Le Tintamarre

Le Tintamarre est un hebdomadaire satirique français publié entre 1843 et 1899.

Le Tintamarre
Bandeau du Tintamarre du 5 mars 1882. Le blason a été créé par Georges Lafosse en avril 1876[2].

Pays	France
Langue	français
Périodicité	Hebdomadaire
Genre	Presse satirique
Fondateur	Jules Lovy Auguste Commerson
Date de fondation	19 mars 1843
Date du dernier numéro	31 décembre 1899
Ville d’édition	Paris

Directeur de publication	Commerson (1843-1872) Touchatout (1872-1899)
ISSN	2427-6421

Histoire

Après un premier numéro paru le 19 mars 1843, Le Tintamarre est définitivement lancé le 2 avril suivant par Jules Lovy et Auguste Commerson, respectivement rédacteur en chef et directeur[3].

Le titre, synonyme familier de « bruit », est choisi pour sa ressemblance avec celui d'une publication précédente de Commerson, Le Tam-Tam[4]. Son sous-titre, « critique de la réclame, satire des puffistes », annonce l'ambition humoristique et impertinente de ses colonnes, où des textes gouailleurs et fantaisistes sur les nouveautés littéraires, artistiques et industrielles du moment côtoient les annonces publicitaires.

La plupart des articles sont signés de noms de plume, Lovy et Commerson se partageant par exemple le pseudonyme ou plutôt l'hétéronyme de « Joseph Citrouillard ».

En 1850, son tirage est de 2 300 exemplaires[5].

Caricature des principaux rédacteurs du Tintamarre par Félix Régamey (1868)[6].

Copropriétaire du journal avec Commerson depuis 1868, Léon Bienvenu, dit Touchatout, en devient le propriétaire ainsi que le directeur-rédacteur en chef en mars 1872[7].

Au cours des années 1890, la parution du journal devient discontinue puis cesse définitivement à la fin de l'année 1899.

Malgré la rareté de ses dessins humoristiques, le Tintamarre est considéré par l'historien Bertrand Joly comme « l'ancêtre le plus direct du Canard enchaîné »[8].

Collaborateurs notables

Théodore de Banville (Francis Lambert)[9]
Amable Bapaume (Henri Normand)[9]
Alfred Barbou (Brévannes)[10]
Charles Baudelaire (Marc-Aurèle)[11]
Léon Bienvenu (Touchatout)[7]
Gaston Bing (Bengali)[12]
Hippolyte Briollet[9]
E. Chomet (Grandgousier)[12]
Auguste Commerson[3]
Alfred Delilia[13]
Auguste Deslinières (Beausapin)[14]
Charles Desmarets (Chapelou)[12]
Raoul Fauvel[10]
Alphonse Lafitte[15]
Pierre-Charles Lamarle (Paul Faulquemont)[16]
Charles-Théodore Leroy[10]
Jules Lovy[3] (Eugène Desmares[17], Théodore Langlois[18], Léonidas Prudhomme, Jérôme Soldièze[19])
Georges Maillard[20]
Edmond Martin[6]
Maurice Millot (Orphée)[12]
Alfred Paulon (Cabrion)[12]
Léon Pujol (d) (Tantinet[21], Léon Laforêt)
G. Rémi (Gargantua)[12]
Jules Rohaut, dit Jules Dementhe (John Stick[6], Jean Lhuillier)
Léon Rossignol[16]
Auguste Roussel, de Méry[22]
Edmond Thion[16]
Salvador Tuffet (Georges Procope)[9]
Eugène Vachette (Eugène Chavette)[23]
Auguste Vitu (Joseph d'Estienne)[9]
Guillaume Walther, dit Jehan Valter (Docteur Vabontrain)[24]

Références

Le Tintamarre, 30 avril 1876, p. 1.
Le Tintamarre, 30 avril 1876, p. 1.
Le Tintamarre, 2 avril 1843, p. 1.
Philibert Audebrand, Un Café de journalistes sous Napoléon III, Paris, Dentu, 1888, p. 336
Le Tintamarre, 8 décembre 1850, p. 4.
L'Indépendance parisienne, 26 avril 1868, p. 1.
Le Tintamarre, 21 avril 1872, p. 1.
Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 215.
Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes, Paris, Dentu, 1887, passim.
Mermet, p. 328.
Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. II (F-O), Paris, Daffis, 1869, col. 510.
L'Intransigeant, 7 mars 1884, p. 3.
Le Rappel, 1^er novembre 1872, p. 2.
Mermet (1883), p. 57.
Le Tintamarre, 12 novembre 1871, p. 3-4.
Rossignol, p. 141-151.
Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. I (A-E), Paris, Daffis, 1869, col. 918-919.
Les Supercheries littéraires dévoilées, t. II, col. 657.
Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. III (P-Z), Paris, Daffis, 1870, col. 269 et 700.
Rossignol, p. 154.
Les Supercheries littéraires dévoilées, t. III, col. 760.
Le Tintamarre, 3 février 1850, p. 3.
Rossignol, p. 108.
Les Supercheries littéraires dévoilées, t. III, col. 889.

Voir aussi

Bibliographie

Émile Mermet, Annuaire de la presse française, Paris, 1880, p. 326-328.
Léon Rossignol, Nos petits journalistes, Paris, Gosselin, 1865, p. 141-151.

Liens externes

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[1] Le Tintamarre, 30 avril 1876, p. 1.

[2] Le Tintamarre, 30 avril 1876, p. 1.

[numero2-3] Le Tintamarre, 2 avril 1843, p. 1.

[4] Philibert Audebrand, Un Café de journalistes sous Napoléon III, Paris, Dentu, 1888, p. 336

[5] Le Tintamarre, 8 décembre 1850, p. 4.

[Indep-6] L'Indépendance parisienne, 26 avril 1868, p. 1.

[Tinta210472-7] Le Tintamarre, 21 avril 1872, p. 1.

[8] Bertrand Joly, Dictionnaire biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900), Paris, Honoré Champion, 2005, p. 215.

[dHeylli-9] Georges d'Heylli, Dictionnaire des pseudonymes, Paris, Dentu, 1887, passim.

[Mermet328-10] Mermet, p. 328.

[11] Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. II (F-O), Paris, Daffis, 1869, col. 510.

[Intran840307-12] L'Intransigeant, 7 mars 1884, p. 3.

[13] Le Rappel, 1^er novembre 1872, p. 2.

[14] Mermet (1883), p. 57.

[15] Le Tintamarre, 12 novembre 1871, p. 3-4.

[Rossignol-16] Rossignol, p. 141-151.

[17] Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. I (A-E), Paris, Daffis, 1869, col. 918-919.

[18] Les Supercheries littéraires dévoilées, t. II, col. 657.

[19] Joseph-Marie Quérard, Les Supercheries littéraires dévoilées (2^e édition), t. III (P-Z), Paris, Daffis, 1870, col. 269 et 700.

[20] Rossignol, p. 154.

[21] Les Supercheries littéraires dévoilées, t. III, col. 760.

[22] Le Tintamarre, 3 février 1850, p. 3.

[23] Rossignol, p. 108.

[24] Les Supercheries littéraires dévoilées, t. III, col. 889.