La Chapelle-Blanche-Saint-Martin

La Chapelle-Blanche-Saint-Martin est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Chapelle-Blanche et La Chapelle.

La Chapelle-Blanche-Saint-Martin

Mairie de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Loches
Intercommunalité Communauté de communes Loches Sud Touraine
Maire
Mandat
Martine Tartarin
2020-2026
Code postal 37240
Code commune 37057
Démographie
Gentilé Chapellois
Population
municipale
683 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 13″ nord, 0° 47′ 35″ est
Altitude Min. 67 m
Max. 126 m
Superficie 28,5 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Descartes
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
La Chapelle-Blanche-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
La Chapelle-Blanche-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Blanche-Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
La Chapelle-Blanche-Saint-Martin
Liens
Site web la-chapelleblanche-saintmartin.fr/

    Géographie

    Situation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Hydrographie

    Réseau hydrographique de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin.

    Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 27,46 km, comprend deux cours d'eau notables, la Ligoire (2,226 km) et la Riolle (5,875 km), et divers petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

    La Ligoire, d'une longueur totale de 20,9 km, prend sa source dans la commune de Varennes et se jette dans l'Esves à Sepmes, après avoir traversé 8 communes[3]. Sur le plan piscicole, la Ligoire est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[4].

    La Riolle, d'une longueur totale de 11,4 km, prend sa source sur le territoire communal et se jette dans la Ligoire à Bournan, après avoir traversé 3 communes[5]. Sur le plan piscicole, la Riolle est également classée en deuxième catégorie piscicole[4].

    Deux zones humides[Note 1] ont été répertoriées sur la commune par la direction départementale des territoires (DDT) et le conseil départemental d'Indre-et-Loire : « l'étang du Grand Clos » et « les étangs de Grillemont et la vallée de la Riolle »[6],[7].

    Urbanisme

    Typologie

    La Chapelle-Blanche-Saint-Martin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,4 %), forêts (19,3 %), prairies (9,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), zones urbanisées (0,9 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Toponymie

    Le nom du village est lié à la légende de Saint Martin. Lorsqu'il évangélisait la région, Martin aurait été attaqué par des païens et son sang aurait rempli une fontaine. Plus tard lors du passage des reliques du saint, la campagne se serait couverte de neige d'où le qualificatif de « blanche »[15].

    Histoire

    Grillemont vers 1830

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Christian Le Gouz de Saint-Seine    
    mars 2001 mars 2008 Didier Champigny    
    mars 2008 mars 2014 José Dumoulin    
    mars 2014 En cours Martine Tartarin PS Retraitée Fonction publique

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

    En 2018, la commune comptait 683 habitants[Note 4], en diminution de 0,29 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    830920931950962960929963963
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    949931910878924888913927877
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    873890909836814803770777773
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    715717628609518520560657687
    2018 - - - - - - - -
    683--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La Chapelle-Blanche-Saint-Martin se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Loches.

    L'école élémentaire accueille les élèves de la commune.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Piéta de l'église Saint-Martin
    L'église paroissiale Saint-Martin.
    • L'Église Saint-Martin est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[20] depuis 1948. La nef est d'époque romane (XIIe siècle) et a été reprise au XVIe siècle. Elle est recouverte d'une fausse voûte depuis 1922, et s'ouvre au nord sur une petite chapelle seigneuriale du XVe siècle où se trouve une Piéta, redécouverte en plusieurs morceaux en 1902, après avoir été cachée dans les maçonneries du clocher, probablement pour échapper aux destructions pendant les Guerres de Religion ou la Révolution. Cette Piéta a été restaurée deux fois, après sa redécouverte puis en 1994. Le chœur et son collatéral nord sont gothiques, attribués au XIIIe siècle. Leurs hautes voûtes d'ogive (XIVe siècle) sont remarquables. En 1520, deux contreforts viennent soutenir la façade. Le maître-autel et le retable sont inscrits au titre des monuments historiques ; ils ont été acquis en 1823, on ignore leur provenance. Une cuve baptismale du XVe siècle ou XVIe siècle est également inscrite au titre des monuments historiques.
    Château de Grillemont, 2011

    Le château et ses communs sont inscrits comme monuments historiques et certaines parties classées (Fiche Mérimée : PA00097635).

    • Chemin de l'évêque de Tours. Ce chemin pédestre balisé de 236 km fait écho à l'« enlèvement » de Saint Martin de l'abbaye de Ligugé par les Tourangeaux pour en faire leur évêque. Il va de Poitiers à Tours passant par la Chapelle-Blanche.

    Personnalités liées à la commune

    • Martin de Tours (316-397), saint évêque évangélisateur de la région a laissé son nom au village auquel il est lié par plusieurs légendes.
    • Roland de Lescoët, grand veneur de France de 1457à 1467, chambellan et conseiller du roi, bailli de grande prudence de Montargis, capitaine général de Loches. Il fit construire vers 1460 la forteresse à l'origine du château actuel de Grillemont
    • Henriette Delamarre de Monchaux, épouse Pierre Lecointre (fils de Gérasime Lecointre qui avait acheté Grillemont). Elle est la petite fille du général Hubert-Joseph Lyautey[21]. Elle mène des études géologiques et paléontologiques sur les faluns de Touraine (Falun (géologie)#Faluns et falunières d'Anjou - Touraine - Blésois). Ses ouvrages, notamment Les Faluns de La Touraine[22] sont aussi un plaidoyer pour la théorie de l'évolution. Avec son fils Georges, elle précise l'intérêt des faluns comme amendements agricoles. Elle s'est aussi intéressée au folklore tourangeau et fut une féministe très engagée[21].
    • Georges Lecointre (1888-1972), fils de la précédente, géologue. Il a participé à l'établissement de cartes géologiques en France et au Maroc. Il étudia les falunières de la région et en fit connaître l'intérêt. Il est connu pour avoir trouvé, à l'âge de 7 ans, dans une falunière proche de Grillemont, la plus ancienne mâchoire de primate répertoriée en région Centre[23]. Pendant la guerre 1939-1945, il était en relation avec le réseau Hector, renseignait l'abbé Dupont[15], facilita l'évasion de prisonniers, incarcérés dans son château réquisitionné par les Allemands, en particulier de soldats d'Afrique du Nord grâce à sa connaissance de l'arabe [Note 5].
    • Henri-René Dupont (1900-1978), prêtre catholique originaire de la Chapelle-Blanche et adjudant de réserve fut, après sa libération de captivité pour raisons médicales en 1942, l'âme de la Résistance à la Chapelle-Blanche jusqu'au , date à laquelle il fut dénoncé et arrêté[24].
    • Colette Lecointre, comtesse Christian de Saint-Seine (1920-2017), fille de Georges Lecointre, passionnée d'élevage, fut présidente du syndicat caprin d'Indre-et-Loire, secrétaire du Livre généalogique de la race caprine Alpine; elle a fortement contribué à l'amélioration des élevages caprins de Touraine. Elle a aussi été une cynophile réputée dès sa jeunesse; elle organisait régulièrement des courses de lévriers au cynodrome du parc de Grillemont[25].

    Blasonnement

    Les armoiries de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin se blasonnent ainsi :

    De gueules à la barre d'or, au château du lieu, à l'église du lieu à un évêque bénissant, le tout d'argent, rangé en bande et brochant.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. D’après l’article L. 211-1 du Code de l’environnement, « on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    5. Anecdote racontée par les guides du château qui se visite

    Références

    1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
    2. « Carte hydrologique de La Chapelle-Blanche-Saint-Martin », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le ).
    3. « Fiche Sandre - la Ligoire », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    4. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
    5. « Fiche Sandre - la Riolle », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
    6. Direction Départementale des Territoires d'Indre-et-Loire-37, « Liste des Zones humides d'Indre-et-Loire-37 », sur http://terresdeloire.net/ (consulté le ).
    7. « L'inventaire départemental des zones humides », sur http://www.indre-et-loire.gouv.fr/, (consulté le ).
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Thierry Vivier, Touraine, années terribles, Turquant, Anovi, , 335 p., p. 185.
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Notice no PA00097636, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine, tome 1, Chemillé-sur-Indrois, Éditions Hugues de Chivré,, , p. 258-263.
    22. Comtesse Pierre Lecointre, Les Faluns de La Touraine, Tours, (lire en ligne).
    23. « « Trois scientifiques au musée des faluns », La Nouvelle République, 24 avril 2018 (lire en ligne) », La Nouvelle République,, (lire en ligne).
    24. Jack Vivier, Prêtres de Touraine dans la Résistance, C.L.D. (lire en ligne).
    25. Desbons Pierre, « Lecointre Colette », sur Histoire de l'agriculture en Touraine (consulté le ).
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