Leonard Woolley

Sir Charles Leonard Woolley, né le à Upper Clapton, Londres, mort le , est un archéologue britannique qui consacra quinze ans de sa vie, de 1919 à 1934, à fouiller le site de l'antique Ur (Mésopotamie, dans le territoire de l'actuel Irak). T. E. Lawrence y fut son assistant de 1912 à 1914.

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Il est notamment connu pour sa découverte et ses théories sur le Cimetière d'Ur.

Biographie

Wooley a étudié la théologie au New College d'Oxford, où le doyen (warden) William Archibald Spooner (en) l'encourage à poursuivre une carrière en archéologie. Il se rend, pour une année, en France et en Allemagne pour apprendre leurs langues, après quoi il devient l'assistant de Arthur John Evans, directeur de l'Ashmolean Museum[1]. Il a également travaillé auprès du musée, de 1905 à 1907.

Ses efforts sur le terrain commencent en 1907, lorsqu'il se joint David Randall-MacIver pour les fouilles de Karanog en Nubie. En 1912 il succède à Reginald Campbell Thompson comme responsable des fouilles du site de Karkemish, une ville Hittite proche de la frontière actuelle entre la Syrie et Turquie[1].

En compagnie de T.E. Lawrence, Wooley effectue un voyage d'étude en Palestine et identifie le site de Tell el-Qudeirat (en) comme étant la ville biblique de Kadesh-Barnea en 1914. Cette identification est encore acceptée[2].

Le chantier de fouilles le plus important dirigé Woolley est le site du Tell el-Muqayyar, en Basse Mésopotamie, qui s'identifie à la cité biblique de Ur en Chaldée où serait né le Patriarche Abraham. Ce travail qui s'échelonne entre 1922 et 1934 fournit une moisson de résultats exceptionnelle. Outre le dégagement de la ziggourat, la grande tour à étages de Ur, il met au jour une immense cité avec ses temples, ses habitations et ses remparts. Un cimetière profondément enfoui sous la terre révèle un trésor d'une richesse inestimable, datant du milieu du troisième millénaire avant J.-C. [3]. Il met encore au jour une couche d'argile stérile, épaisse de plus de trois mètres, qui s'insère entre deux couches archéologiques et qu'il interprète comme la trace d'une crue exceptionnelle s'assimilant au Déluge biblique [4].

Œuvres

Notes et références

  1. (en) Max Mallowan, «Sir Leonard Wooley"», Expedition Magazine, 3(1), 1960.
  2. (en) Rudolph Cohen, « Excavations at Kadesh-Barnea 1976-1978 », The Biblical Archaeologist, , p. 94
  3. (en) Leonard Woolley, Ur Excavations, Volume II : The Royal Cemetery – Text and Plates, Philadelphia, British Museum and University of Pennsylvania,
  4. (en) Leonard Woolley, Ur excavations. Vol. IV : the Early Periods, Philadelphia, British Museum and University of Pennsylvania, , p. 15, planche 83

Article connexe

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