La Chapelle-Blanche (Côtes-d'Armor)

La Chapelle-Blanche [la ʃapɛl blɑ̃ʃ] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Pour les articles homonymes, voir Chapelle-Blanche et La Chapelle.

La Chapelle-Blanche

L'église Notre-Dame-de-Pitié.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Dinan
Intercommunalité Dinan Agglomération
Maire
Mandat
Sandrine Deutschmann
2020-2026
Code postal 22350
Code commune 22036
Démographie
Gentilé Chapellois
Population
municipale
208 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 15′ 59″ nord, 2° 08′ 36″ ouest
Altitude 123 m
Min. 52 m
Max. 123 m
Superficie 7,92 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Broons
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
La Chapelle-Blanche
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
La Chapelle-Blanche
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Blanche
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Blanche

    Ses habitants sont les Chapellois et les Chapelloises.

    Géographie

    La commune se situe à l'est du département, en limite avec le département d'Ille-et-Vilaine.

    Elle est traversée par la RN 12, voie rapide Rennes − Saint-Brieuc.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 763 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caulnes-Edf », sur la commune de Caulnes, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 848,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-Blanche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,1 %), zones agricoles hétérogènes (27 %), forêts (7,8 %), prairies (0,1 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme La Chapelle-Blanche en 1513[21].

    La Chapelle-Blanche n’est d’abord qu’une chapelle qui se trouvait au lieu-dit la Croix Joubeau.

    Histoire

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 29 soldats morts pour la Patrie[22] :

    • 27 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 2 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 24 mai 2020 Gérard Bertrand[23] DVD Ingénieur chargé d'études
    Conseiller général du canton de Caulnes (1994-2015)
    24 mai 2020 En cours Sandrine Deutschmann[24] [25]   Professeure
    Les données manquantes sont à compléter.

    Lieux et monuments

    • L'église Notre-Dame-de-Pitié
    • La légende de la chapelle Blanche

    Le premier édifice de la commune se trouvait au lieudit la Croix Joubeau. À l'époque, les habitants de la commune discutaient sa reconstruction, à cause de son usure, sans arriver à conclure pour son nouvel emplacement, lorsque apparut une colombe, blanche comme neige, qui prit une petite pierre dans son bec et la transporta à l'endroit où se trouve actuellement le cimetière. L'oiseau répéta sa manœuvre plusieurs fois en présence des paroissiens émerveillés, lesquels ne doutèrent pas que le Ciel leur envoyait ce messager pour résoudre la question qui les embarrassait. Telle est la légende de la chapelle Blanche.

    • Le château ou manoir de la Hunaudière

    Le château ou manoir de la Hunaudière date du XVIe siècle mais l'essentiel du bâti actuel remonte aux XVIIIe et XIXe siècles. Il comporte plusieurs dépendances telles qu'une orangerie, des écuries, et un pigeonnier remarquable, possédant trois portes les unes au dessus des autres[26]. Le manoir possède une tour lanterne ou lanternon. L'ensemble des constructions est en bauge, matériau typique du bassin rennais. Le nom hunaudière est vraisemblablement un anthropotoponyme : les noms médievaux en -ière ou en -erie désignaient initialement la ferme ou le domaine d'une famille fondé sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècles. Par la suite, on a utilisé ces suffixes pour noter simplement la propriété. Ainsi la Hunaudière était la propriété d'un dénommé Hunaud. Hunaud ou Hunault est la francisation du prénom Hunald d'origine germanique composé de « hunn », l'ours, et « waldan », gouverner.

    Armes des Grignard de Champsavoy.

    Selon le Dictionnaire historique et géographique de la province de la Bretagne de Jean Ogée, publié en 1779, la Hunaudière fait partie, avec la Guerinais, des deux maisons nobles de La Chapelle-Blanche. Elle appartenait en 1350 à Jean Grignard, Sieur de Champsavoy (aujourd'hui lieu-dit de Saint-Judoce). Selon le même auteur, la Hunaudière appartenait toujours en 1779 à M. Grignard de Champsavoy, de la même famille[27].

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    498507526526475478494486514
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    512490509456482488468474467
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    472475449380349365351333283
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    280236181180169165210190203
    2018 - - - - - - - -
    208--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Caulnes-Edf - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre La Chapelle-Blanche et Caulnes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Caulnes-Edf - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre La Chapelle-Blanche et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Hervé Abalain, « Noms de lieux bretons - Page 62, Editions Jean-paul Gisserot, ISBN 2877474828 » (consulté le ).
    22. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    23. « Gérard Bertrand élu pour un sixième mandat de maire », Ouest-France, 9 avril 2014.
    24. « Municipales à La Chapelle-Blanche. Sandrine Deutschmann est élue maire à l’unanimité », Ouest-France, (lire en ligne).
    25. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    26. site de la mairie de la chapelle blanche|http://lachapelleblanche.pagesperso-orange.fr/Histoire.html
    27. Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, page 280, version numérisée par l'université d'Ottawa disponible en ligne|https://archive.org/details/dictionnairehist02og
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

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