Le Charme discret de la bourgeoisie

Le Charme discret de la bourgeoisie est un film français de Luis Buñuel, sorti en 1972.

Le Charme discret de la bourgeoisie
Réalisation Luis Buñuel
Scénario Luis Buñuel
Jean-Claude Carrière
Acteurs principaux
Pays d’origine France
Italie
Espagne
Genre Comédie dramatique
Durée 102 minutes
Sortie 1972


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Trois notables essaient de planifier un repas ensemble, mais des événements imprévus empêchent ce dîner.

Fiche technique

Distribution

Tournage

Le tournage s'est déroulé en région parisienne et notamment dans les Yvelines. La maison du couple Sénéchal se trouve à Clairefontaine-en-Yvelines, rue de Rochefort (villa La Chenaie)[1]. L'auberge au début du film est l'ancienne auberge de la Sabretache, à Louveciennes et en bordure du domaine national de Marly-le-Roi (actuellement Le 78). La ferme où l'évêque donne l'extrême onction est La Fillolière à Choisel. Les scènes où les personnages marchent seuls sur une route ont été tournées sur la D40 à Boullay-les-Troux dans l'Essonne. Rafael Dacosta vit au 2, rue de Franqueville à Paris.

Distinctions

Commentaires

Ce film dérègle les conventions et la bienséance de la bourgeoisie à l'occasion d'un repas sans cesse différé : l'évêque se fait embaucher, au tarif syndical, comme jardinier et l'ambassadeur, comme un chien, dévore une tranche de gigot sous la table[réf. nécessaire].

Les conventions du cinéma sont elles-mêmes remises en cause, quand les acteurs-convives découvrent qu'ils sont au milieu d'une scène de théâtre[2].

Cependant, l'affiche du film, racoleuse, imposée par le distributeur, ne fut pas du tout du goût de Luis Buñuel, qui souhaitait définir lui-même les provocations qu'il exposait au public[réf. nécessaire].

Comme dans la plupart des films de Buñuel s'intéressant au sujet de la bourgeoisie, l’attaque faite à la culture bourgeoise dénonce des pratiques et des comportements sans dénoncer pour autant les fondements de la domination bourgeoise dans la société en général. Vue de l'intérieur, et sans mise en perspective, la bourgeoisie n'est pas confrontée aux autres classes[3], ce qui n'empêche pas un point de vue parfois acerbe du réalisateur sur les us et coutumes de ce petit monde.

Accueil critique

Le cinéaste Jean-Pierre Mocky apprécie le film. Dans une interview sur sa cinémathèque imaginaire donnée à la bibliothèque du film en 1999, il dit de Luis Buñuel : « En dehors de ses courts métrages, il n’a fait que deux films formidables Los Olvidados et, dans sa seconde période, Le Charme discret de la bourgeoisie. Dans ce film, Buñuel est devenu un des Marx Brothers. Toutes les scènes sont très bizarres »[4].

Notes et références

  1. Le panneau à 14 mn 12 se trouve à l'angle de la rue de Rochefort et de la route de Saint-Arnoult.
  2. Gérard Pauline 2010, p. 65.
  3. Gérard Pauline 2010, p. 60-61.
  4. Véronique Rossignol, « Jean-Pierre Mocky », La Bibliothèque du film, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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