La Face cachée du Che

La Face cachée du Che est une biographie de Che Guevara, par Jacobo Machover, publié en 2007. L'ouvrage remet en question « l’image romantique et idéalisée du Che ».

La Face cachée du Che
Auteur Jacobo Machover
Genre Biographie
Essai historique
Éditeur Buchet/Chastel
Date de parution 2007
Nombre de pages 208

Présentation

Jacobo Machover est un exilé cubain, auteur de plusieurs essais critiques du régime castriste mis en place depuis 1959 dans l'île de Cuba. Il dénonce, à propos de Che Guevara, « un immense malentendu qui s’est greffé autour de sa personne faisant d’un fanatique stalinien un libertaire romantique »[1]. L'ouvrage remet en question « l’image romantique et idéalisée du Che » [2].

Che Guevara milite pour la rédemption par le travail. Les opposants à la révolution castriste : les homosexuels, les croyants dans une religion, les pratiquants du vaudou cubain (santeria), fans des Beatles se retrouvent dans les unités militaires d'aide à la production. Che Guevara inaugure les premières UMAP[3].

En 1959, Le Che préside les tribunaux de la forteresse de la Cabaña indique Jacobo Machover. Il assiste aux exécutions et « lui-même se chargeait de pratiquer des simulacres d'exécution »[4]. Che Guevara décrit son « rôle de bourreau  » avec l'exécution d'Eutímio Guerra (en) en  : « J'ai tiré une balle de calibre 32 dans l'hémisphère droit de son cerveau, qui est sorti par sa tempe gauche. Il a gémi pendant quelques instants, puis est mort »[5]. À New York en 1964, à la tribune de l'ONU, Che Guevara déclame : « Nous avons fusillé; nous fusillons et nous continuerons de fusiller tant qu'il le faudra. Notre lutte est une lutte à mort. Nous savons quel serait le résultat d’une bataille perdue et les contre-révolutionnaires doivent savoir aussi quel est le résultat d’une bataille perdue à Cuba ». Son fanatisme meurtrier trouve ses racines dans une « terrifiante rigidité morale »[6],[7]. Jacobo Machover estime que l'évocation du Che de mourir pour ses idées ne donne pas une indication de sa bravoure, mais peut-être un symptôme de plus de sa « folie »[8].

Pour Jacobo Machover, Che Guevara a été un instrument aux mains des frères Castro. Ses échecs à répétition et ses erreurs l'ont conduit à quitter Cuba[1].

Accueil critique

Pour Pierre Rigoulot, il s'agit d'une « utile compilation des informations déjà publiées mettant à mal l’image sacro-sainte d’Ernesto Guevara »[9]. Le journaliste Matthew Campbell, de The Australian, indique que Jacobo Machover a mis en avant « l'implication de Guevara dans d'innombrables exécutions de traîtres et de vers contre-révolutionnaires, donnant à voir un côté obscur de la guérilla castriste »[5]. Gilles Biassette du journal La Croix rapporte que l'ouvrage est "à charge" contre le Che et "fera polémique"[1].

Publications

  • La Face cachée du Che, Buchet-Chastel, 2007, 205 p. (ISBN 2283022525)
  • La cara oculta del Che: desmitificación de un héroe romántico Edité par Bronce, 2008
  • Che Guevara - die andere Seite, 2008
  • Romanzo di che guevara, Editore: Newton Compton, 2008[10].

Références

Liens externes


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