Spicheren
Spicheren [spiʃʁən][2],[3] est une commune française de l'agglomération de Forbach, située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-Est, en région Grand Est.
Spicheren | |
Monument commémoratif de la bataille de Forbach-Spicheren. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Forbach Porte de France |
Maire Mandat |
Claude Klein 2020-2026 |
Code postal | 57350 |
Code commune | 57659 |
Démographie | |
Gentilé | Spicherenois[1] Spicherois[1] |
Population municipale |
3 223 hab. (2018 ) |
Densité | 397 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 33″ nord, 6° 58′ 09″ est |
Altitude | Min. 220 m Max. 357 m |
Superficie | 8,11 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Sarrebruck (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Stiring-Wendel |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Sur son territoire se trouvait la prison concentrationnaire de Neue Bremm. Sur l'ancienne route nationale 3, la Brême d'Or était la dernière commune française avant la frontière allemande[4].
Géographie
Ville de 3 500 habitants situé en Moselle-Est, à la frontière franco-allemande, Spicheren du haut de ses 300 m, domine, vers l’ouest, la cuvette du Warndt traversée par les axes routiers et ferroviaires qui relient Metz à l’Allemagne via Forbach, et, vers le nord, sa grande voisine, la ville de Sarrebruck. Spicheren est la source du Simbach, un affluent de la Sarre.
Urbanisme
Typologie
Spicheren est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 15 communes[8] et 82 547 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarrebruck (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (39,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (40,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,9 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), zones urbanisées (20,8 %), cultures permanentes (6,6 %), terres arables (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), prairies (1,3 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].
Toponymie
- Spicher (1376), Speichern (1577), Speicher (1594), Sfeicher (1631), Speichern (1648), Speicheren (XVIIIe siècle), Spicheren (1793), Speicheren (1801), Spikeren (carte Cassini), Spicheren (carte de l'état-major), Spickeren[15], Spichern (1871-1918).
- En francique lorrain : Spischere.
Sobriquets
- Anciens sobriquets désignant les habitants[16]: Molleskepp et Spicherer Mollé (les têtes de taureau), Die Stifbään (les jambes raides).
Histoire
Cité pour la première fois dans un document de 1259, le nom germanique de Spicheren dérive du latin spicarium, c’est-à-dire grenier à grains, d’où la présence de deux épis de blé sur le blason de la commune. L’épée, qui sépare les deux épis, évoque la bataille franco-allemande du 6 août 1870, marquée par la retraite du 2e Corps français commandé par le général Frossard, laquelle ouvrit aux Prussiens la route de Metz et de Paris.
- L'ancien hameau de Bilster se situait sur la commune de Spicheren, il est cité dans un arpentage de 1756.
Héraldique
Blason | De gueules à l'épée renversée d'argent garnie d'or, accostée de deux épis de blé du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2018, la commune comptait 3 223 habitants[Note 3], en augmentation de 1,07 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
- Caverne et squelettes d'animaux du paléolithique découverts en 1926.
- Croix de Spicheren sur le champ de bataille de 1870. Cinq imposants monuments commémoratifs
- Monument à la mémoire des victimes du camp de concentration de la Brême d'Or.
- Sur les hauteurs de Spicheren, on trouve la grande croix de 15 mètres du Souvenir français, ainsi que le monument de l'Europe (trois pierres venant des carrières des trois contrées environnantes) érigé en 1993 pour célébrer la suppression des frontières.
- Mais aussi un char américain M-24 Chaffee qui a participé à la libération de la région en 1944.
- Spicheren a également une réserve naturelle volontaire : l'ancienne carrière de pierre calcaire de la Kreutzeck, abandonnée en 1944 et où la nature a progressivement repris ses droits. Elle renferme maintenant une douzaine d'espèces d'orchidées sauvages. Des sentiers de randonnée y ont été aménagés par le C.P.N (Connaître et Protéger la Nature), association gestionnaire de la réserve.
- Croix de Spicheren
- Char M24 CHAFFE
- Monument Gangloff
- Monument de la 70° Division US
- Monument du 40° Regt
- Monument de l'Europe
- Giffertwald
- Cimetière Militaire Allemand 39-45
Édifices religieux
- Église Saint-Laurent XVIIIe siècle, remaniée en 1830 et après 1870 et 1950.
- Chapelle de la Reconciliation.
Économie
- À Spicheren, est située une des deux sociétés nationalement connues dans la vente d'accessoires pour le tennis de table : Wack Sport, créée par Aurélien Wack.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Moselle : un hôpital pour poupées. - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le ).
- « L'info du mardi 11 août 2020 - YouTube », sur www.youtube.com (consulté le ).
- Destruction du poste frontière franco-allemand de la Brême d'or
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Sarrebruck (ALL)-Forbach (partie française) », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarrebruck (partie française) », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Cercle "Die Furbacher" - Histoire locale de Forbach n°62 - 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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