La Francheville

La Francheville est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Francheville.

La Francheville

Mairie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Arrondissement Charleville-Mézières
Intercommunalité Ardenne Métropole
Maire
Mandat
Alain Fortin
2020-2026
Code postal 08000
Code commune 08180
Démographie
Gentilé Affranchi & Affranchie
Population
municipale
1 678 hab. (2018 )
Densité 247 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 43′ 50″ nord, 4° 42′ 56″ est
Altitude Min. 256 m
Max. 150 m
Superficie 6,79 km2
Unité urbaine Charleville-Mézières
(banlieue)
Aire d'attraction Charleville-Mézières
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charleville-Mézières-4
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
La Francheville
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
La Francheville
Géolocalisation sur la carte : France
La Francheville
Géolocalisation sur la carte : France
La Francheville

    Ses habitants sont les Affranchi(e)s.

    Géographie

    Localisation

    La commune, limitrophe de Charleville-Mézières, s'est développée sur les bords de la Vence, petite rivière de la vallée de la Vence. Sa superficie est d'environ 679 ha, les espaces boisés représentent 138 ha dont 90 ha appartenant à la commune.

    Climat

    Le climat y est chaud et tempéré. Les précipitations en La Francheville sont significatives, avec des précipitations même pendant le mois le plus sec. La classification de Köppen-Geiger est de type Cfb. Sur l'année, la température moyenne à La Francheville est de 9.7 °C. Il tombe en moyenne 880 mm de pluie par an[1].

    Hydrographie

    Situé à 155 mètres d'altitude, la rivière La Vence, le ruisseau du Relais, le ruisseau de Clefay sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de la Francheville.

    Accès

    L'accès à la commune peut se faire par voies départementales et communales : au sud par la route de Paris depuis Boulzicourt, à l'est par la rue du Fort depuis Villers-Semeuse, au nord par l'avenue de la Marne depuis Charleville-Mézières, à l'ouest par la route d'Évigny depuis Évigny, et par l'autoroute A34 dans les 2 sens de circulation (Reims-Charleville/Charleville-Reims).

    Urbanisme

    Typologie

    La Francheville est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charleville-Mézières, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[5] et 57 933 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Charleville-Mézières, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,2 %), forêts (25,6 %), zones urbanisées (12,2 %), terres arables (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].

    Toponymie

    Le nom du village, pour Ernest Nègre, est simplement l'assemblage de franche et de ville, signifiant village jouissant de franchises[12].

    Histoire

    Le village fut bâti par des colons affranchis de toute redevance au XIIe.

    Ce village fut érigé en commune en 1792, aux dépens du territoire de la commune de Mohon. Il reçut alors ce nom révolutionnaire, qu'il a conservé depuis.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune fait partie de l'arrondissement de Charleville-Mézières du département des Ardennes, en région Grand-Est. Pour l'élection des députés, elle dépend depuis 1988 de la première circonscription des Ardennes.

    Elle faisait partie de 1793 à 1973 du canton de Mézières. Celui-ci est scindé en 1973 et la commune intègre le canton de Mézières-Est[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle intègre le canton de Charleville-Mézières-4[14].

    Intercommunalité

    La commune était membre fondateur de Cœur d'Ardenne, la communauté d'agglomération centrée sur Charleville-Mézières, créée le .

    Cœur d'Ardenne a fusionné avec d'autres structures intercommunales des Ardennes pour former, le , la communauté d'agglomération Ardenne Métropole[15],[16],[17], dont la commune fait désormais partie.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1875 après 1876 Arnould[18]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 1983 Reine Lecrique PS  
    1983 décembre 2011 Gilbert Pilard SE Démissionnaire
    janvier 2012[19] mai 2020 Daniel Roumy SE-DVD Réélu pour le mandat 2014-2020
    mai 2020 En cours Alain Fortin [20] DVG  

    Politique environnementale

    En 2008, la commune a obtenu le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

    En 2018, la commune comptait 1 678 habitants[Note 3], en augmentation de 2,5 % par rapport à 2013 (Ardennes : −3,23 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    172197242312302313340368387
    1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    481588602624678694711738685
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    7196968099629849599571 1611 367
    1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015 2018 -
    1 2701 0771 3751 5901 6401 5871 6901 678-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Équipements collectifs

    La commune est dotée de nombreux services : école maternelle et école primaire, avec garderie et restauration scolaire, espace culturel et médiathèque, salle polyvalente multisports, salle des fêtes, centre des loisirs sans hébergement, zone d’activités pour les entreprises, commerces et services de proximité tels que la poste, une pharmacie, un médecin, un tabac-presse… De nombreuses associations y sont également implantées[réf. nécessaire].

    Culture locale et patrimoine

    La Poudrerie de Saint-Ponce

    Non loin de la chapelle de Saint-Ponce, un moulin utilisant la force motrice de la Vence est construit et se voit concéder en 1619 le droit d'utilisation comme moulin à farine par le prince de Conti. En 1677, il est converti en poudrerie. La fabrication de la poudre est alors un monopole de l’État, mais n’est pas assurée par lui. Les poudreries sont mises en adjudication, et l’adjudicataire s’engage à fournir, pour une certaine somme, les quantités prescrites aux temps et lieux déterminés. Différents adjudicataires se succèdent. L'exploitation est reprise directement par les services du royaume en 1777. Elle reste propriété de l’État après la Révolution française, jusqu’en 1797-1798, où elle est mise en vente comme de nombreux biens nationaux. Acquise par Alexis-Joseph Poulain, propriétaire des forges de Boutancourt, elle est de nouveau cédée à l'Etat en 1801, et reconstruite[24]

    Royale, impériale, nationale, ou privée, cette poudrerie représente un intérêt économique pour la commune et ses habitants. Cependant, sa présence ici nécessite des mesures de prudence liées à la fabrication et au stockage de la poudre. Plusieurs accidents ont été constatés : l’incendie des moulins à poudre en 1704 ne fait pas de victime, mais une explosion en 1754 fait cinq victimes et en 1873 une explosion de 2 400 kg de poudre se produit, avec un souffle et un bruit entendu sur un large voisinage[25],[26].

    Cette poudrerie est définitivement fermée en 1904. Revendue à 1906, une fabrique à clous y est installée utilisant cette fois une machine à vapeur. Puis elle est transformée en habitation

    De nombreux vestiges de la poudrerie sont aujourd’hui visibles sur l’île de Saint-Ponce : des bâtiments, des installations, des habitations[24].

    L'église

    Jusqu'au XVIe siècle, La Francheville était une dépendance de la paroisse de Mohon. Les habitants de La Francheville aspirant à posséder leur église, une construction s'effectue en 1839. La nef est à trois vaisseaux de trois travées. L'entrée se fait par une tour, servant aussi de clocher. Le vestibule d'entrée permet l'accès aux parties hautes par le biais d'un escalier en vis. Le chœur se compose de deux travées droites et d'une abside à volume polygonal. La première travée est encadrée par deux chapelles. Une sacristie est adossée à la seconde travée du chœur. La façade principale est élevée en pierre de taille de Dom-le-Mesnil en grand et moyen appareil et le reste de l'édifice est en moellon de Dom-le-Mesnil avec chaîne en pierre de taille[27]. Un terrain situé derrière l'église est aménagé en cimetière. La Francheville est alors érigée en paroisse.

    Personnalités liées à la commune

    • Gaston Robert, né le à La Francheville où il est mort le , est un archiviste nommé en 1913 aux archives de la ville de Reims. Il a écrit plusieurs ouvrages d'histoire locale. Il s'est intéressé principalement à l'histoire des institutions et à l'histoire de la Champagne. Il est également l'auteur d'un ouvrage sur la Poudrerie de Saint Ponce, publié en 1911 par la librairie parisienne Alphonse Picard et Fils[28]. L'Espace culturel de la commune porte son nom[29].

    Héraldique


    La Francheville
    • D’azur à la tierce en barre d’or, à la foi de carnation, brochant en bande, mouvant des flancs, parée d’or, portant deux bracelets de sable desquels pendent deux chaînes brisées du même, le tout accompagné en chef d’une chapelle d’argent et en pointe de six boulets du même ordonnés

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Climat La Francheville: Température moyenne La Francheville, diagramme climatique pour La Francheville - Climate-Data.org », sur fr.climate-data.org (consulté le )
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Charleville-Mézières », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 3, Formations dialectales, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 1490
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Décret no 2014-203 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département des Ardennes, sur Légifrance (consulté le 24 avril 2014)
    15. « Arrêté n°2013/207 portant création de la communauté d'agglomération de Charleville-Mézières/Sedan issue de la fusion de la communauté d'agglomération de Charleville-Mézières Cœur d'Ardenne, et des communautés de communes du Pays sedanais, des Balcons de Meuse, du Pays des Sources au Val de Bar avec intégration des communes d'Arreux, Bazeilles, Belval, Cliron, Tournes, Damouzy, Fagnon, Neufmanil, Nouvion-sur-Meuse, Houldizy, Sécheval et Haudrecy » [PDF], Préfecture des Ardennes, (consulté le )
    16. M. S. (L'Union) 2013.
    17. L'Union 2012.
    18. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1876, p197.
    19. « Information de dernière minute », Vivre à La Francheville - Bulletin municipal, no 34, , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
    20. https://reader.cafeyn.co/fr/1926593/21597847
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Usine de produits explosifs dite La poudrerie Saint-Ponce, puis usine de quincaillerie Lefort et Cie, actuellement maison », p. 104
    25. « La Poudrerie Royale de Saint-Ponce », sur Blog Histoire08,
    26. « La poudrerie de Saint-Ponce », sur lafrancheville.fr
    27. « La Francheville. Église paroissiale Saint-Thomas », sur inventaire-patrimoine.cr-champagne-ardenne.fr
    28. « Robert, Gaston (1880-1963) », sur idRef
    29. « Centre Culturel Gaston Robert de La Francheville »
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