Le Dilemme du docteur (film)

Le Dilemme du docteur (The Doctor's Dilemma) est un film britannique d'Anthony Asquith, sorti en 1958.

Le Dilemme du docteur
Titre original The Doctor's Dilemma
Réalisation Anthony Asquith
Scénario Anatole de Grunwald, d'après Bernard Shaw
Acteurs principaux
Sociétés de production Comet Films Productions
MGM
Pays d’origine Royaume-Uni
Genre Comédie dramatique
Durée 99 minutes
Sortie 1958


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

À la fin de l'époque victorienne à Londres, l'artiste-peintre Louis Dubedat est atteint de la tuberculose. Sa femme Jennifer, follement amoureuse d'un mari qu'elle idéalise, ne peut se résoudre à le voir disparaître. Elle va demander à l'éminent spécialiste Sir Colenso Ridgeon[1] de tenter le tout pour le tout afin de le sauver. Le docteur a tellement de patients qu'il ne peut traiter en priorité que certains cas extrêmes et Jennifer le convainc (en même temps qu'il est séduit par son charme) en lui présentant des œuvres de son mari en qui le docteur reconnaît un grand artiste. Mais en prenant Louis en charge, le docteur et son équipe découvrent que l'artiste est doublé d'un escroc qui est, de surcroît, bigame, marié à une autre femme qu'il a abandonnée. Le docteur est confronté à un dilemme, entravé, en plus, par les sentiments qu'il éprouve pour Jennifer : soit laisser l'artiste s'éteindre en préservant les illusions de Jennifer, soit tenter de le sauver en dévoilant à celle-ci la bigamie et les autres travers de son mari.

Fiche technique

Distribution

Réception critique

  • The New York Times[2],[3] : « Les détails picturaux sont beaux. De Grunwald, le producteur, a merveilleusement reconstitué l'atmosphère victorienne et les magnifiques costumes colorés. Paradoxalement, lors des scènes dans l'atelier de l'artiste incarné par Dirk Bogarde, le décor est plus captivant que l'action. […] Cependant, M. Bogarde est brillant dans sa scène majeure du discours sur la moralité. […] Et Leslie Caron est tout à fait séduisante malgré son rôle d'épouse immature. Bien que confus, Le Dilemme du docteur vaut d'être vu pour son casting. »
  • Variety[4],[3] : « L'esprit rigoureux de George Bernard Shaw demeure dans ce film, mais la pièce créée en 1906, avec ses affrontements entre différentes écoles médicales londoniennes, a beaucoup perdu de son impact. Le Dilemme reste cependant une version cinématographique intéressante d'une pièce hors d'âge. […] Dirk Bogarde est convaincant en jeune artiste égoïste, plus particulièrement lors de la scène finale très théâtrale de son agonie. Leslie Caron incarne bien l'épouse aveuglément dévouée à son mari sans toutefois être assez forte pour se mesurer aux cyniques docteurs interprétés de façon caricaturale. »

Autour du film

  • Leslie Caron[5] : « Dirk Bogarde était un acteur au jeu subtil, attentif aux signaux les plus imperceptibles : lui renvoyer la balle était un grand plaisir. […] J'avais demandé que ce soit Cecil Beaton qui dessine les costumes. Notre collaboration fut une fois encore extrêmement harmonieuse[6]. Jennifer, mon personnage, à la fois épouse et modèle du peintre Louis Dubedat (Dirk Bogarde), devait, selon l'idée que je m'en faisais, s'habiller avec la sorte d'audace masculine habituelle aux mannequins. Beaton prétendit me donner raison. En fait, il n'en fit qu'à sa tête, et les costumes sont du plus pur préraphaélite. Les coiffures, en revanche, sont de moi et je pense que je l'ai bien servi. […] Désirant apporter une note sensuelle à une scène entre le mari et la femme (Shaw est très cérébral, il faut bien l'avouer), j'avais tenté d'expliquer à Cecil que le couple venait de faire l'amour dans l'espoir qu'il dessinerait quelque chose d'un peu plus déshabillé. Après m'avoir écouté d'une oreille attentive, il s'était écrié : Oui, je vois ! Nous pourrons retrousser les manches de la robe ! »

Notes et références

  1. Personnage inspiré d'Almroth Wright.
  2. Extrait de la critique de Bosley Crowther parue le 18 décembre 1958.
  3. Traduction libre de l'anglais par l'éditeur.
  4. Extrait de la critique publiée le 31 décembre 1958.
  5. Extrait de ses mémoires Une Française à Hollywood, pages 228-229, Éditions Baker Street, 2011 (ISBN 978-2-91755916-1).
  6. À la suite de leur film précédent sorti quelques mois plus tôt : Gigi de Vincente Minnelli.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

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