Lea (film, 1996)

Léa est un film tchèque, allemand, et français réalisé par Ivan Fila et sorti en 1997[réf. nécessaire].

Synopsis

Exploitée et maltraitée, Léa grandit au sein d'une famille dont le père Beno Gahut, un être violent et fruste soupçonne sa femme Élisabeth de l'avoir trompé. Voulant avoir un fils, il viole son épouse. Celle-ci profitant d'un moment de récupération du monstre s'enfuit avec sa fille mais rattrapées, la mère battue à mort par son mari expire en soufflant à son enfant «Écris-moi»

Léa recueillie dans une institution révèle des dons pour la poésie et lorsque son père est condamné, elle est placée par le juge chez des voisins, le couple Gregor et Beata Palty qui survivent en fabriquant et en livrant du bois de chauffage avec l'aide de l'orpheline. Pendant toute la période qu'elle passe chez eux, de sept à vingt et un ans, depuis le cri d'horreur qu'elle a poussé lors du meurtre de sa mère, elle n'a plus prononcé une parole mais écrit à sa mère en disposant ses lettres dans une caverne transformée en chapelle ardente. Élevée à la dure, assurant des travaux domestiques pénibles, elle trouve quand même l'opportunité d'apprendre à jouer du violon et son mutisme n'empêche pas le facteur de lui témoigner une sympathie complice.

En automne de l'année 1991, elle est surveillée depuis un certain temps par un restaurateur de meubles anciens, Herbert Strehlow. Celui-ci va contraindre la famille d'accueil à la vendre en menaçant de l'exproprier d'une part et en proposant une offre d'achat très élevée d'autre part.

Herbert amoureux de Léa, voulant l'épouser, l'emmène dans son manoir. La cour entourée par les dépendances lui sert de champ de tir car c'est un ancien de la légion étrangère dont l'épouse, Sophie, est morte dans un accident de voiture le jour de sa noce. Le mutisme de la jeune femme ajouté à l'incompréhension de son compagnon et sa méconnaissance du passé de la nouvelle venue vont rendre leur cohabitation très difficile. Néanmoins il l'emmène au Danemark pour officialiser un mariage car dans ce pays les formalités sont symboliques.

Il va tout tenter, c'est-à-dire mettre en œuvre tout ce qu'il imagine pour l'apprivoiser: séduction, cadeaux, gestes tendres, chantages divers, brutalités qui peuvent rappeler à la malheureuse ce qu'elle a déjà surmonté dans sa petite enfance. Léa fonctionne comme elle l'a toujours fait mais continue à ne communiquer qu'avec sa mère en postant une grande quantité de lettres et en priant dans une chapelle désaffectée. Herbert ne se décourage pas: il lui achète un violon. Il arrive à soutirer au postier un paquet de lettres que son épouse vient d'envoyer. Il contacte Wanda qui va lui traduire tout ce qu'il a pu récupérer et découvrir que Léa a une forme d'admiration pour lui car elle a compris que, malgré ses maladresses, l'acharnement dont il fait montre est une preuve d'amour. De son côté, la jeune femme cherche à connaître son mari, tout comme, par les traductions et la finesse de Wanda, Herbert va connaître le véritable passé et comprendre le comportement de celle qu'il veut conquérir.

Avec les révélations tout va changer. Il l'emmène dans son village et malgré des sollicitations pour rester au village natal, elle s'abandonne à «son grand ours» ou s'offre «son grand ours» (comme on veut)...

L'histoire n'est pas finie et la suite comme le début méritent d'être vus.

Fiche technique

  • Titre français : Léa
  • Réalisation : Ivan Fila
  • Assistants du réalisateur : Marta Borchert, Dana Haack
  • Scénario : Ivan Fila et les poèmes sont de Lubomir Feldek
  • Assistant rédacteur: Libuse Roithová
  • Photographie : Vladimir Smutný, les photographes Tomki Nemec et Radovan Subin, les assistants du caméraman Jan Horácek et Vaclav Zajicek, le machiniste à la caméra Miroslav Vojkuvka, le chef électricien Jaroslav Betka
  • Coordinateurs des cascades : Ladislav Lahoda et Pavel Vokoun
  • Son : les perchistes Jiri Belik et Vojtech Vetrovec, les monteurs Magda Habermickel et Marcel Spisak, Hans-Walter Kramski, les ingénieurs du son Julian Müller-Scherz et Max Rammler-Rogall
  • Montage : Ivana Davidová
  • Décors : Petr Kunc, Ludvik Siroky et le décorateur de plateau Gatteo Josef Palgula
  • Effets spéciaux : Jiri Zavrel
  • Costumes : Petra Kray
  • Maquillage : Libus Beranova, Josef Lojik
  • Conseillers artistiques : Radek Černý et Milan Sebo, détenteur des droits Marek Sima
  • Musique : Petr Hapka
  • Distribution des rôles : Risa Kes
  • Divers : secrétaires de production Jana Hrbková et Jarmila Zajicková, les directeurs d'emplacement Jiri Hauzner et Petr Pek,
  • Producteurs : Ivan fila, Harald Herzog, Andres Jauernick, Herbert Rimbach
  • Assistant de production : Jaroslav Zátka
  • Producteurs exécutifs : Andres Jauernick, Alena Rimbach
  • Directeurs de production : Silvia Dusch, Dierk Fechner, Zdenek Flidr, Pavel Franclik, Eliska Sekavová, Antonin Suchánek
  • Société de production : Ivan Fila Filmproduktion
  • Pays d'origine : République tchèque, Allemagne, France
  • Dates de sortie :
  • Format : Couleurs (Eastmancolor) - 35 mm - 1,85:1 - Son Dolby SR
  • Genre : drame, romance
  • Durée : 96 minutes

Distribution

  • Stano Danciak : l'hôtelier
  • Miroslav Donutil : Gregor Palty
  • Ivan Gogál :Beno Gahut, le père de Léa
  • Klára Jirsáková : Elisabeth Gahut, la mère de Léa
  • Udo Kier : Block, le luthier
  • Zuzana Krónerová : Beata Palty
  • Mojmir Kucera : Yakoub
  • Gerd Lohmeyer : l'employé de la poste
  • Ján Melkovic : le chef de gare
  • Christian Redl : Herbert Strehlow
  • Hanna Schygulla : Wanda
  • Oliver Stritzel : un docteur
  • Sona Valentová : un docteur
  • Herman van Ulzen : le tuteur
  • Tereza Vetrovská : Léa Gahut enfant
  • Lenka Vlasáková : Léa Gahut adulte


  • Jindrich Klaus : cascades

Distinctions

  • 1996 :Prix du cinéma européen
    • Sélectionné dans la catégorie du meilleur jeune réalisateur
  • 1997 : Festival Premiers Plans d'Angers
    • Prix du public pour le meilleur long métrage partagé avec le film Le fils d'une mère
    • Prix décerné par la Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai (C.I.C.A.E.)
    • Prix Telcipro partagé avec le film Joli village, jolie flamme
  • 1997 : Festival international du cinéma de Bruxelles
    • Prix du public
    • Étoile de cristal du meilleur long métrage européen
  • 1997 : Prix du film allemand
    • Sélectionné pour le «Lola» d'or du long métrage étranger
  • 1997 : Festival du film de Londres
    • Prix Satyajit Ray
  • 1997 : Festival du film Max Ophüls de Sarrebruck
    • Prix du public
  • 1997 : Festival international du film de Sotchi
    • Prix de la fédération internationale de la presse cinématographique
  • 1997 : festival international du film de Stockholm
    • sélectionné pour le cheval de bronze.
  • 1997 : Mostra de Venise 1997
    • Prix de l'Organisation catholique internationale du cinéma (OCIC) avec mention honorable
  • 1998 : Cinequest festival du film de San José
    • Prix du meilleur long métrage
    • Sélectionné pour le prix Esprit Maverick
  • 1998 : Golden globe à Beverly Hills
    • sélectionné pour le Golden Globe du meilleur film étranger
  • 1998 : Lion tchèque
    • Prix du 1er rôle féminin pour Lenka Vlasáková
    • Prix de la meilleure caméra pour Vladimir Smutný
    • Sélectionné pour le prix du meilleur apport artistique avec Petr Kunc et Ludvik Siroky
    • Sélectionné pour le prix du meilleur réalisateur avec Ivan Fila
    • Sélectionné pour le prix du meilleur montage avec Ivana Davidová
    • Sélectionné pour le prix du meilleur film
    • Sélectionné pour le prix du meilleur scénario avec Ivan Fila
    • sélectionné pour le prix du meilleur son avec Marcel Spisak et Max Rammler-Rogall

Autour du film

  • Le DVD du film n'est pas disponible en zone 2. En zone 1 il existe en langue allemande et slovaque avec des sous-titres en langue anglaise.
  • Si l'on en croit l'article écrit dans le site cité dans les liens externes, l'histoire aurait pour origine un fait divers survenu en Slovaquie.
  • Ce film a été diffusé à la télévision en France sur la chaîne Arte le .
  • Page complétée avec les renseignements que l'on trouve sur les pages wikipédia non francophones consacrées à ce film.

Liens externes

  • Portail du cinéma français
  • Portail des années 1990
  • Portail de la Tchéquie
  • Portail du cinéma allemand
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.