lieu sauvage isolé.
    • En 1325, le prieuré des Ferres est joint à celui de la Rocca, Roquestéron.
    • La seigneurie passe de la Provence au comté de Nice en 1388,
    • Seigneurie de Les Ferees appartient d'abord aux Laugier, vieille famille du comté de Nice ayant eu parmi ses membres un évêque de Nice, Raimond Laugier (1164-1182). La reine Jeanne concède la haute justice dans ses seigneuries des Ferres et de Conségudes à Pons Laugier le .
    • En 1526, Honoré Laugier, seigneur des Ferres et de Gilette, dénonce Jean-Baptiste Grimaldi, seigneur d'Ascros, et son frère René, seigneur de Massoins, de la famille Grimaldi de Beuil, pour leur complot avec le roi de France pour lui livrer Nice. Les deux frères se vengent en mettant le siège devant le château de Gilette où se trouve Honoré Laugier qui ne réussit à se sauver qu'en se déguisant en mendiant avant sa prise en . Le duc de Savoie les fait condamner et ils doivent s’enfuir en France. Honoré Laugier se venge en 1528 en attaquant leurs seigneuries, dont Rigaud.
    • La seigneurie appartient aux Drago jusqu'au 18e ; ensuite aux mains des Balbis et des Ricci.
    • En 1747, pendant la guerre de Succession d'Autriche, des volontaires français stationnent dans le village.
    • La seigneurie revient à la France avec le traité de Turin de 1760 qui fait de l'Estéron la frontière entre la France et le comté de Nice.
    • Avant la bataille de Gilette, en 1793, 1 500 hommes des gardes nationales de Grasse et de Saint-Paul stationnent dans le village.
    • Le , le village est menacé de la dévastation et du pillage par un corps d'Autrichiens et de Piémontais. Alors que les villageois étaient prêts à s'enfuir pour sauver leur vie, Lucrèce Castel pris l'initiative de les unir pour défendre le village des Ferres. Près de cent personnes, hommes et femmes, la suivirent au combat pour mettre l'ennemi en fuite[8]. Le , une plaque commémorative est inaugurée entre l'église et le rempart afin d'honorer la mémoire de cette héroïne ferroise comparée à Catherine Ségurane.
    • Le village comptait 302 habitants au recensement de 1856 et4 000 oliviers.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2020 Claude Guy Berenger SE Retraité
    2020 En cours Georges Tossan    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 101 habitants[Note 3], en augmentation de 1 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    292272305286296371349343335
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    302281236229215197195180149
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    12912911510111184776081
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    7871354036599097106
    2018 - - - - - - - -
    101--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population du village à plus que doublé depuis 1990, grâce à l'arrivée de nombreux habitants travaillant dans les villes côtières et à Carros.

    Culture locale et patrimoine

    Architecture civile

    • Petit village perdu, accroché au flanc d'une montagne rocheuse au-dessus d'un petit col ; architecture rurale ancienne.
    • Ruines de l'ancien château rectangulaire dominant sur un éperon.
    • Moulin Saint-Pierre au nord.
    • Pont de la Cerise.

    Architecture sacrée

    • Église paroissiale Saint-Jacques 16e, désorientée : nef unique, abside semi-circulaire, haut et fort clocher carré antérieur à 3 étages qui semble inachevé ; décor intérieur Directoire.
    • Petite chapelle-oratoire Sainte-Julie communément appelée Chapelle Sainte-Julie, patronne du village ; chapelle rurale Saint-Valentin.
    • Oratoire Notre-Dame-du-Broc.

    Sites

    • Territoire de moyenne montagne.
    • Le sud de la commune culmine à 1 278 m à la Crête de Perrière ; le relief s'abaisse vers le nord et se stabilise au centre à 600 m, remonte au-dessus du village à la Barre de Saint-Michel (Mont Saint-Michel, 792 m), puis redescend à 235 m jusqu'à l'Estéron, formant la limite nord.
    • Versants au nord boisés de pins sylvestres.
    • Jolie vallée de l'Estéron* ; quelques vallons affluents, dont les Roubines et la Péguière qui forme une belle clue* peu avant le confluent.
    • Aven de l'Infernet, au sud (- 25 m et petit lac).
    • Site du village isolé, dans un environnement rocheux sévère, bien exposé au sud.

    Personnalités liées à la commune

    • Famille Ricci des Ferres

    Héraldique

    Blason
    D’azur à la fasce d’argent accompagnée en chef d’un dragon d’or et en pointe d’une châtaigne hérissonnée du même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Etienne Garcin, Lettres à Zoé sur la Provence (lire en ligne)
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Yves Bernard, Annuaire touristique et culturel des Alpes-Maritimes et de la principauté de Monaco, p. 195-196, Éditions Campanile, 1997, (ISBN 2912366-003)

    Articles connexes

    Liens externes

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