La Diva de l'Empire

La Diva de l'Empire est une chanson d'Erik Satie composée en 1904 pour Paulette Darty, la « reine de la valse lente ».

La Diva de l'Empire

Paulette Darty (affiche de Georges Redon), dédicataire et interprète de la chanson.

Genre Chanson
Musique Erik Satie
Texte Dominique Bonnaud et Numa Blès
Langue originale Français
Effectif Voix et piano
Dates de composition 1904
Interprètes Paulette Darty

Présentation

La Diva de l'Empire date de la période café-concert d'Erik Satie, durant laquelle il est pianiste au cabaret Le Chat noir[1]. La chanson, sur un texte de Dominique Bonnaud et Numa Blès, est destinée à Paulette Darty, la « reine de la valse lente », et est composée en 1904[2].

L’œuvre est conçue comme une marche chantée au sein de la revue Dévidons la bobine, créée à Berck le [3]. La partition, publiée par Bellon-Ponscarme la même année, est devenue l'une des pages les plus populaires du compositeur[1].

Analyse

La pièce est un cake-walk, dans lequel la voix chante une mélodie de style ragtime, en sol majeur, sur un accompagnement au piano de marche. Le titre de la chanson est une référence au théâtre de music-hall londonien The Empire (en), situé Leicester Square, dont le promenoir était réputé être un lieu de rencontres entre dandys et prostituées de luxe[4].

Comme Je te veux, la pièce est de facture simple mais au style efficace, et « non exempte de quelques frivolités, ce qui correspondait bien à l'image quelque peu « légère » de Paulette Darty »[5]. Ainsi, dans La Diva[6] :

Elle danse presque automatiquement
Et soulève, oh ! Très pudiquement
Ses jolis dessous de fanfreluches
De ses jambes montrant le frétillement
C'est à la fois très, très innocent
Et très, très excitant.

La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de trois minutes environ[7].

La Diva de l'Empire existe aussi dans une version pour piano seul, sous-titrée « intermezzo américain », réalisée par l'arrangeur Hans Ourdine[note 1] en 1919[9].

Discographie

Version originale

Version pour piano

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • Marie-Claire Beltrando-Patier, « Erik Satie », dans Brigitte François-Sappey et Gilles Cantagrel (dir.), Guide de la mélodie et du lied, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 916 p. (ISBN 2-213-59210-1), p. 583-584.

Monographies

  • Bruno Giner, Erik Satie, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 51), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-060-6), p. 57-67.
  • Vincent Lajoinie, Erik Satie, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, (ISBN 978-2-8251-3228-9), p. 125-127.
  • (en) Robert Orledge, Satie the composer, New York, Cambridge University Press, coll. « Music in the 20th Century », , 394 p. (ISBN 978-0-521-35037-2).
  • Anne Rey, Satie, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Solfèges », 1974, rééd. 1995, 192 p. (ISBN 978-2-02-023487-0 et 2-02-023487-4).

Notes et références

Notes

  1. Pseudonyme de Stéphane Chapelier[8].

Références

  1. Beltrando-Patier 1994, p. 583.
  2. (en) Carol Kimball, Song: A Guide to Art Song Style and Literature, Hal Leonard Corporation, (ISBN 978-1-61774-997-1, lire en ligne), p. 206
  3. François Lesure (catalogue), Erik Satie : exposition, Arcueil, Maison de l'enfance, 15-22 mai 1966, Paris, Bibliothèque nationale de France, (lire en ligne), p. 20
  4. « Erik Satie : La Diva de l'Empire (Jaroussky & Friends) », sur France Musique (consulté le )
  5. Giner 2018, p. 64.
  6. Giner 2018, p. 64-65.
  7. (en) Meredith Gailey, « La diva de l'Empire, song for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. « Stéphane Chapelier (1884-1966) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  9. Erik Satie (1866-1925), La diva de l'Empire. Piano, (lire en ligne)
  10. Camille De Joyeuse, « Tout Satie !… en 10 cd », sur classiquenews.com, (consulté le )

Liens externes

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