Le Labyrinthe des esprits

Le Labyrinthe des esprits (titre original : El laberinto de los espiritus) est un roman espagnol de Carlos Ruiz Zafón paru en 2016 et publié en français en 2018 chez Actes Sud dans une traduction de Marie Vila Casas. C'est le dernier roman de la série Le Cimetière des livres oubliés.

Le Labyrinthe des esprits
Auteur Carlos Ruiz Zafón
Pays Espagne
Genre Roman
Version originale
Langue Espagnol
Titre El laberinto de los espiritus
Éditeur Planeta
Lieu de parution Barcelone
Date de parution
Nombre de pages 925
ISBN 978-84-08-16338-1
Version française
Traducteur Marie Vila Casas
Éditeur Actes Sud
Collection Lettres hispaniques
Lieu de parution Arles
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 840
ISBN 978-2-330-10334-7
Série Le Cimetière des livres oubliés
Chronologie

Résumé

Fermin Romero de Torres raconte comment, en mars 1938, il est revenu à Barcelone et a tenté de remettre une lettre à Lucia, l’épouse d’un de ses amis mort en prison. Il ne trouve que la fille de Lucia, Alicia Gris (7 ans) et sa grand-mère. Des bombardements éclatent. Fermin sauve Alicia. Ils s’enfuient sous les bombes. Alicia tombe dans la verrière du cimetière des livres oubliés. Fermin la croit morte.

En 1959, Mauricio Valls, ministre de l’éducation et de la culture et ancien directeur de la prison de Montjuïc, trouve sur son bureau une liste de nombres et un message menaçant disant: « Ton temps touche à sa fin, il te reste une dernière chance. A l’entrée du labyrinthe ». Valls, qui se terrait depuis 2 ans, s’enfuit avec son garde du corps Vicente et disparaît. Il est convaincu que David Martin, ancien prisonnier à Montjuïc, veut se venger de lui.

Les deux hommes se rendent aux abords d’une villa à Barcelone. Ils sont attaqués par un homme qui tue Vicente et blesse Valls à la main. Valls se réveille dans un cachot. Il lui manque 2 doigts, sa main est infectée, il a la gangrène. Ses geôliers (une femme et deux hommes) lui laissent une scie. Il est obligé de se couper la main pour éviter la septicémie.

Alicia Gris travaille maintenant à Madrid, à la sécurité de l’État. Elle a gardé de graves séquelles de son accident et doit prendre des anti douleurs. Elle est sollicitée par son supérieur et mentor, Leandro Montalvo, pour une dernière mission : elle devra avec l’aide d’un policier, Vargas, retrouver Valls. Ils apprennent que Valls reçoit des lettres anonymes depuis plusieurs années et a été la cible d’un attentat en 1956.

Ils se rendent dans la résidence de Valls. Alicia y rencontre la fille de Valls, Mercedes. Cette dernière lui raconte qu’à l’âge de 7 ans, une femme est venue la trouver à l’école, l’a embrassée et lui a dit qu’elle l’aimait. Vicente, le garde du corps de Valls, lui a tiré une balle dans la tête devant la petite fille.

Dans le bureau de Valls, Alicia trouve, dissimulé derrière un tiroir du bureau, un livre d’un certain Victor Mataix, intitulé « Le labyrinthe des esprits VII - Ariadna et le prince écarlate ».

Alicia part pour Barcelone et décide de suivre la piste du livre pour retrouver Valls. Elle apprend que Mataix a disparu après la guerre. Ariadna était le nom de sa fille et le labyrinthe représente la ville de Barcelone. Le libraire Barcelo lui dit qu’un collectionneur achète depuis 7 ans tous les exemplaires du labyrinthe. L’avocat Fernando Brians représente ce collectionneur.

La piste les conduit à une société nommée « metrobarna » fondée par Miguel Angel Ubach, surnommé « le banquier de la poudre » mort des années plus tôt dans un incendie. Le directeur actuel, Sanchis, a cotoyé Valls et Franco. Sanchis a épousé Victoria, la fille de Ubach. Le chauffeur de Sanchis, Valentin Morgado, a été emprisonné à Montjuïc.

Dans le garde meuble de Brians, Alicia et Vargas trouvent des dossiers sur les prisonniers de Montjuïc de 1939 à 1944 et un dossier contenant un carnet écrit par la mère de Daniel Sempere, Isabella, quelque temps avant sa mort.

Un journaliste, Vilajuana, raconte à Alicia qu’en 1937 Ubach a fait pression sur Mataix pour que celui-ci lui écrive une « autobiographie ». En 1941 les Ubach ont rendu visite aux Mataix. Plus tard, l’inspecteur Fumero est venu chez Mataix et l’a emmené ainsi que ses filles Ariadna et Sonia. Fumero a laissé Susana, l’épouse de Mataix, pour morte.

Leandro informe Alicia et Vargas que l’enquête est quasiment bouclée : des transactions douteuses auraient eu lieu pendant 15 ans entre Valls et Sanchis. Valls aurait fait chanter Sanchis pour obtenir des fonds illicites et Sanchis se serait vengé. La suite de l’enquête est confiée à Rodrigo Hendaya, un disciple de Fumero. Sanchis, torturé, aurait avoué avoir envoyé les lettres de menace, voulant convaincre Valls de l’existence d’une vendetta politique ou d’une conspiration menée par David Martin. L’attentat de 1956 aurait été perpétré par Morgado. Sanchis et Morgado sont tués par Hendaya pendant « l’interrogatoire ». Ils annoncent dans la presse que Valls a été tué dans un accident de voiture.

Alicia et Vargas sont priés d’abandonner l’enquête mais ils décident de la poursuivre en secret.

Vargas découvre que la liste de nombres trouvée dans la voiture de Valls correspond à des certificats de décès d’enfants. Chaque acte de décès correspond à un acte de naissance établi à la même date. Vargas y trouve le nom des filles de Mataix.

Vargas est assassiné. Alicia réalise que son mentor Leandro était complice de Valls et tire les ficelles depuis le début. Lorsqu’il était directeur de la prison de Montjuïc, Valls a emprisonné et tué des citoyens et a volé leurs enfants pour les vendre à des personnes haut placées en échange de faveurs pour grimper dans les échelons du régime. Ariadna Mataix a été vendue aux Ubach et est devenue Victoria. Sonia Mataix a été adoptée par Valls et a été rebaptisée Mercedes. Des centaines d’enfants ont ainsi été vendus. C’est effectivement Victoria, Sanchis et Morgado qui ont enlevé Valls pour le punir.

Le but de Leandro n’était pas de sauver Valls mais de le localiser et le réduire au silence pour étouffer le scandale et conserver le secret sur cette affaire. La mission était un leurre. Alicia et Vargas étaient des exécutants qui devaient disparaître à la fin.

Ariadna raconte qu’elle a fugué dans sa jeunesse. David Martin, un ami de son vrai père, l’a aidée. Elle dit que David Martin est mort en 1948 après avoir coulé sa barque en haute mer. Ariadna avoue avoir tué les Ubach en mettant le feu à leur villa.

Alicia lit le carnet d’Isabella : elle y avoue que David Martin était l’amour de sa vie et qu’il était le vrai père de Daniel. Elle est consciente d’avoir été empoisonnée par Valls qui avait décidé de la détruire pour faire plier ou pour blesser David Martin. Elle a écrit en sachant qu’il ne lui restait que quelques jours à vivre.

Alicia remet le carnet à Daniel et laisse un mot sur la tombe d’Isabella, précisant l’adresse du cachot de Valls. Daniel se rend là-bas et trouve Valls, à moitié mort et suppliant qu’on l’achève. Daniel le laisse dans la rue, livré à lui-même. Plus tard, Valls est retrouvé mort dans le métro. Il est jeté dans la fosse commune près de Montjuïc comme un mendiant sans identité.

Alicia se rend à Madrid et tue Leandro.

On apprend le devenir des personnages :

  • Daniel et Bea ont une fille prénommée Isabella.
  • Fermin remplace Isaac Montfort à la tête du cimetière des livres oubliés.
  • Julian Sempere a une fille qu’il appelle Alicia. Il décide de raconter toute l’histoire de sa famille dans un livre en quatre tomes qui sera intitulé « le cimetière des livres oubliés ». Il part à la recherche de Julian Carax à Paris puis à Barcelone, désirant que Carax écrive le livre à sa place. Carax l’aide et le guide pendant près de 15 ans pour l’écriture du roman. Le livre sera publié sous le nom de Julian Carax.
  • Carax meurt en 1991 sur la tombe de Nuria Montfort.
  • Alicia est partie en Amérique, d’où elle écrit tous les ans à Fermin pendant 30 ans, jusqu’en 1991, date probable de sa mort. Elle a envoyé au journaliste Vilajuana les résultats de son enquête. En 1981 Ce dernier révèle le scandale des enfants volés.

Le livre se termine alors que Julian emmène pour la première fois sa fille Alicia au cimetière des livres oubliés.

Éditions

Édition originale en espagnol
  • (es) Carlos Ruiz Zafón, El laberinto de los espiritus, Barcelone, Planeta, coll. « Autores españoles e iberoamericanos », , 925 p. (ISBN 978-84-08-16338-1)
Éditions imprimées en français
  • Carlos Ruiz Zafón (trad. de l'espagnol par Marie Vila Casas), Le Labyrinthe des esprits [« El laberinto de los espiritus »], Arles, Actes Sud, coll. « Lettres hispaniques », , 840 p. (ISBN 978-2-330-10334-7, notice BnF no FRBNF45491973)
  • Carlos Ruiz Zafón (trad. de l'espagnol par Marie Vila Casas), Le Labyrinthe des esprits [« El laberinto de los espiritus »], Arles, Actes Sud, coll. « Babel » (no 1721), , 989 p. (ISBN 978-2-330-14214-8, notice BnF no FRBNF46658931)
Livre audio en français
  • Carlos Ruiz Zafón (trad. de l'espagnol par Marie Vila Casas), Le Labyrinthe des esprits [« El laberinto de los espiritus »], Paris, Audiolib, (ISBN 978-2-36762-778-6)
    Narrateur : Frédéric Meaux ; support : 3 disques compacts audio MP3 ; durée : 28 h 31 min environ.

Liens externes

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