Labastide-Monréjeau

Labastide-Monréjeau (en béarnais Lahòra ou Lahore) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Labastide.

Labastide-Monréjeau
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Pyrénées-Atlantiques
Arrondissement Pau
Intercommunalité Communauté de communes de Lacq-Orthez
Maire
Mandat
Jean-Simon Leblanc
2020-2026
Code postal 64170
Code commune 64290
Démographie
Population
municipale
598 hab. (2018 )
Densité 73 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 23′ 38″ nord, 0° 31′ 28″ ouest
Altitude Min. 111 m
Max. 260 m
Superficie 8,19 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Pau
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Artix et Pays de Soubestre
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Labastide-Monréjeau
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
Labastide-Monréjeau
Géolocalisation sur la carte : France
Labastide-Monréjeau
Géolocalisation sur la carte : France
Labastide-Monréjeau

    Géographie

    Situation

    Labastide-Monréjeau est une commune appartenant à l'ancienne province française du Béarn, sur la rive droite du gave de Pau, entre Lacq et Lescar.

    Accès

    La commune est desservie par la sortie 9 de l'autoroute A64, par la route nationale 117, ainsi que par la route départementale D32.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Labastide-Monréjeau[1]
    Serres-Sainte-Marie Cescau
    Artix Denguin
    Labastide-Cézéracq

    Hydrographie

    Réseaux hydrographique et routier de Labastide-Monréjeau.

    La commune est drainée par le Laulouze, le Habarnet et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[2],[Carte 1].

    Le Laulouze, d'une longueur totale de 15,3 km, prend sa source dans la commune de Denguin et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Lacq, après avoir traversé 6 communes[3].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[5].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]

    • Moyenne annuelle de température : 13,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 188 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,4 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[9]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle évolue de 13,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[13].

    Réseau Natura 2000

    Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats » : le « gave de Pau »[15], d'une superficie de 8 194 ha, un vaste réseau hydrographique avec un système de saligues[Note 4] encore vivace[16],[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Labastide-Monréjeau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,5 %), forêts (23,3 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

    Toponymie

    Le toponyme Labastide-Monréjeau apparaît sous les formes Mont-Reyau (1352[23], notaires de Pardies[24]), La Bastide de Mont-Reyau (1385[23], censier de Béarn[25]), La Bastide-Monreyau (1440[23], censier de Béarn[25]) et La Bastide-Monréjau (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[23]).

    Son nom béarnais est Lahòra[26] ou Lahore[27].

    Histoire

    Paul Raymond[23] note qu'en 1385, la commune comptait 37 feux et dépendait du bailliage de Pau. Elle était le chef-lieu d'une notairie comprenant Cescau, Viellenave-d'Arthez, Bougarber, Beyrie (hameau de Lescar), Labastide-Cézéracq, Casteide-Cami, Lignac (hameau de Casteide-Cami), Denguin, Vignoles (hameau de Denguin), Castillon, Boumourt, Arnos et Doazon.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2001 Bernard Noguès    
    2001 2014 Yves Piednoir    
    2014 En cours Jean-Simon Leblanc DVC  

    Intercommunalité

    Labastide-Monréjeau appartient à cinq structures intercommunales[28] :

    • la communauté de communes de Lacq-Orthez ;
    • le SIVU de l'Agle et de l'Aulouze ;
    • le syndicat eau et assainissement des Trois Cantons ;
    • le syndicat d’énergie des Pyrénées-Atlantiques ;
    • le syndicat pour le regroupement pédagogique de Labastide-Cézéracq et Labastide-Monréjeau.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[30].

    En 2018, la commune comptait 598 habitants[Note 7], en augmentation de 1,7 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques : +2,37 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    317285318271300310325312300
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    289260282252244242220221204
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    213215214197185172168175148
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    151180190194304349445459573
    2017 2018 - - - - - - -
    589598-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Labastide-Monréjeau fait partie de l'aire urbaine de Pau.

    Culture et patrimoine

    Patrimoine culturel immatériel

    La quête de la Saint-Jean-Baptiste à Labastide-Monréjeau / Le barricòt *
    Domaine Pratiques festives
    Lieu d'inventaire Nouvelle-Aquitaine
    Labastide-Monréjeau
    * Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)

    La quête de la Saint Jean-Baptiste, également appelé le "Barricot" a été inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2013[33] par le ministère de la culture.

    Patrimoine religieux

    L'église Saint-Jean[34] date des XVIIe et XIXe siècles.

    Équipements

    éducation

    Labastide-Monréjeau dispose d'une école élémentaire.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[14].
    4. La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. « Carte hydrographique de Labastide-Monréjeau » sur Géoportail (consulté le 10 août 2021)..
    2. « Sites Natura 2000 de types sites d'intérêt communautaire (SIC) (Directive Habitats) de la commune de Labastide-Monréjeau », sur www.geoportail.gouv.fr.
    3. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. « Fiche communale de Labastide-Monréjeau », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
    3. Sandre, « le Laulouze ».
    4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
    5. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
    6. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le ).
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
    9. « Station météofrance Pau-Uzein - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Labastide-Monréjeau et Uzein », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Pau-Uzein - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
    14. Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
    15. « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Labastide-Monréjeau », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « site Natura 2000 FR7200781 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pau », sur insee.fr (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    23. Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
    24. Notaires de Pardies - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
    25. Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385..
    26. Ostau Bearnes, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie classique » [PDF] (consulté le ).
    27. Institut béarnais et gascon, « Toponymie des communes béarnaises selon la graphie moderne » [PDF] (consulté le ).
    28. Cellule informatique préfecture 64, « Base communale des Pyrénées-Atlantiques - Intercommunalité » (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Le barricot à Labastide Monrejeau », sur https://www.culture.gouv.fr (consulté le ).
    34. Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Jean

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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