Labatie-d'Andaure
Labatie-d'Andaure est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Labatie-d'Andaure | |||||
![]() Vue générale du village. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Ardèche | ||||
Arrondissement | Tournon-sur-Rhône | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lamastre | ||||
Maire Mandat |
Christophe Delevoye 2020-2026 |
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Code postal | 07570 | ||||
Code commune | 07114 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
203 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 01′ 33″ nord, 4° 29′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 473 m Max. 1 003 m |
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Superficie | 9,93 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Haut-Vivarais | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
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Lafarre | ![]() | ||
Saint-Jeure-d'Andaure | N | Nozières | ||
O Labatie-d'Andaure E | ||||
S | ||||
Désaignes |
Urbanisme
Typologie
Labatie-d'Andaure est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (58,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,9 %), prairies (31,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
La Bâtie d'Andaure (La Bastie ou La Bastide) était une importante et très ancienne forteresse qui occupait toute la surface du vieux bourg actuel. Elle était construite sur un éperon « barré » par un fossé qui la défendait côté montagne. Ce fossé aujourd'hui emprunté par la route départementale, est traversé par un pont de pierre à l'endroit de l'ancien accès à la forteresse. Il ne subsiste rien du château primitif. Le donjon et la cour haute devaient se situer à l'extrémité de la croupe, à l'emplacement de l'église actuelle et de la maison forte du XVIe siècle. Il est possible que certains murs et les restes d'échauguettes encore visibles aient fait partie de l'enceinte fortifiée.
La forteresse était utilisée au moment des guerres de religion de la fin du XVIe siècle. En effet, dans une réclamation présentée aux États du Vivarais en 1623, il est indiqué que « celui, qui est un fort important et ayant d'ordinaire une garnison de 80 à 100 hommes, avait été pris l'année précédente par les sieurs de Gonfreville, de Tagenac et de Romanet sur l'ordre du comte de Tournon », qui en était le coseigneur mais aussi le chef du parti catholique de la région. Elle a dû être progressivement démantelée, et ses pierres utilisées pour construire les maisons du village actuel. On peut y voir d'ailleurs, ici et là, de belles pierres sculptées de réemploi. La petite maison forte a dû être aménagée pour le châtelain au début du XVIIe siècle.
La Batie d'Andaure était sous la suzeraineté de l'évêque du Puy qui a confié la seigneurie successivement à différents seigneurs. En 1309, c'est noble Pierre de Mastre qui reconnaît le tenir de messire Bernard de Castanet, évêque du Puy, avec tout le mandatement et juridiction, justice haute et basse…
De semblables hommages sont faits :
- en 1347 par noble Jausserand de la Mastre, damoiseau ;
- en 1348 par Philippe Bertrande de Colombier, fille majeure ;
- en 1378 par Hugon de Chateauneuf de Rosières ;
- en 1446 par Jean de Saint Geoire (ou Jeure), chevalier ;
- en 1490 par noble Arthaud Allier de Saint Jeure.
En 1500, la coseigneurie est partagée entre trois familles, les Rosières, les Allier de Saint Jeure et les Fay Saint Romain de Valmordane.
En 1573, pendant les guerres de religion, le château de La Batie est mentionné comme appartenant à la duchesse d'Uzès « sous la garde du sieur Rebolet ».
En 1591, le capitaine châtelain ou bailli est un sieur Bergeron, de Desaignes, écuyer, qui fait hommage de sa charge à noble Jehan de Rochain, sieur de Ruissas.
Bien avant la fin du XVIe siècle, la part des Valmordane et probablement aussi celle des Saint-Jeure, étaient passée dans la maison de Tournon. Mais le château demeurait toujours un fief de l'évêque du Puy.
En 1640, l'évêque du Puy donne l'investiture du château de la Bâtie à messire Jean de Verjac.
En 1691, les Lévis-Vantadout, successeurs des Tournon, vendent leur part de La Batie aux du Faure de Satillieu. l'autre partie alla des Rosières aux Reboulet, de ceux-ci à François Christophe de Lestrange à qui Marie-Claudine de Reboullet l'avait apporté en dot, et enfin aux Romanet.
La paroisse de La Batie, sous le vocable de Saint-Georges, formait une commanderie de l'ordre de Saint Augustin. Elle relevait des chanoines de Saint-Michel de Charay qui géraient les possessions du chapitre du Puy-en-Vivarais. Le prévôt de Charay y nommait le prieur et celui-ci y nommait le curé qui, outre La Batie, desservait Saint-Jeure-d'Andaure et recevait pour cela une double « portion congrue ».
L'église, récemment restaurée, a été construite à la fin du XIXe siècle, « sur le mode gothique avec trois nefs ». Le clocher, dont le curieux couronnement n'est pas sans intérêt, a été élevé au début du XXe siècle. Les fonts baptismaux, ainsi que le bénitier qui serait un ancien socle de croix, proviennent probablement de la première église de La Batie.

Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].
En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 2], en diminution de 7,31 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments

Dans le village :
- Clocher de l'église
Dans les environs :
- Vestiges du moulin à eau de Malfragner, reconverti en pêche à la truite : Les Truites d'Andaure[14]
- Temple protestant au hameau de Chastagnier bâti en 1839.
Personnalités liées à la commune
- Jean Norton Cru, y est né en 1879.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Les truites d'Andaure – Site de pêche à la truite à Labatie d'Andaure en Ardèche » (consulté le )
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