Legend (film, 1985)

Legend est un film américano-britannique réalisé par Ridley Scott, sorti en 1985.

Pour les articles homonymes, voir Legend.

Legend
Titre original Legend
Réalisation Ridley Scott
Scénario William Hjortsberg
Acteurs principaux
Sociétés de production Embassy International Pictures
20th Century Fox
Universal Pictures
Pays d’origine Royaume-Uni
États-Unis
Genre Aventures, fantasy, romance
Durée 94 minutes
Sortie 1985


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans un monde imaginaire où la paix et l'harmonie sont maintenues grâce à la magie d'un couple de licornes, vivent la princesse Lili et Jack, un jeune homme pour qui la nature semble ne pas avoir de secret.

Dans cette contrée, le démon Darkness, tapi dans l'obscurité, n'attend qu'une occasion pour s'emparer des licornes et les tuer, ce qui engendrera une nuit éternelle. Les gobelins, ainsi que l'amour que Jack porte à sa princesse lui seront d'une grande aide.

Jack, avec l'aide de lutins et d'une fée capricieuse, devra tout faire pour rétablir ce qu'il a contribué à détruire, et ce avant qu'il ne soit trop tard...

Fiche technique

Distribution

Note : Certains personnages sont interprétés par des hommes puis doublés en français par des femmes et vice-versa.

Production

Développement

Ridley Scott a l'idée de Legend après le tournage en France des Duellistes, alors que certains de ses projets, dont Tristan et Yseult, ne se concrétisent pas[3]. Il préfère ensuite se focaliser sur Alien. Il prépare ensuite le projet Dune, finalement réalisé par David Lynch. Déçu par ses projets non concrétisés, il souhaite développer son idée de conte mythologique. Il se replonge alors dans cette littérature, notamment les contes des frères Grimm[3]. Ridley Scott souhaite cependant que le scénario soit original et basé sur aucune histoire connue. Il découvre alors l’œuvre de William Hjortsberg, qui a déjà plusieurs ébauches de scénarios. L'auteur est d'emblée séduit par l'idée du réalisateur[4]. Ils évoquent alors le film La Belle et la Bête de Jean Cocteau comme influence. En , peu de temps avant le début du tournage principal de Blade Runner, Scott et Hjortsberg passent cinq semaines à élaborer une histoire, provisoirement intitulée Legend of Darkness. Une fois ce film achevé, le réalisateur revient sur le projet et avec le scénariste procède à de nombreuses réécritures[4],[5].

Tournage

Le tournage débute le [3]. Entièrement tourné en studio, le film subit de nombreux problèmes, dont l'incendie du plateau 007 des studios de Pinewood, le , qui détruit l'un des gigantesques décors principaux (celui de la forêt) et obligea le réalisateur à revoir l'agencement de certaines séquences[6].

Le maquilleur Rob Bottin conçut pour l'occasion un nouveau type de maquillage, à base de silicone, permettant une meilleure expression faciale des comédiens.

Différentes versions

Il existe au moins trois montages du film, proposant des fins légèrement différentes :

  • Un montage européen, de 93 minutes, avec notamment la musique de Jerry Goldsmith[6]. Le film se termine par Jack et Lily s'embrassant, devant les licornes réunies, puis courant ensemble vers le soleil couchant.
  • Un montage américain de 89 minutes, que le réalisateur ne reconnaîtrait que du bout des lèvres[6], où la musique de Jerry Goldsmith a été remplacée par des compositions du groupe Tangerine Dream. Plus axé sur l'action, cette version comporte notamment un long texte de préambule présentant les personnages et dévoilant la morale de l'histoire. Une scène d'introduction montre des créatures sur une table de torture et Darkness de face dès le début du film, avec des yeux et ongles phosphorescents, alors que dans la version européenne son apparence physique n'est dévoilée qu'à la 76e minute (lorsqu'il apparait face à Lily qui s'évanouit aussitôt). Dans un dernier plan supplémentaire, le visage de Darkness apparait ricanant depuis l'espace[7],[8].
  • Un montage director's cut, de 114 minutes, sorti en 2002 (édition DVD). Le film se termine par une déclaration d'amour entre Jack et Lily, celle-ci offrant à Jack sa bague comme « une part d'elle-même », mais chacun retourne vivre sa vie et ils se promettent de se revoir dès le lendemain. Les derniers plans montrent Jack retrouvant sa forêt et partant seul vers le soleil couchant.

Accueil

Le film a été un échec commercial, rapportant environ 15 502 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 25 000 000 $[9]. En France, il a réalisé 765 156 entrées[1].

Il a reçu un accueil critique mitigé, recueillant 48 % de critiques positives, avec une note moyenne de 5,2/10 et sur la base de 21 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[10].

Distinctions

Postérité

Shigeru Miyamoto, créateur de la saga vidéoludique The Legend of Zelda, a déclaré que le film lui aurait servi d’inspiration pour la célèbre saga de jeu vidéo[12].

Notes et références

  1. Legend sur JP‘s Box-Office.
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. (en)Jones, Alan (janvier 1986). "The Making of Legend". Cinefantastique. p. 22.
  4. Legend - Notes de production. Universal Pictures. 1985.
  5. (en) LEGEND frequently asked questions - Figmentfly.com
  6. Secrets de tournage - AlloCiné
  7. Movie Censorship.com: Legend Comparison: Theatrical Version -- Director's Cut. Retrieved November 12, 2015.
  8. Cinefantastique Online: Legend (1985) - Retrospective Film and DVD Review by Steve Biodrowski (May 20, 2009). Retrieved November 12, 2015.
  9. Legend' sur Box Office Mojo.
  10. Legend sur Rotten Tomatoes.
  11. (en) Distinctions sur l’Internet Movie Database
  12. (en) « The Zelda of Legend: How Director Ridley Scott Might Have Influenced Ocarina of Time », sur US Gamer, (consulté le )

Liens externes

  • Portail du cinéma américain
  • Portail du cinéma britannique
  • Portail de la fantasy et du fantastique
  • Portail des années 1980
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.