L'Ascension (film, 1977)

L'Ascension (en russe : Восхождение, Voskhojdeniye) est un film soviétique réalisé par Larissa Chepitko, sorti en 1977.

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L'Ascension
Titre original Восхождение
Voskhojdeniye
Réalisation Larissa Chepitko
Scénario Vassil Bykaw (roman)
Youri Klepikov
L. Chepitko
Acteurs principaux

Boris Plotnikov
Anatoli Solonitsine

Pays d’origine Union soviétique
Durée 111 minutes
Sortie 1977


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

L'action du film se déroule en Biélorussie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Deux partisans soviétiques sont faits prisonniers par les Allemands. Ils apprennent qu'ils doivent être pendus. L'un d'eux, Rybak, craque et accepte de collaborer ; l'autre, Sotnikov, affronte calmement la mort.

Fiche technique

  • Titre : L'Ascension
  • Titre original : Восхождение, Voskhojdeniye
  • Réalisation : Larissa Chepitko
  • Scénario : Youri Klepikov (en) et Larissa Chepitko d'après un roman de Vassil Bykaw : Sotnikov
  • Production : Willie Geller
  • Musique : Alfred Schnittke
  • Photographie : Vladimir Tchoukhnov et Pavel Lebechev (en)
  • Décors : Youri Rakcha
  • Pays d'origine : URSS
  • Format : Noir et blanc - 1,37:1 - Mono
  • Genre : Drame, guerre
  • Durée : 111 minutes
  • Date de sortie :

Distribution

  • Boris Plotnikov (en) : Sotnikov
  • Vladimir Gostioukhine : Rybak
  • Sergueï Yakovlev : le maire du village
  • Anatoli Solonitsyne : Portnov, l'agent de la Gestapo
  • Lioudmila Poliakova : Demtchikha, la mère des trois enfants
  • Viktoria Goldentoul : Bassia

Distinctions

Commentaire

  • Drame psychologique, et, tout autant, extraordinaire réflexion sur l'âme humaine, L'Ascension « s'inscrit dans le cadre d'une situation de guerre traitée avec un réalisme impitoyable et un significatif dépassement de l'héroïsme »[1] et du patriotisme de commande. L'Ascension paraît être un film « déroutant » en forme de « parabole chrétienne sur la rédemption vécue par deux partisans soviétiques. »[2].
  • « Le noir et blanc dans les paysages enneigés d'Ukraine et l'humidité suintante des caves de prison »[3] illustrent un dramatisme et un questionnement métaphysique, proches d'un Dostoïevski[4]. Ce que confirme Larissa Chepitko, elle-même, dans un entretien : « Ce qu'il faut rappeler c'est qu'en chacun de nous règnent l'un et l'autre personnage : toute notre vie est le mélange de ces deux essences, le Bien et le Mal, et nous voilà revenus à Dostoïevski. » [5]. La présence au générique d'Anatoli Solonitsine, autrefois moine et peintre d'icônes - l'Andreï Roublev de Tarkovski - devenu, ici, Portnov, agent russe au service de la Gestapo, en est un symbole remarquable. Ici, aussi, nul personnage « ne joue les héros ». Certains, pourtant, « s'élèvent au-dessus d'eux-mêmes : c'est leur ascension. Mais ce film est celui surtout de la Passion où les victimes donnent leur vie pour sauver leurs frères, (...) pour consommer leur sacrifice sur une butte, véritable Golgotha où sont dressés les potences devant le village assemblé. Le rappel religieux est frappant. (...) Disons plutôt : rappel d'une culture chrétienne. (...) Sotnikov, le personnage principal, dit simplement : "J'ai un père, une mère, une patrie." Cela suffit, et c'est tellement plus fort, » écrit Ginette Gervais[6].

Références

  1. (Marcel Martin : Dictionnaire mondial des films, Éditions Larousse)
  2. (Émile Breton, Dictionnaire des films, Microcosme-Seuil, 1990)
  3. (E. Breton : op.cité)
  4. À ce propos, Marcel Martin écrit : « Chepitko dit avoir relu Dostoïevski à un moment où elle traversait une grave crise existentielle et c'est certain qu'il y a quelque chose de Mychkine dans le personnage de Sotnikov, un mysticisme typiquement russe dans ce symbolique face-à-face du héros et du traître. » (Le Cinéma soviétique, L'Âge d'Homme, 1993)
  5. (L. Chepitko in : Écran n°67, mars 1978)
  6. (in : Jeune Cinéma, 1977).

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