Leo Baekeland

Leo Hendrik Baekeland, né le à Gand et mort le à Beacon, New York, est un chimiste belge naturalisé américain, connu pour ses recherches en photographie et sur les matières plastiques (il a donné son nom à la « bakélite »).

Biographie

Fils d'un modeste cordonnier de Gand en Belgique, Leo Baekeland y naquit en 1863. Doué en chimie, physique mathématique et économie, il obtient un doctorat en sciences naturelles à l'université de Gand en 1884. Après avoir enseigné jusqu'à 26 ans en Belgique, il se fixe aux États-Unis en 1889 avec son épouse, Céline Swarts[3] la fille de son professeur de doctorat. Il acquiert la nationalité américaine en 1897.

Dès 1891, il est en mesure de commercialiser un papier photographique innovant. Pouvant se développer hors du jour, ce papier rencontre un succès immédiat. Ce nouveau procédé permettait d'obtenir des émulsions sur papier au chlorure d'argent peu sensible aux rayons jaunes du spectre de la lumière, et sensible à la « lumière artificielle » (à l'époque une bougie ou une lampe à gaz, d'où le nom anglais : « gaslight »). Ce type de papier rapide et sûr (car non lié aux variations d'intensité du jour) est appelé « Velox » (rapide en latin)[4].En 1899, Eastman Kodak rachète à la société dont Léo Baekeland est actionnaire le procédé avec le nom « Velox » pour le montant de 1 000 000 dollars (« plus de dix fois la somme initialement imaginée [4]» - suite aux difficultés économiques des entreprises aux États-Unis)[4]. Cette opération financera d'autres recherches personnelles de chimie associée aux recherches sur le monde de l'électricité et ses besoins en isolant non inflammable (tenus par la porcelaine et la gomme laque à l'époque). À partir de la chimie sur le benzène, ses composants et solvants, sa préoccupation initiale, il débouchera en 1907 sur la mise au point de la bakélite, un produit breveté qui fera entrer le monde moderne dans son ère des matières plastiques moulées banales grâce à l'autoclave qu'il inventera.

Cette invention d'une matière (non métallique, issue de déchets industriels, dure, résistante aux chocs et à la température) lui valut la médaille Franklin en 1940. Après avoir passé sa retraite retiré en Floride[4] à Miami, il meurt à Beacon, dans l'État de New York, le . Le magazine Time le classa parmi les vingt plus grands esprits du XXe siècle[3].

Récompenses et distinctions

Postérité

En 1996, Leo Baekeland est l'un des 26 photographes belges mis à l'honneur au musée de la photographie à Anvers, lors de l'exposition Pioniers in Beeld.

Liens externes

Références

  1. Universalis
  2. science presse
  3. sa biographie par Tom Flynn
  4. Source: « Leo Hendrik Baekeland ET LA BAKELITE », Collection "les grandes dates de la science", éditeur vidéo INTER/AKTION GmbH, 2006 (WDR-SWR-SF & ARTE), rediffusé sur ARTE le 20/02/2015.

Bibliographie

  • GILLIS, J., L'œuvre de Léo Hendrik Baekeland, in Bulletin de la classe des sciences, Académie royale de Belgique, 5e série, vol. 49, 1963, p. 1165-1173.
  • COREMANS, Paul, Le rôle de la Belgique dans l'histoire de la photographie, in Bulletin des Musées royaux d'Art et d'Histoire, Bruxelles, n° 1, 1939, p. 2-8.
  • JOSEPH, Steven F., SCHWILDEN, Tristan & CLAES Marie-Christine, Baekeland Leo Hendrik (& Cie), in Directory of Photographers in Belgium, 1839-1905, Rotterdam-Anvers, De Vries - Museum voor Fotografie, 1997, vol. 1, p. 40.
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