Léonard Victor Charner

Léonard Victor Joseph Charner (né le à Saint-Brieuc - mort le à Paris) était un officier de marine français du XIXe siècle qui participa à de nombreuses campagnes sous la Restauration, la Monarchie de Juillet et le Second Empire, et reçut la dignité d'amiral de France. En politique, il fut député en 1849, et sénateur de 1862 à sa mort.

Léonard Victor Charner

Naissance
à Saint-Brieuc
Décès  72 ans)
à Paris
Origine  République française
Allégeance Empire français
 Royaume de France
 Royaume de France
 République française
 Empire français
Arme  Marine impériale française
 Marine royale française
 Marine nationale
Dignité d'État Amiral de France
Années de service 18151861
Conflits Guerres de l'Empire
Guerre de Crimée
Campagne de Cochinchine
Distinctions Grand-croix de la Légion d'honneur
Autres fonctions Sénateur du Second Empire

Biographie

Léonard Victor Charner était le fils d'un distillateur d'origine suisse établi à Saint-Brieuc. Il fut admis à l'école impériale de la Marine de Toulon en .

Restauration et Monarchie de Juillet

Nommé aspirant de première classe au début 1815, il est promu enseigne de vaisseau en 1820, puis lieutenant de vaisseau en 1828.

Il effectue de nombreuses campagnes et participe notamment à l'expédition d'Alger (1830), où il consigne le résultat de ses observations dans un mémoire sur la durée des évolutions navales.

Après avoir reçu (1832) la croix de la Légion d'honneur à la prise d'Ancône, il passe capitaine de corvette en 1837, et accompagne, comme second de la Belle Poule, le prince de Joinville à Sainte-Hélène, lorsque cette frégate rapporte les cendres de l'empereur Napoléon Ier. Il sera l'un des 13 Français présents lors de l'exhumation de la dépouille impériale.

Capitaine de vaisseau en 1841, et bientôt officier de la Légion d'honneur, il fut chargé, dans les dernières années du règne de Louis-Philippe Ier de divers commandements à la mer.

Deuxième République

Le , M. Charner est élu[1] représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée législative, le 3e sur 13 ; il siégea dans les rangs de la droite, et se rallia à la politique du prince-président. Membre de la commission d'enquête sur la marine, il se mêla souvent à la discussion des questions techniques.

En même temps que représentant des Côtes-du-Nord à la Législative, il est membre du conseil général du même département.

Second Empire

Après « le 2 décembre », il est nommé chef d'état-major du ministre de la marine, Théodore Ducos. Promu au grade de contre-amiral le , puis commandant en second de l'« escadre de l'Océan » en .

Il se distingue pendant la guerre de Crimée : il participe aux opérations de Yalta, et, le , où il eut à soutenir contre les batteries de mer de Sébastopol, un combat des plus rudes : le Napoléon, qu'il montait, brave pendant cinq heures les feux du fort Constantin, tire 3 000 coups de canon et reçoit 100 boulets dans sa commune[précision nécessaire].

Vice-amiral le , il devient membre du Conseil des Travaux de la Marine, qu'il préside de 1858 à 1860.

Le , le vice-amiral Charner reçoit le commandement en chef des forces navales dans les mers de Chine  (Extrême-Orient), le plus grand commandement maritime qui ait été exercé en France depuis le Premier Empire[2]. Il seconde les opérations du corps expéditionnaire , lors de la seconde guerre de l'opium et après avoir dirigé le débarquement des troupes au Peïo, il attaque avec ses canonnières (5 août) les forts qui défendaient l'entrée de la rivière. Commandant en chef et plénipotentiaire en Cochinchine du 6 février au . Il participe à ce titre à la conquête de la Cochinchine, lors de laquelle il a pour aide de camp, attaché à son état-major, l'enseigne de vaisseau Henri Rieunier, futur amiral et ministre de la marine. Il est blessé à la bataille de Ki-Hoa, mais organise la colonie avant d'être rappelé en France à la fin de l'année 1861.

Amiral Charner (1797-1869), sénateur, par Adolphe Braun (1812-1877).

Promu grand-croix de la Légion d'honneur le [3], l'amiral Charner est nommé sénateur le  : il siège jusqu'à sa mort parmi les défenseurs du régime impérial.

Léonard Victor Charner est élevé à la dignité d'amiral de France le .

Il meurt à Paris le . Ses obsèques eurent lieu aux Invalides à Paris. Il fut inhumé dans sa ville natale de Saint-Brieuc, dans le cimetière Saint-Michel.

Résidences

En 1840, il achète la malouinière de La Haute-Motte, dans la région de Saint-Suliac (35).

En 1857, il fait construire un manoir avec chapelle et corps de garde sur des terrains alors proches de dunes mais qui seront par la suite au cœur du Val-André, partie balnéaire de Pléneuf créée à partir de 1880. Une des principales rues porte son nom et son patrimoine est devenu par achat en 1954, le parc de l'Amirauté.

Hommage

Plusieurs navires de guerre de la Marine française ont porté le nom de Léonard Victor Charner :

Iconographie

On connaît deux portraits de l'amiral Charner :

Notes et références

  1. Avec 74 242 voix (110 201 votants, 164 242 inscrits.)
  2. une escadre de plus de 50 navires, A. Thomazi, La conquête de l'Indochine, Paris, 1934 .
  3. « Cote LH/492/78 », base Léonore, ministère français de la Culture

Bibliographie

Liens externes


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