La Chapelle-d'Angillon
La Chapelle-d'Angillon est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Pour les articles homonymes, voir La Chapelle.
La Chapelle-d'Angillon | |||||
![]() Mairie-école de La Chapelle-d'Angillon | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Vierzon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Sauldre et Sologne | ||||
Maire Mandat |
Joël Coulon 2020-2026 |
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Code postal | 18380 | ||||
Code commune | 18047 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
621 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 61 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 21′ 51″ nord, 2° 26′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 183 m Max. 283 m |
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Superficie | 10,17 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Aubigny-sur-Nère (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aubigny-sur-Nère | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Localisation
![]() |
Presly | Ennordres | ![]() | |
N | Ivoy-le-Pré | |||
O La Chapelle-d'Angillon E | ||||
S | ||||
Méry-ès-Bois |
Urbanisme
Typologie
La Chapelle-d'Angillon est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubigny-sur-Nère, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,2 %), terres arables (26 %), forêts (12,6 %), cultures permanentes (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), zones urbanisées (4,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,1 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le nom du village proviendrait selon une légende locale de « Capella dentis Gilonis ». La dent en question serait une incisive de saint Benoit conservée en la chapelle de l’abbaye de Loroy, relevant de l’ordre Saint-Sulpice, aujourd’hui ruiné et sise dans le territoire de la commune de Méry-ès-Bois. Gilonis ferait référence à Gilon de Seuly, le constructeur de la première forteresse[8]. La bourgade devient la demeure des princes de Boisbelle, centre d'une principauté souveraine, séparée du royaume de France et ne payant pas l'impôt à ce dernier[9]. La principauté est rachetée en 1605 par Maximilien de Béthune qui lui conserve ses avantages. En 1766, elle est cédée au Royaume de France.
Le 3 octobre 1886, la commune a vu naître Alain-Fournier, futur écrivain français dont l'œuvre la plus célèbre, Le Grand Meaulnes, prend pour cadre plusieurs lieux de la commune et ses alentours (hameau de la Sablonnières, etc.).
Le , vers 19 heures, une trentaine de bombardiers ennemis, après un premier passage, ont déversé leurs bombes sur le champ de foire faisant de nombreuses victimes. Cent quatre sont inhumées (dont cinq Chapellois), sans compter de nombreux blessés[10].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2018, la commune comptait 621 habitants[Note 4], en diminution de 6,19 % par rapport à 2013 (Cher : −2,64 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
- Patrimoine culturel immatériel
Le jeu du bordé de La Chapelle-d’Angillon *
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Domaine | Jeux |
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Lieu d'inventaire | La Chapelle-d'Angillon |
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France) | |
Un jeu traditionnel se joue à La Chapelle d'Angillon, le jeu du Bordé, celui-ci a été inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2012[18].
Lieux et monuments
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- Le Château de la Chapelle-d'Angillon[19], avec un donjon datant du XIe siècle : il est classé aux Monuments historiques en 1963[9].
- Musée Alain-Fournier.
- Fondation royale albanaise, collections du XVIIIe siècle, yatagans, costumes traditionnels, gravures. La présence de cette collection au château de La Chapelle-d'Angillon s'explique par des liens d'amitié entre la famille d'Ogny, propriétaire du château, et la famille royale d'Albanie.
- Collections diverses (Murillo, della Robbia, meubles, tapisseries...).
- Maison natale d'Alain Fournier.
- Église baroque.
- Monument aux morts.
- Un étang.
- Maisons anciennes.
Personnalités liées à la commune
- Alain-Fournier, écrivain, y est né. La commune et ses environs sert de décor à une partie de son roman Le Grand Meaulnes. La commune y est citée sous le nom de La Ferté-d'Anguillon.
- Isabelle Rivière, sa sœur, y est née.
- Odon de Sully ou Eudes de Sully : archevêque de Paris, bâtisseur de Notre-Dame et frère d'Henri de Sully archevêque de Bourges.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Office du Tourisme de Sauldre et Sologne, 2011
- Alfroy D, Château de Béthune, un monument en Pays Fort, Le petit Solognot, automne 2012, p. 22-28.
- http://www.la-chapelle-d-angillon.fr/un-peu-d-histoire/18-juin-1940
- http://www2.culture.gouv.fr/LH/LH111/PG/FRDAFAN84_O19800035v0198286.htm
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Le jeu du Bordé », sur https://www.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Château de la Chapelle d'Angillon, sur 2 Jan 2020.
Articles connexes
Liens externes
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