Laura de los Ríos Giner

Laura de los Ríos Giner, née à Grenade en 1913 et morte à Madrid en 1981, est une universitaire espagnole.

Biographie

Laura de los Ríos Giner est née en 1913 à Grenade. Ses parents, Fernando de los Rios Urruti et Gloria Giner de los Ríos García, s'étaient installés en Andalousie peu après leur mariage.

Enfance

Laura a grandi entourée du cercle d'amis de ses parents, auquel appartiennent Berta Wilhelmi et son époux Eduardo Domínguez, Manuel de Falla, avec qui Laura a appris le piano[1], le couple Zenobia Camprubí et Juan Ramón Jiménez et la famille de Federico García Lorca.

Elle est la petite-fille de la peintre et écrivaine féministe Laura García Hoppe et du député Hermenegildo Giner de los Ríos.

L'aristocratie et la bourgeoisie conservatrice de Grenade rejette sa famille, en raison des idées politiques progressistes et laïques de ses parents. Petite, Laura jouait avec les enfants de la gardienne et avec sa grande amie, Isabel García Lorca.

Federico lui a consacré un poème dans Canciones (1927) : la première partie du poème Dos lunas de la tarde est dédiée à « À Laurita, l'amie de ma soeur » ; la deuxième partie est consacrée à « Isabelita, ma soeur ».

Exil

Laura a étudié et enseigné au Barnard College.

En 1936, son père devient ambassadeur d'Espagne à Paris. La famille part à Paris avec Isabel García Lorca, avant de rejoindre Washington.

Aux États-Unis, Laura intègre les universités américaines et l'élite intellectuelle[2].

Carrière universitaire

À New York, son doctorat se porte sur les contes de Clarín. Sa thèse est publiée par la Revista de Occidente.

Elle devient professeure de littérature espagnole au Barnard College de l'Université de Columbia de New York et au Middelbury College, où elle développe, comme d'autres femmes de l'exil républicain pendant la dictature franquiste, un travail universitaire considérable. Avec sa mère, Gloria_Giner_de_los_Ríos_García, elle publie des œuvres contemporaines, telles les Cumbres de la civilización española[3]. En 1942, elle se marie avec Francisco García Lorca, le petit frère du poète Federico. Elle dirige avec lui l'École d'été du Middlebury College, où elle met en pratique les préconisations de l'Institution libre d'enseignement.

Retour en Espagne

En 1965, elle rentre en Espagne avec son mari, ses trois filles et sa mère. Elle adhère à Madrid à l'Association de Femmes Universitaires. Après le décès de son époux (1976), elle travaille sur son œuvre, jusqu'alors inédite[4]. Elle meurt le 14 décembre 1981.

Références

  1. « La niña que tocaba con Falla », Granadahoy, (consulté le )
  2. « Dos visiones del exilio cultural español: Vicente Llorens y Jordi Gracia. », Revista Digital Fronterad, (lire en ligne, consulté le )
  3. (es) Bárbara Ortuño Martínez, « Sebastiaan Faber, Cristina Martínez-Carazo (editado por), Contra el olvido: el exilio español en Estados Unidos », Diacronie. Studi di Storia Contemporanea, no N° 7, 3, (ISSN 2038-0925, lire en ligne)
  4. Hernández, Mario (1980). Federico y su mundo un libro inédito de Francisco García Lorca. Consultado el 6 de abril de 2016.

Liens externes

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