Kasbah de Télouet

La kasbah de Télouet, parfois aussi appelée palais du Glaoui, est une kasbah bâtie au entre les XVIIIe et XIXe siècles.

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Vue extérieure de la Kasbah aujourd'hui

Située dans le petit village berbère de Télouet, au sein de la commune rurale de Télouet, dans les montagnes du Haut-Atlas, au Maroc, son occupant le plus célèbre est sans doute Thami El Glaoui.

Géographie

Le palais est situé aux abords du petit village berbère de Télouet, au Maroc. Occupant une position stratégique dans le Haut-Atlas, les occupants du palais avaient le privilège de se trouver sur le passage des caravanes marchandes et près d'importantes mines de sel.

La kasbah et le village sont aujourd'hui accessibles par une bifurcation de la route P31 du Tichka, qui relie Marrakech à Ouarzazate.

Histoire

Intérieur de la Kasbah de Télouet

Le passage des caravanes marchandes, qui reliaient le désert aux grandes villes situées de l'autre côté de l'Atlas, et la proximité des mines de sel ont fait la richesse des pachas qui habitaient Télouet.

La kasbah actuelle a été construite à partir de 1860 par les Glaoua[1], à côté d'une ancienne kasbah dont les restes sont encore visibles aujourd'hui. Elle fut par la suite considérablement agrandie au cours de la première moitié du XXe siècle par Thami El Glaoui. La légende rapporte que 300 ouvriers travaillèrent pendant trois ans pour décorer les plafonds et les murs. Ceux-ci sont faits tantôt de stuc finement ciselé, tantôt de zelliges pour les murs, et en cèdre peint pour le plafond[1]. Les toits sont en tuiles de céramique peintes en vert.

Le résultat est un ensemble de bâtiments immense, et dont la décoration intérieure montre une richesse importante.

Le soutien apporté aux Français par Thami El Glaoui, souvent appelé le Glaoui durant l'occupation française au Maroc, lui vaut le soutien réciproque des autorités coloniales françaises. À l'apogée de sa puissance, le Glaoui a un pouvoir considérable, faisant de lui l'une des principales personnalités du pays. Mais cet engagement se retourne contre lui lors de la montée de plus en plus croissante vers l'indépendance du Maroc. Il sombre dans l'oubli et meurt à Marrakech en 1953. Le cortège funèbre est alors présidé par le prince héritier Moulay Hassan ben Mohammed, futur souverain du Maroc en tant que Hassan II. Depuis cette date, principalement en raison d'un tel engagement politique[réf. nécessaire], la kasbah est quasiment à l'abandon.

Tourisme

La kasbah tombe aujourd'hui en ruines.

La kasbah se visite encore aujourd'hui, via les nombreux guides locaux. L'entrée en est surveillée par un gardien, qui perçoit également les faibles droits d'entrée.

Notes et références

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