La Baume-de-Transit

La Baume-de-Transit est une commune française située dans le département de la Drôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Baume.

La Baume-de-Transit

L'église Sainte-Croix de La Baume-de-Transit.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Drôme
Arrondissement Nyons
Intercommunalité Communauté de communes Drôme Sud Provence
Maire
Mandat
Patrice Escoffier
2020-2026
Code postal 26790
Code commune 26033
Démographie
Gentilé Baumois, Baumoises
Population
municipale
904 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 20′ 21″ nord, 4° 51′ 57″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 169 m
Superficie 12,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Pierrelatte
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grignan
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
La Baume-de-Transit
Géolocalisation sur la carte : Drôme
La Baume-de-Transit
Géolocalisation sur la carte : France
La Baume-de-Transit
Géolocalisation sur la carte : France
La Baume-de-Transit

    Ses habitants sont dénommés les Baumois et Baumoises.

    Géographie

    Localisation

    La Baume-de-Transit est située à 12 km de Valréas, à km de Saint-Paul-Trois-Châteaux et à 11 km de Grignan.

    Urbanisme

    Typologie

    La Baume-de-Transit est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pierrelatte dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (56,1 %), zones agricoles hétérogènes (33,4 %), forêts (8,4 %), zones urbanisées (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Attestations

    Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :

    • 1416 : mentionnée de l'église : Ecclesia parrochial Sancti Sepulchri de Balmis, Tricastrinensis diocesis (cartulaire de Saint-Paul-Trois-Château).
    • 1437 : Castrum de Balmis (Guy Pape, quest. 154).
    • 1539 : Baulme de Transy (Duchesne, Comtes de Valentinois, 104).
    • 1539 : Baulme de Trancy (test. de Jean de Poitiers).
    • 1585 : Baulmes (correspondance de Lesdiguières, III, 18).
    • 1793 : Baume-Marat (Lacroix, L'arrond. de Montélimar, I, 199).
    • 1891 : La Baume-de-Transit, commune du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux.

    Étymologie

    Baume : du gaulois balma « grotte peu profonde, abri-sous-roche, caverne » et qui a également donné « balme ». Bien qu’apparu en même temps que ce dernier dans toute la France, il n’a été conservé que par l’occitan durant plusieurs siècles. Le mot est attesté surtout en toponymie[réf. nécessaire].

    Aux confins du Dauphiné, le village servit de lieu de transit aux marchandises destinées à l’enclave provençale du comté de Grignan ; de là lui vint son nom de Baume-de-Transit[réf. nécessaire].

    Histoire

    Du Moyen Âge à la Révolution

    La seigneurie[8] :

    • Possession de plusieurs co-seigneurs.
    • Passe aux évêques de Saint-Paul-Trois-Châteaux (dès le IXe siècle).
    • 1408 : inféodée aux (du) Chaylard.
    • 1453 : cédée aux Bernes.
    • 1464 : confisquée par le roi Louis XI.
    • Donnée aux (des) Astards.
    • 1467 : puis aux Poitiers-Saint-Vallier jusqu'à la mort de Diane de Poitiers (1499/1500 à 1566) / (elle serait venue plusieurs fois au château[réf. nécessaire]).
      • Diane, duchesse de Valentinois, fait incorporer la seigneurie dans le duché.
    • 1566 : mort de Diane.
    • 1574 : le comte de Suze prend le château aux huguenots. Il le saccage[réf. nécessaire].
    • 1580 : la seigneurie est acquise par les La Baume-Suze.
    • Vers 1684 : les Simiane, derniers seigneurs de la Baume-de-Transit.

    Avant 1790, la Baume-de-Transit était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation et bailliage de Saint-Paul-Trois-Châteaux, formant une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Son église, premièrement dédiée au Saint-Sépulcre fut ensuite placée sous le vocable de Sainte-Croix, et les dîmes appartenaient à l'évêque diocésain[8].

    De la Révolution à nos jours

    La Baume-de-Transit au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

    En 1790, la Baume-de-Transit devint une communauté du canton de Suze-la-Rousse. En l'an II, elle devint le chef-lieu d'un canton comprenant la Baume-de-Transit, Chamaret, Chantemerle, Clansayes, Montségur et Saint-Restitut, mais pour redevenir en l'an VIII une simple commune du canton de Suze, incorporé deux ans plus tard à celui de Pierrelatte[8].

    Jusqu'en , la commune dépendait du canton de Saint-Paul-Trois-Châteaux. À la suite du redécoupage des cantons du département, elle est rattachée au canton de Grignan[9].

    Politique et administration

    Mairie de La Baume-de-Transit.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 23 janvier 2015)
    Jean-Louis Gaudibert[10] PS Retraité

    Politique environnementale

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2018, la commune comptait 904 habitants[Note 3], en augmentation de 6,73 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,05 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    646619721768908859831840860
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    866902882871800754681608577
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    547564530452417407408335319
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    340358405513614742814827852
    2018 - - - - - - - -
    904--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête votive : dimanche suivant le [11].

    Loisirs

    • Chasse et pêche[11].

    Économie

    En 1992 : oliviers, plantes aromatiques, vignes (vin AOC Coteaux du Tricastin), céréales, fruits, tomates, ovins, truffes, apiculture[11].

    • Foire à l'ancienne en mai[11].
    • Marché (truffes) : du 1er novembre au [11].

    Des commerces de proximité sont installés sur la commune : épicerie, boulangerie, bar-tabac, coiffeur[16].

    Tourisme

    • Site et panorama du bourg[11].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château féodal  : tour féodale[11]. Il est classé au titre des monuments historiques depuis 1980[17].
    • Village ancien sur butte[11].
    • Église romane du XIIe siècle (MH) : plan tréflé, porche et clocher central du XIVe siècle, nef du XVIe siècle, chapiteaux, lanternes du XVIe siècle, trois reliquaires (objet classé)[11].
      • L'église Sainte-Croix de La Baume-de-Transit est l'un des plus curieux édifices de tout le Dauphiné. L'épaisseur de ses murs la fait dater du XIe siècle. Elle aurait été construite à l'époque de la 1re croisade par un noble chevalier qui voulait en faire son tombeau. Il prit modèle, dit-on sur l'église du Saint-Sépulcre de Jérusalem et les quatre absides qu'il fit élever formèrent une croix grecque. Les guerres de religion ayant détruit l'église paroissiale, on abattit l'abside de l'est et on construisit la nef actuelle. Les trois absides restantes forment un trèfle. Les colonnettes avec chapiteaux et la décoration font de l'église de la Baume-de-Transit l'un des plus beaux monuments du Tricastin. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1908[17].
    • Maisons du XVIe siècle[11].

    Patrimoine culturel

    • Association des Amis de la Baume-de-Transit[11].

    Patrimoine naturel

    Héraldique, logotype et devise

    La Baume-de-Transit possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 26.
    9. Décret no 2014-191 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Drôme
    10. La Baume-de-Transit sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
    11. Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), p. La Baume-de-Transit.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    16. commerces de la commune
    17. Notice no PA00116891, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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