La Source des femmes

La Source des femmes est un film belgo-italo-français réalisé par Radu Mihaileanu[1],[2]. Cette comédie dramatique a fait partie de la sélection du festival de Cannes 2011[3].

La Source des femmes
Le réalisateur et les actrices principales du film au festival de Cannes 2011
Réalisation Radu Mihaileanu
Scénario Alain-Michel Blanc
Radu Mihaileanu.
Musique Armand Amar
Acteurs principaux
Sociétés de production Elzévir Films
Oï Oï Oï Productions
Europa Corp
France 3 Cinéma
Compagnie Cinématographique Européenne
Panache Productions
Radio Télévision Belge Francophone
Pays d’origine Belgique
France
Italie
Genre Comédie dramatique
Durée 135 minutes
Sortie 2011


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Leila est témoin de la chute d'une jeune femme enceinte qui fait une fausse couche en revenant de la source, loin dans la montagne. Cet évènement la fait réfléchir à la condition des femmes et Leila s'évertuera dès lors à persuader les autres femmes du village qu’il incombe aux hommes inoccupés de faire enfin venir l’eau jusqu’au village. Pour arriver à leurs fins, les femmes décident de faire la grève de l'amour.

La venue des touristes occidentaux et la présence d’une administration lourde et corrompue est également illustrée dans le film.

Fiche technique

Sauf mention contraire, cette fiche technique est établie à partir d'IMDb[4].

Distribution

Caractères des personnages

Le personnage principal est paradoxalement la musique et les chants en darija, dialecte utilisé par la population maghrébine. Les scènes où les femmes progressent dans leurs revendications sont la plupart rythmées par leurs chants.

  • Leila, originaire du sud, est toujours considérée comme étrangère au village et lance l'idée d'une grève du sexe.
  • Loubna, sœur cadette de Sami et folle d'une série mexicaine à laquelle elle doit le surnom d’Esméralda, est déçue par un amour qui lui échappe et finit par choisir de quitter le village et de devenir à son tour une étrangère.
  • Rachida qui n'attend qu'une chose, que la grève se termine.
  • Vieux fusil, femme autoritaire à la voix grave qui n'a pas sa langue dans sa poche et réplique aussi vite que l'on dégaine une arme, seconde Leila depuis le lancement de la grève du sexe et fédère les femmes du village autour de Leila.
  • Sami, mari de Leila et instituteur du village, rêve d'un accès à l'éducation pour tous et prône l'entente dans le village entre tous.
  • Hussein, père de Sami et de Loubna, aime aussi bien son fils que Leila, sa belle-fille, dont il admire le courage. Il est conscient du conflit qui habite la communauté villageoise et désire y mettre un terme.
  • Fatima qui, au contraire de son mari Hussein, déteste Leila. On apprend vers la fin du film qu'elle a été mariée à 13 ans à Hussein, qui n'était pas l'homme qu'elle aimait, et a eu son premier fils à 14 ans.
  • Karim, l'ami de Sami qui lui avouera en pleurant qu'il voulait devenir écrivain mais que son père lui a interdit de poursuivre sa scolarité, tant ses résultats étaient inférieurs à ceux de Sami, le premier de la classe.
  • L'imam, qui découvre qu'il y a plusieurs lectures possibles du Coran.

Thèmes du film

Si, au départ, le thème traite de la condition féminine dans un village montagnard, d'autres thèmes sont abordés comme :

Localisation du film

Au début du film, un carton indique que c'est un conte dont l’histoire se situe « quelque part entre l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient ».

Le film est tourné à Warialt[11], un village marocain berbère situé dans la vallée de l'Ourika, près de la petite ville de Ouarialt (où se situe la scène finale du film), au sud de Marrakech et à proximité de Moulay Brahim[12].

Sources d'inspiration

  • La révolte des femmes d’un petit village de Turquie qui, pour obtenir l'arrivée de l'eau courante dans leur village, ont employé la même technique de la grève du sexe[13],[14].
  • Lysistrata d'Aristophane, une comédie grecque antique où une femme appelle à la grève du sexe pour faire cesser la guerre entre Athènes et Sparte.

Le tournage

Le réalisateur, Radu Mihaileanu, a dirigé sans trop de difficulté nombre d'acteurs qui parlaient l'arabe, langue qu'il ne parle pas. De même, les acteurs originaires de plusieurs régions différentes ne parlaient pas tous l'arabe mais aussi le berbère (ensemble de langues utilisées au Maghreb avant l'arrivée des Arabes)[pas clair].

Annexes

Sources et bibliographie

  • Radu Mihaileanu, La Source des femmes, Collection Beaux livres voyage, 2011, 350 p. (ISBN 978-2723485982)

Notes et références

  1. (en)« The Source », sur IMDb
  2. Marine Deffrennes, « « La Source des femmes » : éloge du féminin par Radu Mihaileanu », sur Terra Femina,
  3. La première du film a eu lieu au festival de Cannes, le 21 mai 2011.
  4. (en)« Équipe complète du film », sur IMDb
  5. (en)« Company Credits », sur IMDb
  6. (en)« Technical », sur IMDb
  7. (en)« Release dates », sur IMDb
  8. « Leïla Bekhti », sur Allociné
  9. Yannick Vely, « "La source des femmes" : Leïla des sources », sur Paris Match,
  10. Christine Moguérou, « Leïla Bekhti, à la source des femmes », sur Le Parisien,
  11. La Source des femmes sur le site des éditions Glénat
  12. Florence Colombani, « "La source des femmes" : un cours de morale n'est pas un film », sur Le Point,
  13. « "La source des femmes": quand elles décident de faire la grève de l'amour... », sur L'Obs,
  14. Jacques Mandelbaum, « "La Source des femmes" : un conte féministe au pays de nulle part », sur Le Monde,

Liens externes

  • Portail du cinéma belge
  • Portail du cinéma français
  • Portail du cinéma italien
  • Portail des femmes et du féminisme
  • Portail du Maghreb
  • Portail des années 2010
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.