Laburnum anagyroides
Le Cytise faux ébénier, aussi appelé Cytise à grappes, Cytise aubour ou faux ébénier (Laburnum anagyroides), est une espèce de petit arbre à feuilles caduques de la famille des Fabaceae originaire des régions méditerranéennes et d'Europe centrale.
Il doit son nom de « faux ébénier » à son bois très dur.
Synonyme latin : Cytisus laburnum L.
Description
C'est un arbre à écorce lisse, brune et à rameaux duveteux pouvant mesurer jusqu'à 8 m de haut comme de large[réf. nécessaire]. Il apprécie le plein soleil.
Ses feuilles caduques de 4 à 8 cm de long[réf. nécessaire] a des feuilles composées imparipennées composées de 3 folioles ovales et un long pétiole.
Les fleurs, en grappes pendantes de 10 à 20 cm de long[réf. nécessaire], sont de couleur jaune vif avec des ponctuations rouges. La floraison a lieu aux mois de mai-juin.
Utilisation
Le cytise est surtout planté comme plante ornementale [Où ?]dans les parcs et jardins. Cependant il s'est naturalisé en France çà et là dans les zones chaudes à sol drainant.
Le cytise est une plante mellifère.
Toxicité
On sait au moins depuis le XIXe siècle que les cytises peuvent être à l'origine d'empoisonnements animaux (par exemple chez les chevaux[2], les moutons ou les bovins qui présentent alors notamment des symptômes de myopathie)[3] ou humains[4].
Toutes les parties de cette plante sont toxiques à très toxiques : en particulier, l'ingestion des fruits peut être mortelle[5].
Comme le Genêt d'Espagne, cette plante contient des alcaloïdes, dont la cytisine qui en se liant aux mêmes récepteurs que ceux de la nicotine[6] a une action semblable à celle de ce composé issu principalement de la plante de tabac (intoxication nicotinique)[7],[8],[9].
Ses graines renferment aussi d’autres alcaloïdes du groupe des quinolizidines – particulièrement la spartéine, l'hydroxynorcytisine (3-hydroxy-11-norcytisine)[10] et la lupinine qui ont sur le système nerveux une action ganglioplégique, antagoniste de l’acétylcholine[11]. Il existe une saisonnalité dans la toxicité de la plante. Le taux de quinolizidines est le plus élevé dans les parties végétatives en début de saison, puis il est le plus élevé dans les fleurs, puis dans le fruit[12].
Le poison peut être conservé sur plusieurs niveaux trophiques, par exemple dans la plante, puis dans une chenille ou le puceron qui mange les feuilles, puis dans l'organisme du parasitoïde qui parasite ces chenilles[12]. Il a été testé pour ses effets larvicides sur les moustiques (mais se montre toxique pour de nombreuses autres espèces)[13]. En présence d'air pollué, la production d'endotoxine peut être augmentée [14].
Des antidotes ont été recherchés via des expérimentations sur la souris de laboratoire[15]
Notes et références
- René Auburn, Didier Magnan, Cultivez les plantes sauvages & comestibles, éditions Artemis, , p. 76.
- Delaunois, A., Demoulin, V., & Gustin, P. (1998, September). The main toxic plants for the horse [Dryopteris filix-mas, Equisetum, Buxus sempervirens, Juniperus sabina; Laburnum anagyroides, Cytisus laburnum, Belgium, France]. In Annales de Medecine Veterinaire (Vol. 142).
- Keeler RF & Baker DC (1990) Myopathy in cattle induced by alkaloid extracts from Thermopsis montana, Laburnum anagyroides and a Lupinus sp. Journal of comparative pathology, 103(2), 169-182.
- Cornevin C & Cornevin C (1887) L'Empoisonnement par les Cytises. Pitrat.
- Musshoff F & Madea B (2009) Fatal cytisine intoxication and analysis of biological samples with LC–MS/MS. Forensic science international, 186(1), e1-e4.
- Boido CC, Tasso B, Boido V & Sparatore F (2003) Cytisine derivatives as ligands for neuronal nicotine receptors and with various pharmacological activities. Il Farmaco, 58(3), 265-277 (résumé)
- Flesch, F. (2005). Intoxications d'origine végétale. EMC-Médecine, 2(5), 532-546. (résumé)
- Schep LJ, Slaughter RJ & Beasley DMG (2009) Nicotinic plant poisoning. Clinical Toxicology, 47(8), 771-781.
- Spoerke, D. G., Murphy, M. M., Wruk, K. M., & Rumack, B. H. (1988). Five cases of Thermopsis poisoning. Clinical Toxicology, 26(5-6), 397-406.
- Hayman AR & Gray DO (1989) Hydroxynorcytisine, a quinolizidone alkaloid from Laburnum anagyroides. Phytochemistry, 28(2), 673-675.
- Vallat F (2009) La Ginestade, une intoxication ovine méconnue ? Bull. Soc. Hist. Méd. Sci. Vét, 9, 63-68. (résumé)
- Szentesi A & Wink M (1991) of quinolizidine alkaloids through three trophic levels: Laburnum anagyroides (Leguminosae) and associated organisms ; Journal of chemical ecology, 17(8), 1557-1573.
- Pavela R (2008) Larvicidal effects of various Euro-Asiatic plants against Culex quinquefasciatus Say larvae (Diptera: Culicidae). Parasitology research, 102(3), 555-559.
- Ivancheva, S., Kurteva, M., Stancheva, B., Naydenova, T., Raev, I., Alexandrov, A., ... & Grigorov, G. (2002). Flavonoid content in the leaves of tree and shrub species under industrial and road traffic pollution. In Study, conservation and utilisation of forest resources. Proceedings of the Third Balkan Scientific Conference, Sofia, Bulgaria, 2-6 October 2001. Volume II. (pp. 222-230). Forest Research Institute. (résumé)
- Klöcking HP, Damm G & Richter M (1980) The influence of drugs on the acute toxicity of cytisine. In Further Studies in the Assessment of Toxic Actions (pp. 402-404). Springer Berlin Heidelberg.
Liens externes
- (en) Référence Flora of Pakistan : Laburnum anagyroides (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Laburnum anagyroides Medik. (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Laburnum anagyroides Medik. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Laburnum anagyroides (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Laburnum anagyroides Medik. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Laburnum anagyroides (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Laburnum anagyroides Medik. (consulté le )
- (en) Référence uBio : Laburnum anagyroides Medikus (consulté le )
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