Le Retour du fils prodigue (Rembrandt)

Le Retour du fils prodigue (en néerlandais, « Terugkeer van de Verloren Zoon ») est un tableau de Rembrandt, peint en 1668. Cette huile sur toile de grandes dimensions (262 × 205 centimètres), est depuis 1766 conservée au musée de l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg.

Sujet biblique

Le tableau représente une scène de la parabole du fils prodigue, cité dans l'Évangile selon Luc 15:11-32 du Nouveau Testament : le fils, parti et qui a dilapidé sa fortune, retourne au foyer du père et est accueilli par celui-ci, compatissant.

Le passage précis auquel l'œuvre se réfère sont le versets 20 à 24 :

« Comme il était encore loin, son père le vit, et, tout ému, il accourut, se jeta à son cou, et le couvrit de baisers. Son fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ; je ne mérite plus d’être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez la plus belle robe et l’en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt et des souliers aux pieds. Amenez aussi le veau gras et tuez-le ; faisons un festin de réjouissance : car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé[1]. »

Localisation du tableau

Le tableau est exposé au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg, dans la salle 254, qui est exclusivement dédiée à Rembrandt[2].

Description

Le tableau montre deux personnages dans la lumière, au centre, légèrement sur la gauche, et trois en arrière-plan sur la droite. Un sixième personnage, féminin et presque invisible est situé au coin supérieur gauche. Le personnage central, contrairement à ce que laisse entendre le titre du tableau, est le père, barbu, aveugle (ou malvoyant) debout, vêtu d'un manteau rouge. Ses deux mains sont placés sur le haut du dos de son fils. Ce dernier, à genoux, les pieds usés et en haillons, le crâne chauve, a le visage caché contre son père. À droite, un personnage de haute taille, presque sosie du père, se tient tout droit. En arrière, au fond de la scène, apparaît un visage curieux et jeune dans l'ombre. Enfin, à mi-chemin entre les deux autres personnages secondaires, un homme moustachu et coiffé d'un chapeau est assis et regarde la scène[3],[4],[5].

Genèse et technique

Rembrandt se montre inspiré par le thème du fils prodigue. Outre cette toile, il réalise également en 1636 une gravure à l'eau-forte représentant le même thème, mais sous un angle et selon des codes graphiques complètement différents.

Notes et références

  1. Lc 15,20-24
  2. (en) « The Rembrandt Room », Musée de l'Ermitage (consulté le ).
  3. Damien Le Guay, « Le fils prodigue selon Rembrandt », Résurrection, no 90, (lire en ligne).
  4. Laure Grandbesançon, « “Le retour du fils prodigue” de Rembrandt - Ou l'art de récupérer votre enfant à son retour de colo », France Inter, no 90, (lire en ligne).
  5. « Rembrandt - Retour de l’enfant prodigue », Saint-Pétersbourg (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Baudiquey, Osty & Trinquet 1979] Paul Baudiquey, Émile Osty et Joseph Trinquet, Rembrandt et la Bible : texte intégral de l'Ancien et du Nouveau Testament, vol. 1 & 2, Paris, Desclée de Brouwer, , 1433 p. (OCLC 84463173) ;
  •  Rembrandt, "Le retour du Prodigue" : Paul Baudiquey face au tableau de Rembrandt, Paul Baudiquey, Marcel Teulade France 2, INA. (OCLC 717952823) ; ;
  • [Jean-Marie Ségalen 2004] Jean-Marie Ségalen, L'icône du Père prodigue par Rembrandt Van Rijn, Saint-Benoît-du-Sault, Éditions bénédictines, , 47 p. (ISBN 978-2-84863-009-0) ;
  • [René Luneau 2005] René Luneau, L'enfant prodigue, Paris, Bayard, , 170 p. (ISBN 978-2-227-47499-4, OCLC 84463173, présentation en ligne) ;
  • [Nouwen & Bastien 2008] Henri Nouwen et Rollande Bastien (trad. de l'anglais), Le retour de l'enfant prodigue : revenir à la maison, Paris, Albin Michel, coll. « Espaces libres » (no 191), , 232 p. (ISBN 978-2-226-18289-0, OCLC 494170238).

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail du XVIIe siècle
  • Portail du christianisme
  • Portail de Saint-Pétersbourg
  • Portail des Pays-Bas
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.