Kōzō Satō

Kōzō Satō (佐藤 皐蔵, Satō Kōzō) ( - ) est un amiral de la marine impériale japonaise qui fut déployé en mer Méditerranée durant la Première Guerre mondiale à la tête de 17 destroyers. Il a reçu de nombreuses décorations étrangères, dont la Légion d'honneur.

Kōzō Satō
佐藤 皐蔵

Naissance
Hanamaki, Iwate
Décès  76 ans)
Origine Japonais
Allégeance Empire du Japon
Grade Amiral
Années de service 18911923
Commandement Marine impériale japonaise
Conflits Première Guerre mondiale
Distinctions Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges
Ordre de la Couronne de Belgique
Ordre du Sauveur
Légion d'honneur
Ordre de la Couronne d'Italie

Biographie

Né à Hanamaki dans l'actuelle préfecture d'Iwate, Satō sort diplômé de la 18e promotion de l'académie navale impériale du Japon en 1891, étant classé 6e sur 61 cadets. L'un de ses camarades de classe est le futur amiral Kiyokazu Abo.

En tant qu'aspirant, Satō sert sur le Hiei (en), le Katsuragi (en), le Takachiho (en), et le Hashidate (en), puis après sa promotion au grade d'enseigne, sur l'Amagi (en). En 1894, durant la première guerre sino-japonaise, il est assistant-navigateur sur le navire à passagers converti Saikyō Maru (en), servant sous les ordres de l'amiral Kabayama Sukenori lors de la bataille du fleuve Yalou.

Après avoir servi sur l'Atago (en) et le Kaimon (en), Satō est promu lieutenant en 1897 et est nommé officier en chef de l'artillerie sur le Chin'en (en) (capturé à la Chine) en 1898. En 1900, il sert sur le Hatsuse (en) lors de son voyage aller et retour jusqu'au Royaume-Uni. Il tient diverses positions d'État-major en 1901-1902 et est envoyé comme attaché militaire au Royaume-Uni en 1903. Dans ce pays, il est promu lieutenant-commandant (capitaine de corvette).

Après son retour en 1904, Satō est affecté comme officier en chef de l'artillerie sur l'Azuma sur lequel il sert durant la guerre russo-japonaise à la bataille d'Ulsan. Il est transféré sur le Tokiwa sur lequel il est de nouveau officier en chef de l'artillerie durant la bataille de Tsushima. Après la guerre, il sert sur le Katori (en) lors de son voyage en 1905 jusqu'au Royaume-Uni. Rentrant au Japon en , il est promu commandant et sert comme instructeur à l'école d'artillerie navale de 1907 à 1909.

En , Satō devient commandant en second sur le cuirassé Aki. Le , il est promu capitaine et reçoit son premier commandement avec le croiseur Suzuya. Il commande par la suite le Tone (en) (1913), l'Azuma (1913) et le Fusō (1915). Satō est promu contre-amiral le [1].

Le , Satō est affecté au commandement de la 2e flotte spéciale composée de plusieurs destroyers et déployée à Malte en Méditerranée dans le cadre de la participation japonaise à l'effort de guerre allié selon les termes de l'alliance anglo-japonaise. Satō commande ainsi deux escadres de 17 destroyers à partir du navire amiral Akashi (en), patrouillant en Méditerranée orientale d'Alexandrie à Marseille et d'Alexandrie à Tarente contre la marine impériale allemande et la marine austro-hongroise. Ses forces escortent des convois de navires marchands et de transport de troupes, et effectuent des missions de lutte anti-sous-marine. Les futurs amiraux Tamon Yamaguchi et Raizō Tanaka font partie de son État-major. Ces opérations se déroulent sous la supervision de la marine britannique en la personne de l'amiral Somerset Gough-Calthorpe, ainsi que du contre-amiral George Alexander Ballard, qui exprime sa grande appréciation de Satō dans les dépêches qu'il envoie à Londres[2]. Les navires japonais comptent en moyenne 25 jours ou plus de service en mer chaque mois. La marine japonaise consacre 72 % de son temps à servir en mer, contre 60 % pour les Britanniques et environ 45 % pour les Français et les Italiens[3].

De retour au Japon après la guerre, Satō est commandant de l'école d'artillerie navale. Il est promu vice-amiral en , et commande le district de garde d'Ōminato en 1921. Il entre dans la réserve en 1923[4].

Satō meurt peu après la Seconde Guerre mondiale en 1948. De nombreuses de ses décorations reçues de la part des Alliés durant la Première Guerre mondiale sont exposées au musée de sa ville natale de Hanamaki[5].

Notes et références

  1. Nishida, Imperial Japanese Navy
  2. Halpern. A Naval History of World War I. Page 393
  3. « Copie archivée » (version du 13 février 2012 sur l'Internet Archive) Hirayama. Rising Sun in the Mediterranean.
  4. Tucker, World War I. page 1639
  5. Hanamaki City Museum « Copie archivée » (version du 22 juillet 2011 sur l'Internet Archive)

Bibliographie

  • Paul G Halpern, A Naval History of World War I, Routledge, , 591 p. (ISBN 1-85728-498-4)
  • Tucker Spencer, World War I : A Student Encyclopedia, ABC-CLIO, (ISBN 1-85109-879-8)

Liens externes

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